Lisbeï
Grand tripotage de nombril et autres divagations
novembre 23, 2008
Seven Songs



Je n'ai que 2 mois de retard. Une broutille... En même temps, deux mois plus tôt, ça n'aurait pas du tout été les mêmes titres...

Musique... Ah, musique... Ma musique, la musique du bonheur, celle qui ne fait pas mal aux neurones, qui ne brise pas le coeur en 10 000 morceaux, celle qui ne transforme pas l'estomac en sac de noeuds... Non, ma musique à moi, simpliste souvent, futile très certainement... Mais c'est elle aussi qui rend la vie plus belle et l'humeur plus légère...

Seven Songs donc, de ce que j'écoute en boucle actuellement... Je précise, parce que non, pas de Prince... Prince est de toute façon en lecture aléatoire permanente dans mes neurones, pas besoin de l'évoquer ici...

1 - Freda Payne - Unhooked Generation
Ca groove, ça swinge, ça claque, j'adore la façon dont elle attaque les mots, comme un écho à leur sens premier, "I just KIcked the habit..."... C'est le rythme de l'affranchissement, le déhanché serein de la libération, la plénitude du "so what?"... Fantastique et en boucle...

2 - Teddy Pendergrass - Love TKO
Mister Smooth Himself... Très classique dans le genre, certes, mais... Sortez les casques et écoutez-moi cette extraordinaire orchestration, cette profusion de petits cling cling de part et d'autres qui s'unissent pour accentuer encore le velouté de l'interprétation de Teddy... Et je n'ai jamais su résister à ce type de "just another sad song"...

3 - Pointer Sisters - Yes We Can Can
L'équipe de campagne de Barack n'a rien inventé... Ils ont juste une bonne culture de la musique Afro-Américaine des années 70 :D Pour les paroles bien sûr ("and do respect the women of the world, remember you all have mothers...), pour le côté hymne lancinant aussi, pour les fesses qui se mettent à se trémousser en automatique... Et juste pour se souvenir qu'à une époque pas si lointaine, le talent avait juste besoin d'un micro pour exploser...

4 - Sequence - Funk You Up
Les fans d'Erykah Badu vont en cracher leur café demain matin... Erykah aussi, elle sait utiliser le talent des autres :) Mais superbement, et c'est pour ça qu'on lui pardonne... Longuet, je vous l'accorde... Mais fondateur dans l'histoire du hip hop...

5 - Average White Band - Schoolboy Crush
Le "cruisin'" de ce titre... Intemporel... Et oui, sur ce titre là, je préfère la version studio... Je pourrais écouter cette ligne de basse pourtant minimaliste jusqu'à la mort...

6 - SOS Band - Take your time (to do it right)
Attention, là, ça va moins vous plaire... Oui, j'adore ce son électronique très kitch début 80, et oui, ça passe moins mal en version studio... Et encore, c'est surement un des titres les plus audibles du style... Désolée, j'adore l'énergie dégagée du tout... Et en ce moment, sur le chemin du bureau, "Baby we can do it right..." Bah, ça soutient...

7 - Prince - Let's Work (Thank U so much Blyss!)
Depuis quand y'a pas de Prince en vrai ici, hein? Même causes, même conséquences... Ca aide d'avoir aussi Prince en back-up... Juste, désolée, pas de vidéo, pas de live, rien... Tout ce qui concerne Prince est systématiquement effacé... Le c.. Merci néanmoins à ce charmant jeune homme (en très bon bass-over / play-bass over) pour ce son plus que correct...


Bon, 2 mois après, tout ceux que ça intéressait ont déjà surement récupéré le truc...

D'aucuns se demandent peut-être d'où je sors tous ces trucs? Bah, j'ai juste pas mal de Go de trésors glanés au fil du temps, une passion de très longue date, et... de bonnes sources... En ce moment, je me shoote de plaisir aux (trop rares) vidéos de DJ Funktuall...


posted by Lisbeï @ 11/23/2008 06:27:00 PM :: | | | | | | 9 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
C’est ton projet Lisbeï !



