novembre 27, 2003 |
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Music is my life and music is life
Colonne de droite, rubrique "music", "radio blog" et puis pff, gentil pop-up...
Il était sûrement temps de faire une seconde playlist. Encore plus hétérogène (si c’était possible) des clins d’œil et des obsessions (la première playlist est toujours là, derrière). Plus sombre, moins funky peut-être... En tout cas, moi je serai bien contente de pouvoir écouter ça au bureau… Enjoy.
Funkadelic - Free your mind and your ass will follow (1970)
Rien que pour le titre… Et une bonne introduction aussi… "Free your mind and your ass will follow, the kingdom of heaven is within..." Et puis Funkadelic, quoi, quand même… Juste un peu "different" pour nos oreilles d’un autre siècle…:)
Soul II Soul – Back to life (1989)
Juste pour la tension qui monte peu à peu, la rythmique imaginaire qui s’insinue, et puis tout ce qu’on peut faire rien qu’avec une voix bien mixée… "Back to life, back to the present time, back from a fantasy..." Et l’explosion de la fin… Argh… Bah oui, j’écoutais déjà ça à 15 ans…
Ohio Players - Love rollercoaster (1975)
On parlait de montagne russes, de cyclothymie… Evidement, il fallait que je le sorte :)
Minnie Riperton - Inside my love (1974)
Non, jamais, jamais je ne me lasserai d’écouter soupirer et susurrer Mademoiselle Minnie… A écouter au casque, les yeux fermés… Oui, je sais, c’est indécent…
Arrested Development – Ease my mind (1994)
J’avais promis aussi… J’ai fais 6 ans de fac en écoutant cet album en boucle… Pas extraordinaire, mais du très, très bon, avec cet orgue lourd tout du long.
Jamiroquai – Morning Glory (1994)
Comme la rosée du matin après une longue, longue nuit … Au casque aussi…
George Michael – Killer / Papa was rollingstone (1994)
J’en vois déjà plusieurs qui s’étranglent ;). Désolée. J’adore ce mélange des genres, l’énergie du tout, de la dance et un des mythe de la soul, le tout mâtiné de pseudo-Depeche Mode… Fallait oser le mélange des genres, et le résultat n'est pas si mauvais que ça, si, si... "Solitary sister, is there still a part of you that wants to give?"
‘Tention, c’est la vraie longue version originale du live d’origine…
Ramp – Everybody loves the sunshine (1977)
On est monomaniaque ou on ne l’est pas. J’avais promis une autre version de ce chez d’œuvre de Roy Ayers (produit par lui, donc no offense). Certainement moins bon que l’original sur le fond, mais… Quand même… Ces orgues, quoi... Un copain conserve précieusement l’original en vinyle, et organise un pieux rassemblement tous les 6 mois pour que nous puissions écouter sa galette les ouïes grandes ouvertes, et profiter des « crac crac » d’origine… Les sillons sont tellement mauvais que l’écouter plus souvent l’achèverai… Version « moderne » légèrement mixée, mais minimalistement…
Prince – She loves me 4 me (2001)
J’avais promis du Prince récent aussi… C’est tout simple, tout frais, tout tendre, presque acoustique… Une ritournelle, un berlingot…
Nu Yorican Soul – I am the black gold of the sun (4 Hero Mix) (1999)
Obsessionnelle, à vot’ service messieurs-dames… J’avais aussi promis un mix moderne de ce bijou de Rotary Connection / Minnie Riperton… Donc, mon remix préféré…
George Duke – Reach for it (1977)
Samplé sous toutes les coutures… De quoi faire frissonner en toutes saisons… Un hymne à la soul/funk…
Prince – Muse 2 the pharaoh (2001)
Récent aussi. Joueur, suave, jazzy… "soupir"… Quel bonheur… (N'écoutez pas trop les paroles de fin)
Roy Ayers – We live in Brooklyn baby (1972)
C’est vous qui vouliez du Roy :) Encore un mammouth de la soul angoissée et oppressante… Somptuissime…
Brandy – I wanna be down (1994)
C’était le premier, et ça reste le meilleur… Méticuleux, acide sur le ton, sombre, avec un fond presque inexistant et une autre jeune fille un peu plus agressive en guest… Histoire de retomber un peu sur terre ? |
posted by Lisbeï @ 11/27/2003 07:19:00 PM ::
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Divers en vrac
- J'ai 20 petits paquets bleus et blancs sur les chemins de St Jacques, mais à l'envers... A dos de mulet paresseux, il me semble...
- Retenez-moi ou je me fais un bonheur !
- Dommage... Je m'imaginais déjà sur la terrasse de l'auberge de jeunesse de Cassis avec les jumelles... |
posted by Lisbeï @ 11/27/2003 02:52:00 PM ::
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novembre 26, 2003 |
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Et intouchable.
Et insauvable.
Et alors?
Je crois que c'est presque trop tard pour moi.
Tant pis? Tant mieux? Maintenant? Jamais? Un jour? Qui sait?
J'y penserai demain.
Là... Chut... |
posted by Lisbeï @ 11/26/2003 11:16:00 PM ::
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novembre 25, 2003 |
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Fight Club
Je suis une adversaire.
Dure. Teigneuse. Implacable. Sans pitié. Sans remords. Glacée. Solitaire. Titanesque.
Je suis une stratège, une tacticienne infaillible. J’ai toujours 10 coups d’avance.
Je sais, toujours. Je connais toutes les histoires, toutes les évolutions et circonvolutions, toutes les ramifications, toutes les bribes. Toutes les fins.
Rien ne m’ébranle, personne.
Je suis une rationnelle intellectualisante doublée d’une intellectuelle rationnelle.
Rien ne me surprends. Aucun courant ne me dévie.
Indestructible. Inamovible.
