| septembre 30, 2003 |
|
Il m'a reproché mon insensibilité et mon incapacité à lacher... à me laisser toucher, vraiment...
Je n'ai pas osé lui dire que si en effet je lachais, si je m'ouvrais, si je me laissais aller à furtivement m'autoriser à être touchée par une émotion (périphrase en boucle), ce serait l'effondrement direct et absolu...
Grand rien:
Plutôt que de le planter là avec ses verdicts sans appel et ses évidences, j'ai poliment et gentiment dévié la conversation vers un beau vide intersidéral.... |
| posted by Lisbeï @ 9/30/2003 11:34:00 PM ::
|
|
|
|
| septembre 29, 2003 |
|
Petit rien à éviter:
Accepter en dernière minute de déjeuner avec mon père quand je sais que je dîne déjà avec son père à lui. Un, c'est déjà dur. Deux dans la même journée... Même moi, je ne suis pas tenue à ça. Au passage, je ne l'inviterais pas à diner. Et maintenant, il sait pourquoi.
Grand rien à savourer:
Déguster les douceurs et les gourmandises d'Erykah B ... Encore, encore, encore... Presque aussi bon que le Baduizm Live, même si dans une veine plus contemporaine... Ca fait 4 ans que j'attends cet album... Ne manque plus qu'un passage à Paris... et un autre opus... et un autre... et un autre... |
| posted by Lisbeï @ 9/29/2003 11:48:00 PM ::
|
|
|
|
|
|
Ca va pas fort ma grande, n'est-ce-pas... Tu tournes en rond dans ta cage, cette maudite cage hantée de questions contradictoires et de réponses troubles... Tu te tapes la tête toute seule contre des murs bien trop solides pour toi... Comme d'autres, tu as tenté de t'enfermer dans ton joli sous-marin monoplace et autosuffisant... Tu as même soudé le sas... sans prendre le soin de garder le poste à soudure sous la main... Là, tu es échouée 20 000 lieues sous les mers, et tu regardes l'eau monter peu à peu le long des cloisons en te disant que tu es plus forte que toutes ces tonnes d'eau salée, et que tu as été assez intelligente pour étanchéifier le tout et qu'ils ne t'auront pas... ... Non, tu ne craquera pas, ton orgueil comme toujours sera le plus fort... Et puis en plus, tu les emm@rde tous, bien sûr... Tss, tss...
Tu crois tenir encore combien de temps avant que cet océan de flotte ne s'abatte définitivement sur toi? Hein, concrètement? Combien de semaines, combien de mois avant que tu ne finisses en vitamines pour crabe?
Tu as plusieurs solutions tu sais, c'est à toi de choisir... C'est toi seule qui creuse ta tombe... Tu peux laisser monter l'eau, lentement, inexorablement, te battre pour les dernières molécules d'oxygène... Et puis... Tu peux aussi sur-souder tes caissons étanches, je suis sûre que tu arriverai, c'est même sûrement le plus simple à faire... Mais ça va en réduire d'autant tes cm2... Et la pression finira aussi par avoir le dernier mot... Implosion et explosion... Tu peux aussi camper sur tes positions, te mettre la tête dans le sable et contempler tes orteils... Ca, tu sais faire, très bien même...
"soupir"...
Je ne suis pas sûre que tu ailles très loin ni très longtemps encore comme ça tu sais. Jour après jour, tu t'es forcée ici à démêler l'apparence du réel, tu as peu a peu perdu face, enlevé ton masque de titane, tu t'es peu à peu avoué à toi-même que non, en fait, ça ne va pas . Que tu es même un peu faiblarde en fait en ce moment. Voire même au 5e sous-sol, avec les amibes. Et que tu ne supportais plus de croiser ton propre regard de menteuse. Parce qu'aussi, on t'as conditionné pour nier. Toujours. Encore. Coûte que coûte. Jusqu'au bout. Nier. Non. Ton seul mode de fonctionnement.