Ca a claqué comme une baffe dans la gueule.

C’est ton projet = c’est toi qui es responsable = c’est toi qui décide = c’est toi la coupable.

Responsable.

Responsable. RESPONSABLE. C’est d’ailleurs dans mon titre officiel, « responsable ». J’éprouve une telle honte de cette usurpation que je trouve toujours une ellipse pour expliquer ce que je fais dans cette boite : « je m’occupe de… ». Jamais, jamais je ne le prononce ni ne l’écrit, ce titre qui me fait si peur… « responsable »…

Responsable, dans un secteur d’activité auquel je ne connais rien. Responsable, dans un domaine que je n’ai pas exercé officiellement depuis 6 ans. Responsable, dans un domaine pour lequel d’ailleurs je n’ai aucune expertise officielle et fiable, et que j’ai toujours pratiqué les tripes broyées, au jugé, à l’instinct, parfois presque au doigt mouillé.

34 ans. 10 ans d’activité professionnelle. Surdiplômée dans un domaine qui n’intéresse personne, et qui avait cessé de me passionner bien avant d’avoir mon morceau de papier officiel de « bonne pour ». Des Etudes Spécialisées jamais mises en pratique, donc. De stages en piges en interim en CDD en CDI, plus de 10 employeurs et autant de secteurs d’activités et de domaines et niveaux d’intervention. Deux pays, trois langues d’exercice (et non, même ivre-morte, je ne reconnaitrai jamais que j’ai du apprendre à baragouiner le néerlandais/luxembourgeois).

34 ans. Responsable. Avec pour seules armes les neurones que les bien trop nombreux fûts de la bière de ces dernières années aura bien voulu me laisser, une plume correcte mais rouillée et dont la grammaire chancelle, un bagage universitaire qui n’a jamais été utile à quoi que ce soit d’autre que l’empapaoutage et une expérience concrète de 18 mois datant de 56 mois… Soit 2 éternités et 3 révolutions…

Responsable.

On me tient très généreusement la main pour encore quelques semaines, comme on m’a tout autant très généreusement permis d’abandonner sans l’once d’un regret mon ancien bâtiment en déroute pour me mettre le pied sur ce nouveau bord.
Mais en effet, dans quelques semaines, totalement, nommément et individuellement responsable.

Apprendre. Réfléchir. Apprendre. Tenter. Apprendre. Proposer. Apprendre. Valider. Apprendre. Faire valider. Apprendre. Louvoyer. Apprendre. Convaincre. Apprendre.

Des années que mes neurones n’avaient été autant sollicités.
Et bordel de d…, que c’est bon…


posted by Lisbeï @ 11/23/2008 06:04:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
novembre 02, 2008
Starting Over
I must not fear.

Fear is the mind-killer. Fear is the little-death that brings total obliteration.

I will face my fear.

I will permit it to pass over me and through me. And when it has gone past I will turn the inner eye to see its path. Where the fear has gone there will be nothing.

Only I will remain.
posted by Lisbeï @ 11/02/2008 04:31:00 PM :: | | | | | | 8 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
septembre 30, 2008
(ex) Boss, I kicked the habit of meeting you everyday


Freda Payne - Unhooked Generation - Album: Band of Gold - 1970


I’m so glad I joined
The unhooked generation

I just kicked the habit of being a fool for you
You had me in a loop
I finally broke it loose
I’m so glad I joined the unhooked generation
I finally broke away
From all your aggravation

You let me down on such a lonesome road
You took my mind, then you took my soul
I tried to fight it, but I lost control
One too many heartaches
Made me realize
That you’re no good,
No, no, no you’re no good for me
You took it all inside, and smoke in my eyes
Always making me teary
Oh, yes you did

Hey girls, if you’re in misery
Get yourselves together
And set yourselves free

I’m so glad I joined
The unhooked generation
I’m glad I broke away
From all your aggravation