Paralysée. |
posted by Lisbeï @ 11/25/2003 03:46:00 PM ::
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novembre 24, 2003 |
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Je rêve d’un amant muet. Et sourd. Et aveugle. Je rêve d’un homme sans passé et sans avenir. Sans visage. Sans mots. Sans pensées. Sans questions. Sans demandes. Je rêve de corps anonyme. De mains errantes sur mon corps, de mains aveugles mais adroites. Je rêve d’un tourbillon d’oubli. Je rêve de débrancher le cerveau pour ne laisser aux commandes que la génétique et les hormones.
Je rêve de me réveiller seule, libre et alerte. Pas responsable.
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posted by Lisbeï @ 11/24/2003 03:37:00 PM ::
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Je ne sais pas pourquoi, je lui ai parlé d’Aurélie. A Raphaël aussi j’avais parlé d’Aurélie. Deux fois en quatre mois. Tss, tss… Moi qui ne parle jamais d’Aurélie, moi qui parfois n’ose même pas penser à Aurélie. Comment se fait-il que 5 ans après, parfois, tard le soir, quand les neurones baignent plus dans l’alcool que dans le sang, parfois je pense à Aurélie, parfois même je parle d’Aurélie, je prononce son nom à haute voix, je l’énonce, je lui donne et redonne vie, je mets Aurélie le fantôme en pleine lumière.
Je lui ai parlé d’Aurélie, mais je n’ai fait que l’esquisser ce fantôme. Je ne lui ai pas parlé de la personne Aurélie, de l’individu Aurélie, de la personnalité d’Aurélie, de la femme étonnante qu’était et doit toujours être Aurélie. A Raphaël, j’avais raconté toute l’histoire, cette fameuse nuit d’août caniculaire. Lui qui ne connaît rien de moi, il connaît ça et il est le seul. Ironique. J’avais raconté Omar et Aurélie, et Aurélie et Omar, et puis moi aussi, et puis tous les trois, et puis tous les deux, et puis toutes les deux. Et puis cette impasse, ces mots que je n’ai pas sû dire, ces sentiments que je n’ai pas su assumer, sa souffrance que je n’ai pas su soulager, mon propre désarroi. Aurélie, qui reste comme une immense interrogation, une immense tristesse, une immense blessure. Un immense gâchis. Aurélie. Bref. |
posted by Lisbeï @ 11/21/2003 01:59:00 PM ::
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novembre 20, 2003 |
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Que c’est étrange, tous ces liens vers le Luxembourg. Les searchs via "G notre ami", la surprise de voir certains sites fermés, d’autres améliorés, un rapide passage vers la presse et la vie quotidienne de là-bas… Ces visages, ces lieux, ces manifestations régulières… Pas fait depuis… Bah, depuis, quoi… Une étonnante pointe de tendresse aussi, à la vue de certains de ces endroits que j’aimais bien, malgré tout… Une admiration sans nom pour le talent des photographes et mon ami le soleil, qui savent si bien rendre pimpants une ville et un pays plus souvent mouillés, ventés et froids que riants… Oui, de jolies images de carte postale… Comme je le disais à l’époque à mes amis visiteurs, parfait pour un weekend mais…
Non, non, je n’en suis pas à être nostalgique, faut pas rêver ! Mais sûrement moins à vif, moins brutal, moins suffoquée… Juste, d’autres choix de vie qui sont tous sauf les miens… |
posted by Lisbeï @ 11/20/2003 12:48:00 PM ::
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novembre 19, 2003 |
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C'est épuisant ces montagnes russes n'est-ce-pas?
Pour moi aussi.
< edit > Précision: les mots "épuisant et "montagnes russes" ne sont pas (encore) copyrightés. Vu le nombre de "hate mail" que je reçois m'accusant de plagiat, je suggère à ceux qui se sentent lésés par mon usage de ces mots de monter un blog collectif sous l'appellation "montagnes russes" afin d'y rassembler et partager librement nos montées et descentes :) A moins que les tours perpétuels de montagnes russes ne soient un des propre du bloggeur...< / edit > |
posted by Lisbeï @ 11/19/2003 10:08:00 PM ::
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Brothers in Arms
Pierre, mon ami Pierre…
Un mantra, une berceuse, une litanie égrenée tout au long de la ligne 6 hier soir, alors que je traversais au rythme d’escargot du métropolitain la moitié de la ville pour rejoindre Pierre, mon ami Pierre, Pierre, mon ami Pierre… Pierre, pas vu depuis presque un an, Pierre a qui écrire des mails semblait insurmontable après tant de silence… Qu’avais-je à lui raconter, si ce n’est que une fois encore je flotouillais entre deux eaux… Pas envie de partager ça, mais rien d’autre à partager… Alors, silence coupable…
Pierre, mon ami Pierre, en visite pour quelques heures avec son frère dans une quête mystery shopper / relevé de concurrence / expérimentation de formule qui pourrait marcher là-bas, sur la Place d’Armes… Pierre, mon ami Pierre, un coup de fil alors que je m’apprêtais à rentrer à la maison enfin, pour vaquer, enfin, et puis cette voix et cet accent comme nul autre, taquine, affectueuse, mi-Lux mi-US, "Alors la vieille, pas encore morte?". Un sourire, un vrai, qui remonte d’un cœur dans les chaussettes, et cette course d’obstacles effrénée, entre coupure de trafic sur la ligne 5 et la 6 qui fait faire un si long détour… Raspail, enfin, et Pierre, mon ami Pierre, et puis Antoine aussi, rencontré brièvement il y a longtemps à Lux… Pierre et Antoine, à la fois si Luxembourgeois et si ‘ricains, avec leurs costumes sombres, leurs cravates bariolées, leurs cigares et leurs bedaines d’hommes prospères, leurs mots qui s’égarent entre anglais, français et luxembourgeois, leurs dégaines endimanchées, mais leurs sourires surtout, leurs regards, leur gentillesse infinie… Les retrouvailles, les échanges à bâton-rompus sur la vie dans ce petit pays du nord-est, les nouvelles des uns et des autres…
