novembre 12, 2003 |
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Je sais que si j’arrive à l’écrire, ça ira mieux. Une vieille recette, ça. Une vieille évidence, un vieux défaut. Arriver à en parler, à exprimer… Mais quand c’est trop tard… Quand c’est passé… Quand quelque chose en moi s’est décidé, et quand il n’y a plus de retour en arrière possible… Parce que toujours, je décide seule, unilatéralement, en mon "âme et conscience" à moi… Et je ne reviens pas sur mes pas… Je suis une imbécile, je ne change jamais d’avis…
Bien sûr, je pourrais parler des heures heureuses dans ces dernières 96 heures, mais elles n’ont rien à voir avec lui… Je pourrais parler de la soirée/nuit chaleureuse de lundi, de l’après-midi enfumé et amical de mardi… Bien sûr que je pourrais parler de ces moments sans lui… Mais c’est lui qui me ronge. Lui et moi. Et lui. Et moi aussi. Mais j’y suis aussi pour beaucoup, je n’ai pas d’excuses, il n’y a pas d’œillères sur le regard du miroir.
Je me ronge, tu te ronges, tu me ronges, je te ronge, il me ronge, elle te ronge, nous nous rongeons…
Je ne tiendrais pas le choc. Je le sens, je le sais, je connais l’état des troupes, le théâtre des opérations. Je vais finir noyée et anéantie, naufragée par cette tornade passionnelle qui s’annonce, échouée par le ressac sur une plage de galets. Et lui aussi. Et je ne veux pas mourir encore. Pas maintenant, alors que je revis tout juste. Je ne peux pas. Je ne veux pas.
Le problème, c’est qu’il va falloir le lui dire. Et qu’il me croit. Qu’il intègre le fait que c’est le moins pire qui puisse arriver, tant pour l’un que pour l’autre. Reprendre nos vies, nos efforts quotidiens pour continuer à avancer, les petits plaisirs et le reste. Continuer à réapprendre à être heureux au quotidien. Placides. Posés. Sereins. Epanouis. Heureux. Pas ivres de souffrance. Parce que l'amour, c'est déjà douloureux. La passion, c'est en plus destructeur. Et c'est ça qui nous guette.
Alors non. Terminé. Terminé la souffrance, terminé la destruction. Terminé. |
posted by Lisbeï @ 11/12/2003 03:20:00 PM ::
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