I kicked the habit
Of meeting you everyday
Who said a lover
Ain’t strong enough to walk away

But since I’ve been gone, boss
You don’t talk so loud
Now, since I’ve been gone now
You don’t walk so proud…
posted by Lisbeï @ 9/30/2008 08:24:00 PM :: | | | | | | 2 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
mars 27, 2008
As a matter of fact, from now on, I can go on
Prologue - I :

Find myself awaiting
For that sweet awakening
Brightness of the golden road
A mind with no ceiling
I wanna see daylight, daylight
In my life
Darkness got me closed in
Daylight will set me free
(…)



Ramp / Roy Ayers – Daylight / Clic-droit



Prologue - II :

(…)
We have to make it baby
We wanna make it baby
We’ re gona make it baby
We live in Brooklyn baby
Our time is now
We’re gonna make it baby
Our time is now
We live in Brooklyn baby
(…)



Roys Ayers – We live In Brooklyn Baby / Clic-droit



Prologue - III :

Don’t stop, don’t stop the feeling
You’ve got, you’ve got a meaning
Groove, move, groove, move
Don’t stop the feeling
(I won’t, Won’t stop the feeling)
I know, I know you feel it…
Feel, move, groove, move
Don’t stop
(…)



Roys Ayers – Don’t Stop The Feeling / Clic-droit



As a matter of fact, from now on, I've got to move on...
posted by Lisbeï @ 3/27/2008 06:22:00 PM :: | | | | | | 3 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
mars 17, 2008
17 mars(s)


C’est ma plus ancienne amie. 33 ans d’amitié, d’inimité, de disparitions et réapparitions, de silences et de retrouvailles, de haut, de bas, de sororité, d’indifférences…

Elle me parle de la perte, de la disparition, des vides. Elle me dit qu’elle a le sentiment qu’une partie d’elle-même est morte. Elle me dit que parfois, elle se sent étrangère à elle-même, qu’il y a cet endroit, quelque part à l’intérieur qu’elle ne peut plus atteindre, qu’elle ne peut plus toucher… Elle me parle de ce vide qu’elle ressent, de ce vide si lourd, si gourd, si tétanisant bien trop souvent… Elle me parle d’avant et d’après… Elle me parle des années qui passent, et de l’indifférence qui peu à peu l’emp(ri)oisonne à petit feu…

Vincent, 9 ans après, 3 ans avec toi et 6 sans, j’ai mis plusieurs minutes à me souvenir de ton nom de famille…


posted by Lisbeï @ 3/17/2008 09:43:00 PM :: | | | | | | 2 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
mars 08, 2008
Back to Black
Jon


Le dernier Jon Hendricks: du noir, du glauque, des indices en cul de sac : un polar sec et nerveux comme on n'en fait plus...

(Le principe, piqué un peu partout, avec une pointe de Lisbeï's Touch :

1. Le premier article de la page est le nom de votre groupe auteur;
2. Les 4 derniers mots de la dernière citation sera le titre de votre album livre;
3. La 3ème photo, quelle qu’elle soit, sera votre pochette d’album votre couverture de roman.

Prenez la photo, ajoutez-y votre nom de groupe et le titre de l’album votre nom d'auteur et le titre du roman…
Vous avez maintenant votre pochette d’album votre livre...)
posted by Lisbeï @ 3/08/2008 12:15:00 PM :: | | | | | | 1 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
mars 07, 2008
Le bonheur, c'est simple comme un nom de domaine (bis)


Once upon a time, in a faraway land...
On m'avait offert pour mon vingt-neuvième anniversaire un nom de domaine... Un bien beau, bien magnifique, bien superbe, qui faisait tout autant ma fierté que ma crainte de ne pas en être à la hauteur...

Hélas, les amitiés meurent parfois, on ne sait trop pourquoi, et le renouvellement du nom de domaine agonisa puis expira, tout comme ladite amitié... Et le nom de domaine se retrouva alors otage d'un vilain trafiquant qui ne voulu jamais le relâcher...