Pierre, rencontré en plein marasme personnel, septembre 2001, je ne sais même plus comment… Pierre, qui m’avait aidé à réorganiser la maison après le départ de Vincent, des planches de bois râpeuses dans sa belle voiture, Pierre qui, s’inquiétant de mon ascétisme alimentaire, débarquait le samedi soir dans ma cuisine pour me préparer des "scampis" et être sûr que je les mange, Pierre qui se vengeait de mon émotion sur "A streetcar named desire" en me traînant assister au carnage de "Planet of the Apes", Pierre que j’entraînais dans les rares rassemblements gauchistes de ce pays viscéralement de droite à la KulturFabrik, Pierre qui pendant des semaines et des mois m’a écouté pleurer, encore et toujours, qui a supporté mes raisonnements en cercles vicieux et fermés, Pierre qui m’emmenait à Metz acheter ces tailleurs que je devais supporter "dans le cadre de mes activités professionnelles", tailleurs que je devais renouveler presque tous les mois, (15 kilos de moins en 6 mois obligent), tailleurs toujours dans les cartons eux aussi… Pierre, rentré après plus de 10 ans sur le nouveau continent, rentré sans sa chérie dans son petit pays de la vieille Europe qui lui manquait tant, Pierre en attente de reprendre les rênes de la passion, et accessoirement entreprise, familiale, cuisiner pour les autres, Pierre qui ne se sentait pas encore assez fort à l’époque pour recommencer à voler de ses propres ailes, Pierre qui m’emmenait visiter le chantier de Hamm les dimanches après-midi d’hiver, Pierre que j'entrainais avec Marie et Fabien au O'Bar, Pierre qui avait besoin de mon énergie et de ma différence comme j’avais besoin de sa constance et de sa gentillesse, Pierre si triste à mon départ et en même temps si heureux de me voir concrétiser ce dont je rêvais depuis des mois, rentrer chez moi, à Paris, comme lui était rentré chez lui, à Lux…
Pierre et Antoine qui encadrent de toute leur élégance et de toute leur stature mes 159 petits centimètres gainés de jeans’ et de tee-shirt informe, (mode de saison: ce qui me tombe sous la main et kilos disparus, encore) dans cette brasserie un peu snob et vieille France, où nous faisons bombance et bonne chère, 6 yeux de pro grands ouverts sur les détails du service, la rapidité, la qualité des plats, l’accueil des clients, relevant les oublis comme les bonnes idées, autant de manière de faire dont ils pourront s’inspirer, là haut.
Antoine qui tente de déstabiliser le serveur, qui s’acoquine avec nos voisins de table, qui chronomètre les anniversaires, Pierre et moi observant goguenards son manège de client chiant et tentant de ne pas rire trop fort, Pierre et Antoine qui s’ébahissent sur les tarifs parisiens et qui régalent toute la soirée sans sourciller, merci les notes de frais, Antoine tout heureux de voir Pierre heureux et à l’aise avec une femme autre que sa belle américaine / arlésienne, qui le pousse à venir plus souvent en weekend à Paris (vu que je suis incapable de retourner à Lux) pendant que je le tire dans la même direction, espérant qu’à nous deux nous arriverons à ébranler ses habitudes de vieux garçon, Antoine qui se fait du soucis pour Pierre et qui ne sait pas qu'entre Pierre et moi il ne saurait être question d'autre chose que cette immense affection, cette complicité, Pierre et Antoine et moi devisant sur les maux du monde et de nos sociétés devant un Alexandra dans ce café feutré et hors du temps que j’aime tant, et que j’aime tant leur faire découvrir aussi… Pierre et Antoine, gentlemen jusqu’au bout des ongles, qui hèlent et payent d’avance le taxi qui me ramènera à une heure indigne encore sous mes toits tandis qu’ils rejoignent leur hôtel… Pierre et Antoine, qui a cette heure ont repris la A4, puis la A31, et enfin la frontière…
Pierre, mon ami Pierre, mon frère luxembourgeois … Merci, merci, merci, encore… |
posted by Lisbeï @ 11/19/2003 01:54:00 PM ::
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Mi-marée...
Golfe du Morbihan.
À mi-marée, les ostréiculteurs sont au travail pour retourner les poches d’huîtres ou déplacer les tables. Philip Plisson
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posted by Lisbeï @ 11/19/2003 11:39:00 AM ::
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novembre 17, 2003 |
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FQFX46 LFRN 17*****
Bulletin pour la navigation au large entre Penmarch' et l'Anse de l'Aiguillon le 17 novembre 2003 à 18 UTC
1- Avis de grand frais en cours.
2- Situation générale le 17 novembre 2003 à 18 heure UTC et évolution:
Vent Sud-Ouest 5 à 6 Beaufort, fraichissant 7 Beaufort dans la nuit avec rafales, mer agitée à forte. Houle formée de 3 à 5 m. Visibilité de 0.5 à 1 M.
3.Prévision pour la nuit du 17au 18 novembre 2003, 22h à 6h
Vent Ouest 6 Beaufort, fraichissant 7 Beaufort dans la nuit avec rafales, mer forte. Houle formée de 4 à 6 m. Visibilité de 0.5 à 1 M. Précipitations en cours de nuit, visibilité 0.5 à 1 M par brume en fin de nuit.
4. Accalmie prévue à l'aube. Vent Ouest 0 à 1 Beaufort, mer plate. Houle 1 à 2 m. Visibilité de 0.5 à 1 M par brume.
5. Prochain bulletin météo... |
posted by Lisbeï @ 11/17/2003 05:47:00 PM ::
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Black out
Je ne me souviens plus de ma dernière nuit normale.