Mais même ça, tu n'avais plus la force de le faire. Alors tu t'es appliqué à mettre des mots signifiants sur ces éclairs que lançaient tes yeux haineux, traqués, cernés, affamés. Toutes ces semaines, tu as lutté contre toi-même pour accepter, pour t'accepter toi-même telle que tu es. Perdue. Seule. Vide. Triste. Fuyante. Acculée. Au bord du gouffre. Comme un lion fou dans sa cage, à cracher dans toutes les mains tendues, seule à démolir ton radeau de la méduse parce que tu as balancé tout le monde par dessus bord, que tu tires à boulets rouges sur la SNSM qui veut te tirer de ce mauvais pas, et que peu à peu les planches se dérobent sous tes pieds...
Mais tu te rends compte qu'avouer, c'est aussi difficile et épuisant que de nier. Alors tu t'es laissée aller à la facilité de n'utiliser (presque) que des mots vides... Ne plus nier, mais ne plus avouer non plus... Perdue. Tu (t')es perdue. Peut-être encore plus qu'avant.
Ce coin de virtuel que tu concevais comme un lieu d'apaisement, de maïeutique de tourments, de divaguations et d'errances, cette pièce blanche et bleue elle aussi n'a fait qu'ajouter un boulet de plus au chapêlet qui cliquète déjà à chaque pensée... Tu aurais pu en faire un courant d'air frais, un hâvre de chaleur, de tendresse et de sérénité, tu n'en as fait qu'une annexe de tombeau personnel... Tss, tss... Il te fait mal ce coin de virtuel, parce que tu t'y vois encore pire que dans ton miroir. Mais tu ne peux pas le lui reprocher. Tu n'y vois que ce que tu y mets. Tu t'enterre toi-même en fait, ma grande... Pourtant, tu le sais comme moi... Tu es aussi sur le fond tellement autre que tout ça...
A une époque, on te disait passionnée... On te le dit encore, parfois... Tu aimais les livres qui t'apprenaient à penser différement, tu aimais les gens pour ce qu'ils étaient et non pas ce que tu souhaitais qu'ils soient, tes amis pouvaient compter sur toi, et toi aur eux, tu aimais la musique qui faisait frémir tant tes neurones que ta libido, tu croyais en la supériorité de la décision et de l'action sur l'acceptation des contingences, tu aimais les surprises, l'aventure et les trucs bizarres, tu aimais les défis, les conquêtes et les victoires, tu aimais sans crainte, sans peur et sans reproche, tu avais appris à dire "oui" sans avoir le sentiment qu'on allait t'abattre au prochain tournant... Tu avais aussi appris à être un peu moins butée, appris à écouter les autres et à les laisser faire aussi un peu... Tu avais appris à perdre, mais toujours pour mieux gagner la manche suivante, tu passais par le grenier si la porte restait close, you used never to take "no" for an answer (except to your own questions), tu poussais, tirais, entrainais, convainquais... Par dessus tout, tu riais... Tu avais même fini par apprendre à rire de toi-même :-)
Ca te semble loin, je sais, mais c'est pourtant si proche...
L'autre jour, un médecin t'as proposé de prendre des petites pilules pour dormir... Pour avoir moins mal aussi... Pour anesthésier un peu la bête... Pour la première fois de ta vie, ça t'a pris plus de 2 secondes pour refuser... Tu t'es presque même dit qu'en fin de compte, ça te ferait peut-être du bien... Avant que la peur de tourner zombie chimique ne reprenne le dessus... Tu as donc définitivement refusé... Parce que tu n'en es pas là. Et tu le sais. Parce ce que tu peux... si tu veux.