Las, las...

Pour son vingt-neuvième anniversaire à elle, Flaoua m'a offert à moi un autre nom de domaine, tout aussi beau, tout aussi magnifique, tout aussi superbe... Je n'ai pas su être à la hauteur du précédent... Saurais-je l'être pour celui-ci? Je n'ai pas su/pu conserver cette autre amitié, saurais-je conserver celle-ci? J'espère que ce n'est pas de mauvais augure, et que cette fois-ci, je saurai honorer les deux...

Merci ma belle, ma douce, ma tendre, cela faisait longtemps que mon coeur n'avait pas fait un tel bond de bonheur...



ps: Le fou-rire, c'est bon pour la santé... Vas-y Kaspa, fais-toi plaisir, même si c'est éculé...

pps: Pour les 2 ou 3 ères qui échouent encore par ici, vous pouvez donc mettre à jour vos liens/bookmarks avec www.lisbei.fr

ppps: on dirait pas, hein, que je ne peux pas me servir d'un clavier/souris pour cause de poignet en vrac?
posted by Lisbeï @ 3/07/2008 04:24:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
Oui, Chef(s)
On ose suggérer que je suis en état de mort cérébrale…
D’accord, c’est vrai, mais c’est pas gentil de le dire…
Donc, même si je ne suis plus forcément dans le trip des Testàlacon (quoique), je m’incline et tente ainsi de faire fonctionner les 2 neurones et les trois doigts qui me restent :

Les Règles :
1-Mettre le(s) lien(s) de la/les personnes qui vous taguent
2-Mettre le règlement sur votre blog
3-Mentionner six choses/habitudes/tics (non) importants sur vous même
4-Taguer six personnes à la fin de votre billet en mettant leurs liens
5-Avertir directement sur leurs blogs les personnes taguées


1. Je suis in-réveillable. Même pas sûre qu’une bombe thermonucléaire y parviendrait. Je mourrai dans mon sommeil, quoi qu’il arrive. Il y a quelques années, mon compagnon de couette de l’époque, affolé de ne pas réussir à me faire ouvrir les yeux, avait appelé le Samu local en leur disant que sa copine était dans le coma… Et je me suis retrouvée à rappeler le Samu pour annuler l’ambulance… Pas fière, Lisbeï, ce jour là…

2. J’ai une mémoire rocambolesque des paroles de chansons. Une véritable éponge… Même après des années sans écoute, je suis capable de retrouver les paroles de n’importe quel morceau, et bien évidement plus particulièrement les minables…

3. Mon compagnon de couette actuel se réveille au moindre battement d’aile de papillon. Très pratique, quand on connait le 1). En général, on s’adore particulièrement au réveil…

4. Je n’ai aucune mémoire des noms.

5. D’ailleurs, on s’adore tout autant la nuit. Parce que je suis insomniaque (aussi compliqué de m’endormir que de me réveiller)… Alors j’erre… Et je le réveille… Et oui, nos murs sont écarlates…

6. Je n’ai jamais faim. C’est au moment où je me mets à frénétiquement chercher un banc pour m’asseoir avant de tomber dans les pommes pour cause de crise d’hypoglycémie que je me demande quelle est la dernière fois que j’ai mangé quelque chose. Je pense que ce n’est pas totalement par hasard si depuis mes 15 ans, mon poids à évolué d’environ 300 kg, si on mets tous les moins et les plus bout à bout.

Next :

Je plussoie pour MelODye (ça commence à m’inquiéter, ce silence :( )
CeluiQuiCroitEtreUneEspèceDeMonstre… Tu es le plus beau monstre que je connaisse, dearest SP…
Ménille Avénale, en espérant qu’elle ne l’as pas déjà déjà eu?
Chez, pour tenter là aussi de provoquer un électrochoc (ton clavier manque, Chez…)
LoloSquarred, même cause même conséquence...