Une nuit où on rentre à la maison vers 19h, on vaque vaguement à deux/trois corvées, on exhume quelque chose d’encore comestible du frigo avant de se planter devant sa télé ou son ordi. 22h30: couette + bouquin, 00:00: dodo…
Je ne me souviens plus.
Les jours s’enchaînent aux nuits qui s’enchaînent aux jours dans une spirale brumeuse. Tous les matins, stressée, epuisée, pressée, gueuledeboïsée, je rêve du soir, je rêve de ce soir. Toute la journée, je l’attends. Je jure mes grands dieux que, quoi qu’il arrive, attaque termo-nucléaire ou débarquement des petits hommes verts compris, ce soir, je rentre directement à la maison, je vaque à deux/trois corvées, je trouve un truc comestible dans le frigo, je me plante devant la télé, puis je sors un bouquin, et je dors… Et puis…
Et puis… Tous les matins, je rentre à la maison entre 3 et 5h, titubante, épuisée, frigorifiée, ruinée… Je dors 3 - 4 heures, d’un sommeil agité, nerveux, usant, d’un sommeil éveillé… J’en émerge stressée, épuisée, gueuledeboïsée, les trois réveils hurlants à l’unisson depuis plus de deux heures… 12 minutes chrono : café, douche, dents, mascara, jean, pull, baskets, veste, sac, portable, clopes… Métro… Boulot… Je rase les murs… presque 2 heures de retard… Susanna a pitié, elle me fait un café… Les heures s’égrènent à émerger, à regretter, à lutter… A attendre la fin de ce p… de contrat, à attendre 2004, à attendre le soir… Et puis des mails, des appels, des chers négligés depuis trop longtemps… Je ne peux pas refuser… Et j’en ai tellement marre… Alors je dis oui… Ca commence par un rdv dans un bar, un verre, puis deux, puis trois… Et puis on a faim, alors on mange quelque chose que je ne devrais pas approcher à moins de 100m, de préférence quelque chose de gras et de lourd, pour diluer l’alcool… Et puis l’heure du métro passe, alors vu qu’on a du temps, un autre verre encore… On parle, ou plutôt je mens… Je causette, je piplette, je blagouille, je bavasse, je pirouette, "j’entertain"… J’écoute aussi, je rassure, je dédramatise, je pointe le plus, j’occulte le moins, je dis tous les mots que je refuse qu’on me dise, je tiens, je fais face, je serre les dents, mais avec le sourire toujours… Je vais finir par croire que sourire c’est mentir… Je détourne les yeux, pour qu’on ne découvre pas la supercherie… Tirer des sous, encore, en priant pour que le distributeur ne me confisque pas ma carte … Les heures sont longues dans le noir, à marcher dans la nuit à la recherche d’un taxi… Je dis au revoir, le sourire aux oreilles, les yeux fermés par le mauve… Maison, code, étages, étages, encore étages, clefs, porte… Le sac tombe, la veste, les baskets puis tout le reste… Je sombre le long de l’enveloppe froide et raide de Joséphine, je sombre comme on se noie… Et puis…
Et puis… Je dors 3, 4 heures, d’un sommeil agité, nerveux, usant, d’un sommeil éveillé… J’en émerge stressée, épuisée, gueuledeboïsée, les trois réveils hurlants à l’unisson depuis plus de deux heures… 12 minutes chrono : café, douche, dents, mascara, jean, pull, baskets, veste, sac, portable, clopes… Métro… Boulot… Je rase les murs… presque 2 heures de retard…
Ce soir, ce soir, quoi qu’il arrive, je jure mes grands dieux que, quoi qu’il arrive, attaque termo-nucléaire ou débarquement des petits hommes verts compris, ce soir, je rentre directement à la maison, je vaque à …
< edit > Message de Sarah : Un petit verre ce soir… ? < / edit > |
posted by Lisbeï @ 11/17/2003 12:47:00 PM ::
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novembre 14, 2003 |
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Relating to
Via ce monsieur qui dresse un semi-constat sur sa pratique blogienne (blogolienne, blogiste, blogolistique?), je suis arrivée chez cette demoiselle (n'est-ce-pas le(s) principe(s) même du lien qui fait tourner tout ce bordel?), qui elle-même citait cet autre.
Je n'écris pas sur la notion même de blog, de blogosphère, je n'écris pas sur les autres ni pour les autres, et ce pour des milliards de raisons, comme d'habitude. Quelques pensées évidement contradictoires s'entrechoquent en moi régulièrement, mais non, je n'en parle pas. Parce que... Sur le fond, le sentiment presque que ça ne me regarde pas, et qu'émettre une "opinion" serait entraver la liberté des autres. Bref.
Juste, cette histoire de lien(s). "Veillons sur les autres comme des sentinelles responsables". Ca ne peut que faire écho. Les sentinelles, les gardiens de phare et la SNSM et les Cross... Ca ne peut que faire écho. Ca me rappelle un certain sous-marin monoplace, un certain pod... Une vision sûrement trop romantique de ce virtuel, mais des pensées inquiètes pour celui-ci qui soudainement ne poste plus, pour cet autre qui semble s'engluer dans une spirale descendante... Un sursaut aussi parfois, "Tu te fais des soucis pour des mots ou une abscence de mots sur un écran, tu te soucis de gens "iréels" tout en étant très réels mais dans un réel au sein duquel tu n'as pas ta place, tu t'inquiètes pour des gens inconnus, fabulés... Tu es dingue". Soit, ce n'est pas nouveau que je devienne dingue.
Mais... "Veillons sur les autres comme des sentinelles responsables". Oui. J'ai un peu ce sentiment là. J'imagine des solos accrochés à leurs claviers et à leur code, seuls aux manettes de leur vaisseau spacial intersidéral, seuls mais liés à ces autres, seuls mais... Responsables de ceux qu'on lit / lie ? Responsables... solidaires?