Tu veux? Sûrement. Mais tu ne pourras pas si tu ne tentes pas d'organiser le chaos, le flux et le reflux. Tu ne pourras pas si tu continue à appréhender ta vie et ton monde en termes de "guerre civile", de "mur", de "radeau", de "pression", de "négation", de "relations publiques" et de "vivement le déluge". Tu ne pourras pas si tu n'acceptes pas de devenir aussi un peu perméable à tout ça, si tu n'acceptes pas réconcilier la passionnée avec le 5e sous-sol... Faire front, bien sûr, mais avant tout t'allier à toi-même...
Alors voilà ce que je te propose. Ca va prendre du temps, de l'endurance, ça va sûrement faire mal parfois, un peu beaucoup. Il va te faloir réapprendre à réfléchir, à ressentir, à interagir avant de mordre... Mais concrètement, tu n'as plus beaucoup d'autres solutions, d'autant plus que le froid et le sombre arrivent tout juste, que l'hiver va être long et que c'est depuis toujours une épreuve pour toi que de traverser ce vide, même quand tu as le soleil en tête... Alors quand c'est les amibes que tu as en tête en septembre...
On va tenter la voie médiane. On va oublier les pilules qui font rire et les fenêtres du 6e étage. On va recommencer par le recommencement...
Ouvre les vannes, un petit peu... Laisse l'air trouver le chemin des balasts... Et laisse toi monter, laisse toi aller à flotter... Peu à peu... Chronique les petits bonheurs autant que les grands malheurs... Reprends tout à la base. Fixe toi des petits riens, et tiens les. Puis d'autres, puis d'autres... Petit à petit, petits riens par petits riens, chasse l'eau des balasts... Ca va être des choses bêtes tu sais. Mais tu verras que chose stupide après chose anecdotique, ça va te permettre de respirer un peu mieux... Non, non, pas de liste des 7 travaux d'Hecule, juste des choses communes, quotidiennes... On s'attaquera aux grandes choses quand tu sauras déjà profiter de l'alan des petites...
Voilà ma grande, maintenant, c'est à toi de décider et de me dire ce que tu penses de cette troisième voie, celle de l'unité... peut-être celle de la sérénité... Non, non, je ne te demande pas de réponse ce soir... Penses-y. Penses-y vraiment, prends le temps de le faire... Mais décide. Dans un sens ou dans un autre, mais décide. Une bonne fois pour toute. Tu ne peux pas continuer à agoniser éternellement... |
| posted by Lisbeï @ 9/29/2003 12:50:00 AM ::
|
|
|
|
| septembre 28, 2003 |
|
Tu avais l'air si dure, si triste...
Tu ressemblais à Miss Parker... |
| posted by Lisbeï @ 9/28/2003 01:54:00 PM ::
|
|
|
|
| septembre 20, 2003 |
|
Tayeb était à Paris le weekend dernier. Et moi, moi, je n'ai pas décroché. L'aurais-je fais si j'avais sû que c'était lui? Même pas sûr.
A quoi bon, en fait? A quoi ca aurait servi? Une belle nuit sûrement, peut-être une sieste tendre, des rires et ces discussions à baton rompus dont nous sommes si friands... Et puis après? Il aurait à nouveau disparu sur les routes du nord, parti retrouver sa vie établie et respectable, retrouver celle que je n'ai pas sû être, disparaitre pour réapparaitre dans 3 semaines, 2 mois, 6 mois...
Moi... Moi, j'aurais mordu ma couette pour surtout ne rien dire, j'aurais lutté contre moi-même pour surtout ne rien ressentir, j'aurai regardé son sourire s'eclipser, l'orgueil au portail et le boulet dans le coeur... Pour ensuite me draper dans mes voiles et me disant qu'aimer ça suffit, et que je n'ai pas besoin de plus...
A quoi bon...
Je n'ai pas vu Renaud depuis plus d'un mois. C'est mon meilleur ami. Pour la première fois en toutes ces années, il m'a gentiment reproché de devenir invisible... Ma mère se noit, et je ne fais rien pour la sortir de là... J'ai joué aux mortes quand Nolwen m'a demandé de l'héberger pour le weekend... Yann se perd dans des errances aussi tarabiscotées que les miennes... Les films d'espoir me rendent amère, les livres beaux me font pleurer... Je recommence à ne plus dormir, et ma liste de "to do" en est toujours au même point... Et je ne parle même pas du boulot qui reprend dans 3 jours...