Et enfin, le lance le dernier désigné d'office comme une bouteille au gré du net, à celui ou celle qui en aura envie/besoin…
posted by Lisbeï @ 3/07/2008 03:33:00 PM :: | | | | | | 3 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
février 20, 2008
Back in da days
Elle : J’avais 17 ans, il en avait 19, j’étais raide dingue folle de lui, sa personnalité, son humour, son corps, il m’a tout appris, tout donné, il a été fondateur dans ma vie… C’était le dealer de shit de son quartier, et il fumait énormément… Mais moi, ça m’a dégoûtée de la notion même de drogue. J’étais persuadée que s’il se défonçait H24, c’était pour mieux réussir à me supporter, tellement j’étais chiante, moche et grosse…

Lui : … Bah dis donc… Tu ne devais pas avoir une image très reluisante de toi-même…

Elle : … C’est plus compliqué que ça…
posted by Lisbeï @ 2/20/2008 11:35:00 AM :: | | | | | | 1 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
décembre 31, 2007
TestALaCon






Quel sorte de mage etes-vous?




MAGE MENTALVous ressentez les choses, les gens, votre environnement, presque comme s'il degageait un parfum physiquement. Les elements sont pres de vous et sont pret a vous accompagner dans votre magie si vous en faites la demande. Votre volonte est forte, votre force psychique aussi. Vous avez une vision differente du monde qui vous entoure. Rappellez-vous toujours du meilleur proverbe du mage mental : "Notre pire ennemi dors a l'interieur de nous meme"



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Piqué à Mel'
posted by Lisbeï @ 12/31/2007 05:32:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
Three Months In A Life - Part I
La mise en route est toujours difficile. Ne pas oublier son sac, ne pas oublier de mettre ses affaires dans son sac, jongler avec le boulot qui ne veut pas te laisser partir à l’heure, jongler avec la foule, les métros et les RER, arriver saoulée de haine pour l’humanité devant les portes de la grotte municipale, toutes ahanantes de chlore, saluer son Sparing Partner, tout autant à cran et déboussolé par le parcours d’obstacle.



C’est un vieil ennemi qui est venu me rendre visite ce dimanche soir d’octobre, un vieil ennemi que je pensais semé voire enterré depuis une bonne dizaine d’années. Mais j’ai eu beau faire la sourde oreille, ressortir de mes archives Bétadine et compresses, 24h plus tard, je me retrouvais à me déshabiller chez le toubib du coin, qui ne fit que confirmer ce que je craignais : on n’échappe jamais définitivement à ses ennemis intimes. En sortant de là armée de mon ordonnance compresses / Bétadine / scotch / antibio hard core / antalgiques / arrêt de travail pour une semaine, j’étais déterminée à le terrasser de nouveau. Que neni..


Ensuite, il y a le passage par le vestiaire, une véritable agression épidermale, hiver comme été. Se délester des 4 à 5 kg de tissu, cuir et autres plastiques dont nous sommes tous affublés pour le maintien des bonnes mœurs, et se transformer instantanément en poule déplumée des pieds à la tête, en sachant que ce ne sont pas les quelques centimètres carrés de tissu synthétique dans lesquels on moule drape sa dignité qui vont nous réchauffer. Mais le plus dur reste à venir, car après avoir entassé tout son barda dans un casier, il faut alors affronter le courant d’air arctique qui hante systématiquement tous les couloirs de toutes les piscines du monde entier entre les vestiaires et le bassin. Et là, on n’a plus qu’une envie : faire demi-tour et se jeter dans son col-roulé.