Et dehors aussi, peut-être, nous à qui il semble tellement plus facile de communiquer, d'interagir, de tendre la main en virtuel qu'en réel... Veillons sur les autres qui sont dehors et qui n'ont rien à voir avec le virtuel, prenons soin les uns des autres? "Aimons-nous les uns les autres?". C'est prouvé, je suis dingue. Et ridicule en plus. Mais bon, quelque part, reste t-il un peu d'amour-propre sur ces pages?
Tiens, je vais peut-être relire l'autre en question. C'est pas des bateaux mais des avions. Mais n'est-ce pas le même principe? |
posted by Lisbeï @ 11/14/2003 06:24:00 PM ::
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novembre 13, 2003 |
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Il a mal.
J’ai mal.
Nous avons mal.
J’espère juste avoir réussi à lui démontrer que c’était le moins mal possible. Juste l’avoir aidé à continuer sa route vers lui-même, lui avoir donné cette impulsion, lui avoir communiqué un peu de cette force qui monte depuis quelques temps en moi peu à peu, pour continuer à gravir sa propre pente, pour de bon, pour de vrai. Trop tôt, trop tard… Trop tôt. Trop à vif. Trop urgent. Il a des choses à faire avant, des questions à régler, des choix à faire. Des paix à signer, des doutes à terrasser, une confiance en lui-même à reconquérir. Son propre regard à aimer. Et moi aussi. Une bonne fois pour toute, moi aussi. Le bonheur, ca vient de l’intérieur.
Il s’inquiète de m’inquiéter… Il a à son tour peur de me faire du mal… Il sait maintenant ce que ça fait de faire souffrir quelqu’un qu’on aime fort, malgré tout…
Mais stop, chut… Laissons-nous cicatriser… Ca ira mieux demain. Et le jour d’après encore plus. Des vies à apaiser, des épaules à redresser et des regards clairs à poser sur les miroirs, avec ou sans tain… Voire même les traverser, les miroirs, et reprendre une vie, une vraie. On verra, ou non, à ce moment là. |
posted by Lisbeï @ 11/13/2003 05:27:00 PM ::
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novembre 12, 2003 |
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Ces endroits confinés, peuplés d’errants ivres d’ennui.
Cette odeur de sang, de larmes et de bétadine.
Cette lourdeur asphyxiante qui s’insinue puis s’accroche.
Ces regards comme des balises décrochées par les flots.
Je les hais, ces endroits qui tuent. Je les hais.
Aujourd’hui, j’y ai passé plus de 2 heures, à sourire, à rassurer, à faire semblant que ce n’était qu’un mauvais moment à passer. C’était vrai pour l’un. Un beau mensonge pour l’autre.
J’ai mal de le voir étendu là, cet autre. Perdu, amaigri, éteint. J’ai mal d’assister, impuissante, au début de sa fin. C’est sûrement pour ça que je ne vais pas le voir souvent. Pas assez. Mal de voir cet homme inébranlable partir, peu à peu, mal de tenir sa main douce et d’échanger des mots qui sonnent faux, parce que les vrais mots sont insupportables à concevoir. Les vrais mots, ceux qu’on élude tous, les mots vrais qui disent que dans quelques semaines il ne pourra même plus en penser, lui, des mots…
Putain de journée. |
posted by Lisbeï @ 11/12/2003 04:44:00 PM ::
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Je sais que si j’arrive à l’écrire, ça ira mieux. Une vieille recette, ça. Une vieille évidence, un vieux défaut. Arriver à en parler, à exprimer… Mais quand c’est trop tard… Quand c’est passé… Quand quelque chose en moi s’est décidé, et quand il n’y a plus de retour en arrière possible… Parce que toujours, je décide seule, unilatéralement, en mon "âme et conscience" à moi… Et je ne reviens pas sur mes pas… Je suis une imbécile, je ne change jamais d’avis…
Bien sûr, je pourrais parler des heures heureuses dans ces dernières 96 heures, mais elles n’ont rien à voir avec lui… Je pourrais parler de la soirée/nuit chaleureuse de lundi, de l’après-midi enfumé et amical de mardi… Bien sûr que je pourrais parler de ces moments sans lui… Mais c’est lui qui me ronge. Lui et moi. Et lui. Et moi aussi. Mais j’y suis aussi pour beaucoup, je n’ai pas d’excuses, il n’y a pas d’œillères sur le regard du miroir.
Je me ronge, tu te ronges, tu me ronges, je te ronge, il me ronge, elle te ronge, nous nous rongeons…
Je ne tiendrais pas le choc. Je le sens, je le sais, je connais l’état des troupes, le théâtre des opérations. Je vais finir noyée et anéantie, naufragée par cette tornade passionnelle qui s’annonce, échouée par le ressac sur une plage de galets. Et lui aussi. Et je ne veux pas mourir encore. Pas maintenant, alors que je revis tout juste. Je ne peux pas. Je ne veux pas.
Le problème, c’est qu’il va falloir le lui dire. Et qu’il me croit. Qu’il intègre le fait que c’est le moins pire qui puisse arriver, tant pour l’un que pour l’autre. Reprendre nos vies, nos efforts quotidiens pour continuer à avancer, les petits plaisirs et le reste. Continuer à réapprendre à être heureux au quotidien. Placides. Posés. Sereins. Epanouis. Heureux. Pas ivres de souffrance. Parce que l'amour, c'est déjà douloureux. La passion, c'est en plus destructeur. Et c'est ça qui nous guette.
Alors non. Terminé. Terminé la souffrance, terminé la destruction. Terminé. |
posted by Lisbeï @ 11/12/2003 03:20:00 PM ::
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novembre 10, 2003 |
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Désarmée jusqu'aux dents
Epuisée
Brisée
Vidée
Rompue
Hébétée
Perdue
Et même pas sûre d’être victorieuse. |
posted by Lisbeï @ 11/10/2003 05:59:00 PM ::
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novembre 07, 2003 |
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Dos au mur
Il me parlait de son travail. De ces gens âgés qu’il rencontre, qu’il fait parler, ces gens âgés dont il tente d’extraire le savoir avant qu’il ne soit trop tard.