Stop. Pause. Une bonne semaine au moins, peut-être deux.
Mais là, il faut que je fasse quelque chose, vite.
|
| posted by Lisbeï @ 9/20/2003 03:14:00 PM ::
|
|
|
|
| septembre 19, 2003 |
|
En vrac
Pour celui qui cherche vainement les passages de DJ Géro au Ménestrel et qui atterit systématiquement ici, prochaines dates: 27 septembre, 15 octobre.
Vous prononcez comme vous voulez... Ca resemblerait plutôt à "Lizbeye"....
Ce n'est pas dramatique d'inviter ses parents à dîner sur le fond... Ce qui est insuportable, c'est de se faire forcer la main et de se faire culpabiliser pour l'air que vous respirez... Et que ça fait 29 ans que ça dure... |
| posted by Lisbeï @ 9/19/2003 03:21:00 PM ::
|
|
|
|
| septembre 18, 2003 |
|
Famille, je vous ...
Il faut être né en plein milieu du mois d'août pour savoir ce qu'est un anniversaire à ralonge... Ils vous ont vu naître, mais ils vous appellent 2 jours avant ou une semaine après ("ah bon, c'est (c'était) le 22? Je me souviens jamais de la date exacte").
Arrivé septembre, dans une famille 100 décomposée et 1000 fois recomposée, commence la tournée des dîners presque en solo tellement personne ne se parle plus, avec leur lots de remarques dégueulasses.
En vrac: Bon, bah, bientôt 30 ans, hein? A ton âge j'étais mariée et mère de famille / j'avais le job du siècle / je venais d'acheter ce superbe appartement / Tu devrais te maquiller / c'est fou comme tu as maigri, tu commences à ressembler à une vraie femme / le jour de ta naissance était le plus beau jour de ma vie (suivit de tous les détails, pour la 29e année consécutive) / c'est quand que tu nous invite à dîner, tu sais, c'est à toi de prendre le relais? / Pourquoi tu mets toujours des baskets? / C'est quand que tu lances la prochaine génération? / Comment, tu lis encore de la sf? / Tu vas encore changer de boulot?! / Il serait peut-être temps que tu te poses? (=trouve un mec) / etc.
Et le pire, c'est que j'en ai encore deux comme ça à subir... Et après ils se demandent pourquoi je ne les invite pas à dîner...
(edit)
Autant l'écrire jusqu'au bout, histoire que tu arrêtes de fulminer à l'intérieur:
- cadeau: caisse de vin de Tourraine (ses vacances). Je suis plutôt vodka ou bière, mais pourquoi pas, merci beaucoup, c'est une super idée. Chute: "Comme ca, tu as déjà de quoi nous offrir à boire quand on viendra dîner chez toi". Le s@lopard. Coincée: je les invite, je cède et je mens. Je ne les invite pas, je suis une mauvaise fille ingrate, après le somptueux anniversaire qu'il m'ont fait. Pourquoi rien n'est jamais gratuit dans cette famille? Pourquoi ce chantage affectif permanent, pourquoi est-il incapable de faire quelque chose pour un de nous sans immédiatement exiger un paiement cash? Plaisir pervers de donner, haine de recevoir...
- Au départ:
Moi: "oh, mais c'est ma veste ça! Je la cherche partout depuis des semaines! Merci!"
La belle-mère en titre (3e du nom): "C'est toi père qui l'a ramenée de Bretagne, je lui avais bien dis que ça devait t'appartenir, mais il m'a dit que c'était bien trop petit pour que cela soit à toi..."
Désolée, mais là, j'en ai besoin: "soupir" Vous me faites vraiment, mais vraiment ch...