Une semaine plus tard, j’étais de retour chez le toubib avec un sombre pressentiment : certes, la progression de l’ennemi avait été plus ou moins arrêtée, mais le bougre campait fermement sur le terrain conquis. Et c’est là que se produisit ce que je redoutais depuis le début : tout de suite après avoir flatté mon ego démesuré en me félicitant de mes talents d’infirmière et d’auto-diagnostic, le toubib goody prononça alors le nom de son homologue baddy : le chirurgien. On n’était alors plus qu’à un mot de l’effondrement, et bien évidemment, la malédiction fut prononcée : "hôpital". Et c’est donc dans un élan pavlovien incompréhensible que S., grande fifille de 33,5 ans, se mis à pleurer à chaude larmes devant un médecin médusé, en gémissant « Nooooonnn, snif, pas l’hôpital, snif, pas l’hôpital, pas l’hôpitaleueueueuhhhh »…



C’est alors que la notion de Sparing Partner prend toute sa dimension : on a déjà traversé tout Paris pour ne pas l’abandonner seul devant les portes de la piscine, et lui il a bravé une bonne partie de l’Ile de France pour être là. On ne va quand même pas le planter comme ça au bord du bassin… Alors on sert les dents, on tente de persuader ses tétons que non, il ne fait pas si froid (et si en plus ils pouvaient être un chouia moins crispés, ça serait vraiment sympa, parce que là, c’est plutôt douloureux), on passe rapidement sous la douche, on enfile la coiffe de latex obligatoire-pour-ne-pas-boucher-les-filtres, et on trotte vers le bassin… Enfin, "on trotte," on longe les murs les yeux scotchés à ses pieds plutôt, parce qu’après avoir bravé le boulot, la ratp, l’humanité et le froid, il reste encore une bataille à gagner : le regard des autres…


C’est donc avec une nouvelle ordonnance d’antibiotiques ultra-hardcore-techno-transe-fin-du-monde que je m’échappais de son cabinet, hoquetant toujours aussi minablement. Mais c’est aussi de rage, que je hoquetais. De rage noire pétrole. Hôpital ? Chirurgien ? Alors que 3 fous-du-scalpel m’avaient déjà promis 3 fois en 5 ans que cette opération, celle exécutée par leurs brillantes petites mains à eux, serait la dernière, si, si, c’est promis, après ce serait fini, 3 chirurgiens, 3 anesthésies générales, 3 séjours à l’hôpital, 3 fois 2 mois de convalescence allongée sur le ventre avec soins à domicile, 3 fois 2 mois sans vraie douche, sans bain, sans câlins, sans sorties, sans bars, sans resto, sans piscine…
Sans vie propre…
Et là, laisser un quatrième boucher apposer sa balafre (définitive) à côté de celles de ses confrères, pour extirper un mal qui aurait du être définitivement exterminé depuis 1992 ?
Ça va pas, non ?



posted by Lisbeï @ 12/31/2007 03:53:00 PM :: | | | | | | 1 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
septembre 20, 2007
21 nuits, dont 2 avec moi et 21999 autres... - Part II

Prince_Stage


Mais je t’explique.

Si on fait le genèse, on en revient à début mai. L’info sort au compte-goutte : 21 concerts à Londres. Point barre. Les fans européens grippent au rideau, après plus 5 ans d’attente…

Et rien.

Rien à se mettre sous la dent. Les places sont mises en vente via le plus gros escroc qui existe sur la toile, 10 par 10, mal placées, sur 2 dates, 3 dates, le buzz annonce du sold-out alors que les 21 dates ne sont pas encore connues, les places sont introuvables, les fans se languissent, retournent le net, et se rendent compte que les places, on en trouve un peu, mais sur eB.y et autres maîtres-chanteurs, qui offrent un choix si large qu’on ne peut que subodorer que ce n’est sûrement pas dans les mêmes conditions que le pauvre peuple qu’ils les ont achetées…

Crois-moi, être fan de Prince entre mai et juillet, ce n’était plus du tout du plaisir…

Les fans ont donc acheté ce qu’ils ont trouvé : des places tout en haut, dans le poulailler, derrière la scène, 2 par ci, 4 par là… Voilà où il était ton peuple de True Funk Soldiers, voilà pourquoi tu ne les a pas vus, ou pas voulu les voir…

