novembre 21, 2003 |
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Je ne sais pas pourquoi, je lui ai parlé d’Aurélie. A Raphaël aussi j’avais parlé d’Aurélie. Deux fois en quatre mois. Tss, tss… Moi qui ne parle jamais d’Aurélie, moi qui parfois n’ose même pas penser à Aurélie. Comment se fait-il que 5 ans après, parfois, tard le soir, quand les neurones baignent plus dans l’alcool que dans le sang, parfois je pense à Aurélie, parfois même je parle d’Aurélie, je prononce son nom à haute voix, je l’énonce, je lui donne et redonne vie, je mets Aurélie le fantôme en pleine lumière.
Je lui ai parlé d’Aurélie, mais je n’ai fait que l’esquisser ce fantôme. Je ne lui ai pas parlé de la personne Aurélie, de l’individu Aurélie, de la personnalité d’Aurélie, de la femme étonnante qu’était et doit toujours être Aurélie. A Raphaël, j’avais raconté toute l’histoire, cette fameuse nuit d’août caniculaire. Lui qui ne connaît rien de moi, il connaît ça et il est le seul. Ironique. J’avais raconté Omar et Aurélie, et Aurélie et Omar, et puis moi aussi, et puis tous les trois, et puis tous les deux, et puis toutes les deux. Et puis cette impasse, ces mots que je n’ai pas sû dire, ces sentiments que je n’ai pas su assumer, sa souffrance que je n’ai pas su soulager, mon propre désarroi. Aurélie, qui reste comme une immense interrogation, une immense tristesse, une immense blessure. Un immense gâchis. Aurélie. Bref. |
posted by Lisbeï @ 11/21/2003 01:59:00 PM ::
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