(/edit)
|
| posted by Lisbeï @ 9/18/2003 03:38:00 PM ::
|
|
|
|
| septembre 15, 2003 |
|
Ca va.
Ca va plus.
Pause.
Ah, ça va mieux!
Bon, on va peut-être enfin pouvoir faire avancer le schmilblik!
Euh... pause
Ca va plus du tout :-(
On respire...
OK, c'est reparti...
Oops?
Oops!
'Scusez-moi...
Résultat des courses: 3 jours passés à dormir, et ça ne semble toujours pas assez pour débarasser la machine de ses miasmes... Rien de rangé, rien de lavé, rien de trié, presque rien de lu, rien de rapatrié dans le frigo, pas de ciné, pas de potes... J'en suis presque à me dire que je préfèrerai travailler plutôt que de faire zombie... |
| posted by Lisbeï @ 9/15/2003 09:12:00 PM ::
|
|
|
|
| septembre 14, 2003 |
|
Le bon dieu m'a puni par là où j'ai pèché.
J'étais la seule minette à bronzer cet après-midi au parc floral avec une écharpe autour du cou, et du paracétamol dilué dans l'ice tea... D'ailleurs, je suis rentrée à la maison en suivant la piste des mouchoirs semés à l'allez.... Moi qui dors 3h par nuit depuis un mois, je dois en être à 18h en 24h... Juste au moment où le soleil fait son retour tant attendu... Mais bon, je suis en arrêt maladie, je suis malade, ce n'est qu'un juste retour des choses :-)
Avec tout ça, incapable d'organiser mon volputeux désert de liberté... Tant pis, tant mieux... Retrouver le plaisir de laisser faire le hasard, plutôt que de comprimer et de fragmenter le temps...
Si j'avais quatre roues, j'irais là ou là, ou bien encore là, et peut-être aussi là... Et je pousserais jusque là pour allez faire un bisou aux hérons argentés...
Tous les dimanches devraient être sans lundis :-)
|
| posted by Lisbeï @ 9/14/2003 11:30:00 PM ::
|
|
|
|
| septembre 13, 2003 |
|
Butte aux Cailles.
Soirée de rentrée au Ménestrel...
Mais ce soir, il n'y avait pas de Monsieur au Parapluie sur la place... |
| posted by Lisbeï @ 9/13/2003 03:04:00 AM ::
|
|
|
|
| septembre 12, 2003 |
|
L'oeil du cyclone
J'ai souhaité très fort.
J'ai eu mauvaise conscience.
J'ai prié.
J'ai eu peu honte.
J'ai tenté de croire que je pourrais faire autrement...
J'ai tenu la barre, longtemps.
Je me suis dite que j'étais faible.
Que ce n'était pas une solution.
Mais je n'en pouvais plus quand même, malgré tout...
Alors j'ai craqué.
J'ai terminé l'un de mes deux gros projets.
Mon client était content, je suis une brave fi-fille.
Le boss, comme d'hab', s'en contref*.
Et puis j'ai appellé le Dr. F. à la rescousse...
Dr F., toubib de mon coeur, le plus sexy de tous les internes de St Antoine, ce soir tu m'as offert 10 grands jours de liberté, rien que pour moi...
10 grands jours pour dormir, rêver, (écrire ou pauser?), bidouiller mon vaisseau spacial, siester au soleil (si, si, il revient!), bouquiner, rattraper 4 mois d'admin, acheter des pantalons, me ballader, retourner Gibert en quête de la perle rare en ocas', passer (beaucoup de) du temps avec ceux que j'aime et que j'ai trop délaissés...
Dr F., ce soir au Ménestrel, c'est moi qui régale avec un "merci" tatoué sur toute la largeur de mon sourire! |
| posted by Lisbeï @ 9/12/2003 09:26:00 PM ::
|
|
|
|
| septembre 11, 2003 |
|
Remettre en route son portable au bout de 3 semaines.
Sortir, voir des gens, des vrais... des amis quoi.