Ces gens qui il y a 50, 60, 80 ans vivaient dans un autre monde. Un monde sans téléphone, sans télé, sans tgv, sans avion, sans Net, ces gens pour qui la notion d’Etat à une journée de cheval avait encore un sens. Ces gens dont les parents sont partis par un bel après-midi d’été, par une radieuse journée de travail, heureux, fiers et excités de récolter le fruit de leur labeur, ces gens qui ont vu leurs pères dételer les chevaux pour les amener à la préfecture, ces gens qui ont troqués leurs outils, leurs champs, leurs femmes et leurs petits pour un uniforme bleu-blanc-rouge et des fleurs dans leurs tromblons déjà d’un autre âge. Ces gens qui vivaient dans des microsociétés dont le contrôle social était la norme rigide, où la communauté et l’interdépendance locale était tellement forte que l’excommunication civile ou religieuse équivalait au bannissement. Ces gens qui épousait la fille du village voisin courtisée à la sortie de la messe avant de l’emmener au bal si les familles étaient d’accord, puis de se fiancer, puis de se marier "jusqu’à ce que la mort les sépare". Ces gens qui gagnaient leur vie en exerçant des métiers qui paraissent ovniesques aujourd’hui. Ces gens dont l’histoire est plus orale qu’écrite, ces gens qui racontent un autre monde, qui nous permettent de comprendre, de suivre l’évolution du temps. Ces gens qui pleurent, émus par ces mots qu’on leur demande de transmettre, qui pleurent parce que d’un seul coup ils ne sont plus les victimes de l’âge et de ses trahisons, mais enfants aux côtés de leurs aînés, vivants, forts, amoureux, jeunes parents. Comme moi, comme nous maintenant. Ces gens que notre monde cache, parce que ce ne sont pas de CSP+ urbains branchés high-tech, ces gens qu’on retrouve à l’odeur, qui meurent dans les couloirs des mouroirs, ces gens que seront nos parents, que nous serons aussi. Ces gens qui nous expliquent aussi d’où on vient, et nos enfants, et nos petits enfants, et les autres aussi. Ces gens dont la richesse et la contribution à ce qui nous reste de communauté est niée. Tous ces gens lents, polis, souvent infantilisés, qui aiment les cheveux bleutés.
Il me parle de son travail, et ça m’émeut aussi. Beaucoup. Parce que c’est aussi pour ces raisons là, pour cette envie là, préserver cette richesse et la transmettre, qu’il y a longtemps j’ai usé mes jeans’ à l’UFR d’histoire de Paris 7. Parce ce que ça me touchait, ça m‘émouvait, cette histoire sociale, quotidienne, à la fois si simple et si forte, ça faisait écho aussi sûrement au vide de ma propre famille. Il me parle de son travail sur l’histoire orale, et ça m’émeut parce qu’il y a longtemps, j’avais tenté d’aller m’enfermer sur l’ile d’Ouessant pour justement rencontrer ces gens, les écouter, garder pour la communauté ces témoignages de femmes seules, de veuves de marin de 18 ans, de gardiens de phare, d’isolement absolu sur un bout de caillou battu par l’océan, des semaines, des mois entiers parfois. Les écouter avant que la mort ne plonge tout ça dans l'oubli. Parce que si une fille aussi urbaine et « moderne » que moi se laisse aller parfois à la rêverie de la couture, à créer des choses douces avec des symboles de couleurs et de motifs, c’est parce que j’ai le sentiment parfois de rejoindre ainsi ces générations de femmes, de micro-vies, de micro-sociétés, de micro-communautés, de micro-histoires, de continuité quelque part. Parce que si je pleure intellectuellement de bonheur en écoutant l’histoire telle que la conçoit Arlette Farge (video), c’est parce qu’elle parle de cette histoire vivante, chaude, précieuse, et non de dates sans vie qui ont écœuré des générations d’enfants et d’ados, et qui ont réussies, ces s@loperies de dates qui n’ont rien à voir avec le fond du shmilblik, à faire de l’histoire un repoussoir et une corvée.
Il me parle de son travail, de ces gens qu’il rencontre. Il imite quelques instants leur accent du sud, ces accents symboles forts par le passé, avant que l’Etat puis le monde ne les effacent à coup de télé et de normalisation. Il a lui-même « attrapé » cette pointe de chantant sur certains sons, certains mots.
Il me parle de son travail. Ce soir aussi, il va m’en parler. Mais là, il aura fait 700 km pour venir m’en parler.
Morte de trouille. |
posted by Lisbeï @ 11/07/2003 02:37:00 PM ::
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novembre 06, 2003 |
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Exercice de style
Evidement, j’arrive tard, devoir filial oblige (entre 1h30 un mercredi soir ou tout un samedi après-midi à vous faire plomber la tête par votre génitrice, vous auriez choisi quoi, vous ? On est d’accord). C’est de pire en pire ce monde, c’est pas vrai. J’avoue que je reste un peu hésitante devant cette masse de gens, ce brouhaha…
Une bande de drôles gesticule tout là bas au fond, mais j’aperçois Monsieur Wiki qui me fait une petite place à ses côtés, et comme promis, je tente de lui expliquer ce que j’ai compris du principe et de l’utilité du Wiki… Son regard s’illumine : "Mais oui, c’est ça !". Et me voilà aussi émerveillée et aussi fière que cette nuit de labeur de 97 où je me débattais entre Kojève, Fukuyama et Hegel et que l’espace d’un instant, j’avais crû enfin commencer à comprendre le fond de la pensée de ce dernier. Grand , grand moment de bonheur intellectuel.