Je comprends ton idée de la tournée immobile. Tu te mets dans un endroit sympa, accessible, tu prends un appart’ pour 2 mois parce que comme tout le monde tu vieillis et tu as besoin d’un lit régulier, et tu laisses l’Europe venir à toi. Tu cumules les Aftershows à 15 mètres de la salle principale. Tu as donc le temps de manger un morceau, boire un verre, rechanger de costard, et d’enchaîner direct de l’autre côté du couloir. Tu fais beaucoup de dates pour satisfaire tout le monde, et tu fais des billets officiels à 95% financièrement accessibles à tous. Tu gagnes donc plus de sous avec moins de frais de tournée. Sur le bilan de ton comptable, je suis totalement d’accord, c’est brillant.

Malheureusement, ton comptable et toi avez oublié notre contingence des faibles mortels…
Car vois-tu, tes fans sont des gens très ordinaires. Ils gagnent leurs vies comme il peuvent, ils ont des familles, mais aussi des patrons et des congés payés à négocier poser… Nous avons tous vieillis, tu sais, et ce n’est pas les derniers albums que tu as sortis qui peuvent déclencher la Foi Pourpre, tss, tss…

Or, pour un fan continental (je te parlerai de nos amis insulaires un peu plus tard), tout ça demande de l’organisation et des sous : certes, le billet pour l’O2 est à 45 euros, mais tu as choisi la ville la plus chère d’Europe… Il faut donc aussi prévoir le transport, l’hébergement, le métro, etc. Et puis poser des jours, parce que des nuits blanches à nos âges, il faut pouvoir avoir le temps de s’en remettre après, pour être en état de satisfaire notre cher chef au retour… Donc, tout ça, c’est pas donné, et ça doit s’organiser. Or, quand tu ne trouves que des mauvaises places, à des prix prohibitifs, sur des dates trop proches par rapport à ta demande de congés qu’on t’a extorquée fin 2006… Et bien, tu hésites. Et nous avons été très nombreux à hésiter. Et nous avons été beaucoup moins nombreux à ne plus hésiter, et à foncer… Mais au moins 70% est resté à la maison à pleurer de dépit… Voilà pour les continentaux.

Pour nos amis insulaires, c’est beaucoup plus agréable. Ils sont à domicile, et vivent dans un pays qui a au moins 25% de pouvoir d’achat de plus que les continentaux. Ils ont les moyens pour les billets (90 euros Mainshow + Aftershow) mais ils sont aussi les moyens pour les a-côtés, et besoin de beaucoup moins de temps … Donc, ils sont venus en payant leurs places le double du prix officiel mais sans que cela semble poser trop de soucis, bien que le vendredi soir, à 10 minutes du début du concert, 30% des 22 000 places étaient encore vides…
Mais ils sont venus écouter Purple Rain avec leurs potes, leurs mamans, leurs papas, leurs grany et leurs enfants. C’est le weekend, on s’est fait beaux, et à 20h on est déjà ivres morts parce qu’on a commencé au pub à 17h.
Et puis un concert, c’est chiant. Ca fait du bruit, la musique. Et puis, « vous picoliez, et bien pissez maintenant ». Et tu le sais peut-être comme moi, la bière appelle la bière… Passée la troisième, on ne pense plus qu’à la dixième…

Tu as donc joué pour une (plutôt techniquement et scéniquement bonne) salle de 22 000 personnes plongées dans le clair-obscur, chauffées à la musique classique (je ne m’en suis toujours pas remise), dont 8 000 étaient en permanence debout à monter (pisser) et descendre (avec des bières) les travées. C’est désagréable, hein, tous ces gens qui s’agitent, qui tapent la discute, qui sont surtout intéressés par leur pinte en plastique de mauvaise bière, qui tentent de calmer les hurlements des bambins en poussettes… Et c’est aussi très désagréables pour ceux qui tentent d’écouter et de faire corps avec ta musique… Des touristes, je te dis… A quoi bon faire des efforts, alors que tu n’intéresses réellement que 30% de la salle, et que tu as beau savoir qu’ils sont là, ceux qui sont vraiment là pour toi, tu ne les sens pas, tu ne les entends pas, il ne sont ni assez nombreux ni assez compacts pour te soutenir et d’aider à accoucher de ce que tu as de meilleur en toi, comme ces fameux « 6000 wonderful parisians » du Zenith de 1986…