Rire, rire, rire... Et puis rire encore...
Programmer des trucs sympas à faire ensemble.
Mettre "Dancing Queen" en boucle, et de nouveau trouver ça ridicule, certes, mais aussi tendre, léger et béat...
Presque engueuler le boss qui veut vous coller un enième projet sur le dos... En gros, presque refuser...
Recevoir l'info d'une jolie soirée au Ménestrel...
Ca me donne presque envie de bouquiner tout ça... |
| posted by Lisbeï @ 9/11/2003 10:54:00 PM ::
|
|
|
|
|
|
| J'ai rêvé de secondes sans mots, perdus tous les deux dans les voiles de mon alcôve bleue, suspendus entre oubli et conscience. Nus, sûrement. Douceur contre chaleur, tendresse contre douceur, entremelés et immobiles, dans le silence de deux souffles songeurs et disymétriques. Ton sourire dans mon cou, tes caresses dans mes cheveux, ma main perdue dans la tienne posée contre mon ventre. Deux corps blottis et cachés. J'ai rêvé d'heures sans fin egrainées en baisers distraits, tendres, suaves, joueurs, appliqués, farouches, tentateurs, urgents. J'ai rêvé d'instants de peau autre caressant la mienne, de muscles vivants et chauds sous mes mains et de regards ouverts. J'ai rêvé de toi, de moi, de nous, de moi, de nous et de toi... et aussi de moi contre toi, de toi sur moi, de moi sous toi, de toi contre moi et de moi sur toi, et de nous aussi, sans vraiment savoir lequel des deux c'était. J'ai rêvé de me perdre sans retour dans cette spirale primitive et originelle. J'ai rêvé d'infinis de vide avant que les questions meurtrières ne ressurgissent. J'ai rêvé que les après n'étaient en fait que de futurs avants. J'ai rêvé de ne jamais avoir à arrêter de rêver. |
| posted by Lisbeï @ 9/08/2003 01:18:00 AM ::
|
|
|
|
| septembre 07, 2003 |
|
Bribes
"Je crois comprendre cette impression. Mettre les autres en danger pour ne pas l'être soit-même. Mais l'expérience prouve que les autres en question détestent ça... Ils se tournent alors vers d'autres encore...
Je pointais juste du doigt que nous avons me semble t-il le même genre de travers: une capacité phénoménale à dire "non" les yeux dans les yeux tout en pensant "oui", une grande gueule et un aplomb sans faille pour bien nier le fait qu'on a des coeurs et des envies de bisounours... Le soucis souvent, c'est qu'à force de dire "non" aux autres, ils finissent par le croire...Et par disparaitre... Nous laissant en plan avec nos "non" de cons et des coeurs de bisounours en 1000 morceaux... C'est pourquoi j'ai décidé de virer nonne / ermite / mysanthrope. Bref."
(...)
"Non, c'est très sérieux. Je voulais être dictateur. Je me suis rabattue ensuite sur présidente de la république parce que je me suis dis que la persuasion et l'opium du peuple (le marketing) étaient plus efficaces et moins difficiles à tenir que l'état policier. Pourquoi j'ai une licence d'histoire et un dess de communication politique à ton avis? Le seul hic, c'est qu'à 3 mois de mon diplôme final et après des années de militantisme politique plus qu'actif, j'ai tout stoppé. Bien sûr, j'ai passé les exams, histoire d'avoir ce dernier bout de papier. Mais j'ai arrêté tout le reste, et surtout jamais entamé la suite.
Pourquoi? Parce que d'un seul coup, je n'y croyais plus. Je ne voyais plus que le marketing justement. Et ça me faisait vomir. Et je me faisais vomir. Dictateur via opium du peuple, je n'arrivais plus à me regarder dans la glace. Qu'en fait le bien public, l'action pour la collectivité mennait inexorablement à la manipulation permanente. Et que je n'avais plus la patience et la passion d'aimer les gens en général. Et que d'un seul coup, j'avais besoin de m'écouter un peu moi, de m'aimer moi un peu avant de pouvoir aimer les autres. Et qu'en fait les gens me faisaient peur, qu'ils me faisaient mal. Et qu'en fin de compte, je voulais juste les fuir. Et j'avais passé tellement d'années à m'occuper de tout sauf de moi qu'à 25 ans j'en avais 50 tellement j'étais Sérieuse et Responsable.