Encore béate, je me laisse entraîner vers le carré d’irréductibles par une charmante demoiselle, où nous devisons paisiblement et chaleureusement, avant d’être alpaguée par un codeur fou, et là, pouf, échange surréaliste d’accolades fraternelles entre totaux inconnus à la mention d’une passion partagée pour Saint Orson, les mondes d’Helliconia et de Valentin, et je suis sûre qu’on aurait eu plus de temps qu’on se serait rendu compte qu’on avait une bonne partie de notre section sf en commun (ce qui me fait penser que nous avons oublier de nous pâmer de concert sur The Worthing Saga et Hart’s Hope). Un jeune homme un peu moins effacé que de coutume sourit en nous écoutant disputer le bout de gras... J'aurais bien aimé aussi papoter avec toi, Manu... Un détour par un Nikko jouebiste (si, si, jouebeur c’est vraiment trop moche) qui n’est pas le bon (y’a des hasards quand même, c’est hallucinant), mais une néanmoins très heureuse rencontre. Retour vers mon adversaire préféré, accompagné d’une charmante monstresse (vraiment ravie de t’avoir rencontrée ^^V^^), déjouage de plans marketing viral minables et de chefs de projet pédants, tentative d’extorsion de fonds (ton appareil photo ou je mets des photos indélicates dans ton "cercle d’amis"). Au passage, on me suggère de me prostituer virtuellement pour parvenir à mes fins (ex : "J’écris plus rien tant que vous m’avez pas donné des sous pour un appareil photo ! ", variante : "Donnez-moi des sous pour acheter un appareil photo, comme ça vous verrez de quoi j’ai l’air avec 25 ans de plus !" . Mouais. Si je fais ça, je pourrais m’estimer heureuse de récolter assez pour acheter un carambar :) ).
Quelques rêves de loin et de trains, une dernière bière pour une discussion qui n'aura pas lieu… Puis un chevalier au grand cœur m’emporte à travers la nuit sur sa pétrolette retrouver mon antre…
Perle de la soirée (auteur inconnu: Lunar? Manu? tdd?)
"Si t’es pas homophile t’es homophobe : t’as pas le droit d’être hétéro" |
posted by Lisbeï @ 11/06/2003 02:39:00 PM ::
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Je sais pas si c'est le printemps ou quoi, mais j'ai une de ces forme!
Humeur légère, banane jusqu'aux oreilles, envie de raconter 25 000 bêtises à la seconde rien que pour rire, envie d'aller courrir (courrir, moi?!) sous ce soleil juste tiède tout parfait comme il faut direction bois de Vincennes, envie d'aller acheter plein de bouquins et de me vautrer dans l'herbe avec, envie de rire, sourire et rire encore...
Si j'avais accès à mon ftp, je balancerai une bonne vieille compil' heureuse de funk tardif ou un concert de Prince à ses débuts, je mettrais plein de photos de bateaux et de mer et de plage, et puis tant que j'y suis, je gréerais bien le dériveur pour aller taquiner les courants du Golfe, dévorer les huîtres sauvages et terminer dans le seul rade de l'Ile d'Arz...
C'est grave docteur? |
posted by Lisbeï @ 11/06/2003 11:08:00 AM ::
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novembre 04, 2003 |
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“Pourquoi tant de haine ?” me susurres-tu de ta ville du nord…
Pourquoi tant de haine… Pas de la haine Tayeb. Ou peut-être si, un peu. Tu pourrais tout aussi bien dire "Pourquoi tant d’amour?" Les deux faces de la même pièce… Non pas de haine. Un énorme coup de pied dans la fourmilière. Un claquage de porte. Un coup d’état. Pas de haine. De l’action, enfin.
Tu avais la possibilité de faire avec ou sans moi. Tu as choisis sans. Ce n’est pas un reproche. Du tout. Au moins, ça permet d’avancer. Ou plutôt, tu n’as pas choisis. Comme tous les hommes. Lâche. Tu n’as pas choisis, parce que tu n’as pas le courage de le faire. C’est donc à moi de faire le sale boulot, comme toujours, à moi d’entériner tes non-décisions.
Ca fait 15 ans que ça dure. Je t’ai déjà quitté deux fois. Exactement pour les même raisons. Le sentiment d’être sans toi avec toi. Cette pièce silencieuse dans laquelle tu m’enfermes, tu t’enfermes, tu nous enfermes. J’avais 21 ans, et je crevais de vivre. Toi, tu glissais comme une anguille, tu rasais les murs, tu gardais les yeux au sol et tes mots pour toi. J’ai trébuché. Disons même que je me suis étalée de tout mon long dans la caniveau. Tu m’as ramassée, consolée, apaisée, tu m’as redonné la force de continuer. Mais entre temps Linda était apparue. Elle a fait ce que je n’ai jamais sût faire, elle t’as donné ce que j’étais incapable de t’offrir : de la stabilité, du placide, du posé, du simple. Et malgré ça, cette relation surréaliste a continué. Puis Vincent est apparu dans ma vie. Et le jour où je suis partie pour Lux, c’était toi aussi que je fuyais. Je crois que c’était déjà une tentative de sortir de ce cercle infernal, de cette parenthèse permanente. Il ne t’a pas fallu 1 mois quand mon mail Lux t’as renvoyé des messages de "destinataire introuvable" pour retrouver ma trace. Et bien sûr, bien sûr… Des années de silence, et cet instinct évident…
Je ne sais pas ce que c’est Tayeb, je ne sais pas ce qui nous pousse l’un contre l’autre comme ça depuis ce dimanche de juin 89 sur les marches d’une bibliothèque de banlieue. Je ne sais pas. De l’amour ? De la passion ? De la haine ? Impossible avec toi, impossible sans toi ? Je ne sais pas. Vraiment, je ne sais pas. La seule chose que je saches, c’est que pour la première fois de ma vie ce printemps, je me suis rendue compte que je souffrais. Je souffrais de ton absence. Tu me manquais, vraiment. Comme la première fois, il y a si longtemps. Que tu n’étais plus mon amant préféré mais mon amant aimé. Que peut-être je me tapais la tête contre les murs, alors que je t’avais déjà trouvé. Que je luttais contre l’évidence. Alors comme toujours, je me suis tue. Et j’ai attendu. Je t’ai observé. Et c’est là que je me suis rendue compte que c’était tellement facile pour toi Tayeb. Tellement facile.