Alors je me suis lancée dans la vraie vie avec un diplôme inutilisable et une expérience non-exploitable. Et j'ai fait tous ces métiers différents parce que je suis intelligente et douée, que j'apprends vite, que j'adore apprendre... Mais que moi aussi, je m'ennuie vite... Et que si ça ne bouge pas, si ça ne me fait pas palpiter le palpitant à 500 à l'heure, je traine et je deviens médiocre... Et qu'au jour d'aujourd'hui, je ne sais toujours pas très clairement ce que je vais faire des prochains 6 mois... Comme d'hab quoi... Que j'aimerai tant aussi savoir quoi faire concrètement de mes si jolis neurones... Mais que je ne sais pas ... J'ai un peu appris avec le temps à faire parfois confiance à la vie justement... Parfois, de temps en temps, comme une aumône furtive, elle fait de jolies surprises..."
|
| posted by Lisbeï @ 9/07/2003 01:20:00 PM ::
|
|
|
|
| septembre 06, 2003 |
|
Certains écrivent pour ériger des murs.
Moi, j'écris pour les abattre. |
| posted by Lisbeï @ 9/06/2003 11:58:00 PM ::
|
|
|
|
| septembre 04, 2003 |
|
Bloggin’ Out
Une sale journée, une de plus dans cette litanie de sales journées dont je ne vois pas le bout, à base de « harcelée de boulot + insomnies à répétition + stress + fatigue + plus de sous pour sortir + envie de rien si ce n’est qu’on me foute la paix et que j’arrive à dormir plutôt que d’échouer à faire connecter les neurones ». Une sale journée, donc.
Rendez-vous client dans l’après-midi… je déteste ça… La timidité et le stress me paralysent et j’en sors toujours à bout… Non, c’est pas possible, je ne peux pas rentrer une enième fois à la maison ce soir pour me planter devant un écran à compter des moutons. Et je suis aux abonnées absentes pour les vrais gens depuis plus de 10 jours... Petit mail à Haeon : "Pour info, je pense y aller… J’ai trop besoin d’une bière… "
Le problème, c’est que je vais faire ce que je m’étais interdit de faire : sortir de mon anonymat. Rencontrer des vrais gens (H est un "heureux accident" :-) ) et leur dire « Lisbeï, c’est moi ». Terrifiée. C’est la raison pour laquelle je ne suis sur aucune bloglist. Quelque part, je ne veux pas qu’on lise mon blog, parce que je ne veux pas qu’on me connaisse… Même si bien sûr ça me fait plaisir qu’on le lise. Mais qu’on puisse faire le lien entre Lisbeï et S. … Non. Faire front et nier, ce n'est pas compatible avec ma lutte pour écrire vrai. Que tout le monde puisse me lire, certes. Mais que quelqu’un me lise…. Faudra vraiment que je l’écrire un de ces jours ce post rituel sur « pourquoi je fais un blog »…
Je fuis le bureau en douce, et m’endors quelques secondes sur l’escalator Fnac / air libre des Halles… Je déboule dans cette arrière-salle de bar… Y’a plein de gens… Môman, au secours… J’attrape une bière, histoire de me donner du courage, et pose mon popotin sur un bout de chaise… Question rituelle : « c’est quoi ton nom. ? » Euh… (Pimprenelle ? Force Bleue ? La Râleuse ?…) Bon, j’y suis, j’assume : « Lisbeï »? «Connaît pas ». Tant mieux ! Merci ! Merci de ne pas connaître ! En fait, je me rendrais compte au cours de la soirée que personne ne le connaît, mon blog… C’est un soulagement… Ouf, je peux aller à la rencontre de tous ces bloggers, je reste neutre et invisible... Libre… Sauf que maintenant je dois être sur la blogroll officielle… Mais bon, on gèrera ça plus tard… Quoiqu’il arrive, j’ai toujours le plan B en stock…
Une bière, des sourires et des bienvenus de toute part… Je me détend peu à peu… J’ai un peu moins peur, mais je n’ose pas encore m’aventurer hors de mon groupe de gentils accueillants, entre autres Mademoiselle Mouche, celui qui croit qu'on est tous bizarres, et le Monsieur qui veut qu'on l'achève. Et puis peu à peu… Je prends mon courage à quatre mains, vole un chapeau pour enquiquiner son propriétaire et me cacher, et j’entame une longue tournée ponctuée de «Lisbeï connais pas». Des pointures, des noms connus ou familiers, des noms anonymes, des visages tous inconnus, des surprises, des blagues, des coïncidences et des rires.