Tu avais tout. Une femme qui t’aimais au point de t’avoir suivi dans tous tes revirements depuis 8 ans. Une maîtresse qui t’attendait au chaud, étape agréable de la tournée des copains lors de tes weekends parisiens. Une maîtresse à qui tu fais la conversation sur la pluie, le beau temps, Linda, ton boulot, tes vacances. Une maîtresse qui a fini par préférer encore te faire taire plutôt que de subir tes jérémiades sur ta femme pas intéressante, ton "sunbed" (?!) et tes beaux-parents à l’esprit du nord. Et qui a fini par se rendre compte qu’elle était dans une impasse absurde.
Je me suis mise à redouter ces weekends, les redouter autant que de les attendre. Ne plus arriver à parler avec toi Tayeb, c’est terrifiant. Subir ton silence face à mes questions muettes, subir tes disparitions au petit matin, subir tes « chut »… A l’abri du noir il n’y a pas si longtemps, je rejeté tes « chut », et je t’ai dis. Je t’ai dis que c’était maintenant ou jamais. Je t’ai dis que je ne pouvais rien te promettre, que ça faisait trop longtemps que nous étions en officieux pour que je puisses te promettre quoi que ce soit sur l’officiel. J’ai oublié, c’était il y a trop longtemps. Mais je ne mens pas, tu le sais ça. Je t’ai dis que non, 40 ans c’était trop loin. Que c’était maintenant ou jamais. Que si tu voulais, je voulais aussi. Sincèrement. Véritablement. Que j’étais prête à jouer le jeu pour de vrai. Et qu’il fallait que tu te décides, parce que moi je commençais à ne plus t’attendre. Parce que Linda aussi est en droit d’exiger ça de toi. Parce qu’il est peut-être temps que tu grandisses, et moi aussi, et nous aussi. Un choix. Oui ou non. Non ou oui. Le lendemain matin, je me suis levée seule avec 50 kilos de pierre en moins sur le cœur. Pfff… Libérée. Action, enfin.
Mais toi, de ton côté, du continue à m’enquiquiner la tête sur msn avec tes histoires de pluie et de beau temps, et à couper court à toute réelle communication… Que tu es injoignable pour moi, mais que je devrais être au garde à vous et disponible pour toi… Combien de weekend ai-je attendu un coup de fil qui n’est jamais venu, combien d’amis planté en dernière minute sous un prétexte débile parce que Môsieur était d’humeur ? Il suffit que je sois un peu moins conciliante, douce, patiente, effacée, que je te fasses acidement remarquer que tu fuis pour que d’un seul coup je sois inondée de mails qui n’en sont même pas ? Que se passe t-il d’un seul coup Tayeb, pourquoi paniquer comme ça ? Ton bibelot à des velléités de "Va te faire foutre" ? Et en plus, tu oses me lâcher un "Au fait, c’est quoi l’adresse de ton site"?
Je t’avais fait un cadeau Tayeb, je t’avais offert cette fenêtre sans artifice sur moi-même, tu étais le seul à connaître ma face cachée, celle qui s’était faite la voix de S. désespérément muette sur tout depuis tant d’années. Tu me connais par cœur, tu as tout vu, tout vécu, le pire comme le meilleur… Ce blog n’est pas pour toi, je ne l’ai pas créé pour toi. Mais pour moi. Pour réussir justement à concilier Lisbeï et S. Pour être libre, au moins ici. Et ceux qui le lisent ne peuvent pas me toucher, leur regard m’est indifférent, leurs jugements aussi. Toi, tu peux. Je te donne accès à moi-même comme je ne l’ai jamais fait avec qui que ce soit, accès autant à S. qu’à L., et toi non seulement tu ne le lis pas (ça encore, je peux comprendre), mais en plus tu as la flemme de chercher dans tes mails pour retrouver ce site… A moins que tu n’expédies ces mails dans la boite à ordures… Non Tayeb, c’est terminé. S’il me fallait une preuve de plus, je l’ai.
Je ne sais pas si tu ferras l’effort de venir lire ceci, je m’en fous. Ca ne partira pas par mail en tout cas. C’est à toi de faire, plus à moi. Si tu n’es même pas capable de retourner le net pour le retrouver, Monsieur l’Informaticien, c’est qu’on est bien morts… Bien sûr, je vais regretter ces mots, je vais te regretter dans le froid et le noir de l’hiver… Bien sûr je me sentirais bien seule sans toi. Bien sûr que j’aurais des remords en relisant tous ces mots plus tard. Bien sûr que je suis autant en colère que je t’aime. Tant pis. Mais au moins, je pourrais affronter ton regard sans baisser les yeux. Et le mien aussi. Et non, ça n’a rien à voir avec. Ca à a voir avec moi. Ca mijote depuis des semaines peut-être des mois, ça bouillonne… Et ça explose. C’est trop tard, Tayeb.
Libre, de toi aussi. |
posted by Lisbeï @ 11/04/2003 04:13:00 PM ::
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novembre 03, 2003 |
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Suicide affectif ?
Déculpabilisation ?
Défénestration sentimentale ?
Libération psychologique ?
Effondrement du 5e sous-sol ?
Ruade dans les brancards ?
Tournage de page ?
Fuite en avant ?
Coup de bluff ?
Enorme c@nnerie ?
Tayeb : 1
Lisbeï : 3
Game Over.
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posted by Lisbeï @ 11/03/2003 05:12:00 PM ::
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Nombril |
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