(Edit: En parcourant les blogs, j'apprends que Ouahad était là... Dommage. J'aurais bien serré la paluche à ce monsieur qui écrit si bien)
(Edit: Bien sûr, j'en oublie plein. Trop. Désolée. Aucune mémoire des noms, mais de très bons souvenirs de visages souriants et d'échanges joyeux. Et j'ai fait 3 ans d'histoire. Oui, je sais, c'est pas logique)
Il se fait tard, je tiens sur les nerfs, ma langue bien pendue et la bière… Mais je me vide peu à peu de mon énergie artificielle, malgré la joyeuse compagnie… L’ange Haeon me prend sous son aile, comme toujours, et me pose dans son char, direction maison. Fenêtres ouvertes et city lights all over… Rêveries et grands silences fraternels dont nous sommes tous deux friants. Sourires, merci, bisous, bonsoir… Je regagne ma tour…
Et je compte les étoiles jusqu’à 4h du matin…
(Edit: Y'en a plein qui se foutent gentiment de moi avec cette histoire de nom de domaine. Pour vous, c'est rien, pour moi c'est beaucoup. Je me sens responsable d'un seul coup. Lisbeï existe presque pour de vrai à travers ce nom, et c'est autant une fierté rougissante qu'un cadeau empoisonné, parce que cet espace virtuel compte beaucoup pour moi et que quelqu'un me l'offre en vrai... Bah... c'est comme si on m'offrait la carte de l'île au trésor... C'est la première fois que je poste en vous parlant. Je n'aime pas trop ça. Je n'ai pas de comptes à vous rendre.) |
| posted by Lisbeï @ 9/04/2003 03:38:00 PM ::
|
|
|
|
| septembre 03, 2003 |
|
A foce de faire des listes de trucs à faire en retard et de tenter d'en faire ne serait-ce que la moitié... Bah, j'ai plus de temps pour moi... Et on est que mardi...
Next on the "To Do" list: Trouver le mec qui distribue le sable...
Une idée? |
| posted by Lisbeï @ 9/03/2003 12:08:00 AM ::
|
|
|
|
| septembre 01, 2003 |
|
Le bonheur, c'est simple comme un nom de domaine...
Un vrai chez moi à moi dans l'immensité virtuelle...
C'est comme si j'avais mon pod à moi pour me faufiler discrètement entre les gouttes, plutôt que de squatter en douce un radeau de médusiens...
Rien n'aurait pû me faire plus plaisir !
|
| posted by Lisbeï @ 9/01/2003 10:39:00 PM ::
|
|
|
|
|
| |
| Nombril |
Name: Lisbeï
Home: Paris
lisbei [at] yahoo [point] fr
|
| Dernières Divagations |
|
| Archives |
|
|
| Girls & Boys |
|
|
Blogs RIP
|
| Miscellaenous |
|
| Powered by |
 |
|