Tu as donc fait ton job proprement, tu as honoré ton contrat, « another day, another dollar ». C’est peut-être comme ça que Sinatra et Elvis à Las Végas en sont venus à considérer leurs interminables résidences… Mais nous, les True Funk Soldiers, tu nous as laissés sur le carreau.

Tu comprends maintenant pourquoi je te parle de touristes et de GO. Mais il y a à la fois meilleur et pire. Parce que, quand même, maintenant que je t’ai parlé de la forme, il faut aussi évoquer le fond.

Mais je vais quand même aussi évoquer ma forme à moi. Parce que sans le savoir, tu ne peux imaginer le nombre de ricochets et de madeleines que tu as réactivés…
posted by Lisbeï @ 9/20/2007 11:32:00 PM :: | | | | | | 2 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
septembre 19, 2007
21 nuits, dont 2 avec moi et 21999 autres... - Part I
tickets prince


Pour les retardataires, le prologue est par ici...

Cher Rogers,

Tu sais, j'étais là, deux concerts du mois dernier. J'étais là, à mi-hauteur, à ta gauche puis très légèrement à ta droite, j'étais là, tapie dans le noir de l'O2 au milieu de 21999 autres, et j'étais tétanisée. Tétanisée d'angoisse, comme à la grande époque des passages d'oraux. C'était toi sur scène, et c'était moi qui était tétanisée, tu imagines le gag. Tétanisée, complètement perdue, et recueillie aussi, du recueillement de celle qui pour la première fois va assister au miracle, plutôt que de l’écouter raconter par les autres ou de le vivre par procuration via les tonnes de boots pour lesquels j’ai fini par acquérir un disque dur dédié et triple-sauvegardé…. J’étais enfin moi-aussi dans l’assemblée de fidèles, et j’allais communier avec ce son si particulier, avec cette musique, avec cet état d’esprit qui fait partie intégrante de moi-même depuis… euh… 20 ans…

Parce qu tu sais Rogers, on ne s’est jamais rencontrés et on ne se rencontrera sûrement jamais, et puis tu sais, nos vies sont tellement aux antipodes que je ne crois pas qu’on ait grand chose à se raconter… Mais pourtant, tu me fais partager cet univers fait de sons secs, saccadés, cinglants mais ouatinés de basse, qui atteignent directement Le One planqué sous le plexus solaire et le retourne aussi sec via un Arai Goshi à la vitesse du son, justement… Le tout porté, tiré, poussé, emporté par une voix, des inflexions, des clins d’oeil et des histoires qui tour à tour m’émeuvent, m’enflamment, me font rire et aussi plus que souvent me donnent envie d’arracher ma culotte et celle de la personne la plus proche… Bref, tu vois Rogers, j’étais venue pour 2 soirées et 3 concerts d’orgie des 5 sens…

Et puis, et puis…
J’ai eu droit à deux concerts pour touristes et un dernier sans toi. Oui, tu as bien lu, pour touristes. Je suis venue réaffirmer mon hommage-lige, et tu m’as prise pour une touriste. Mais en même temps, comment te le reprocher, tu n’as fait que t’aligner sur l’immense majorité de l’assemblée, i.e., des touristes. Toi qui as tellement besoin de l’adoration et de la vénération des foules, toi qui es capable du pire et du meilleur suivant ce que te donne l’assemblée, toi qui t’appuie tellement sur les codes que tu as toi-même érigés pour créer la symbiose, tu as joué pour une assemblée composée à 80% de touristes totalement ignorants de ces codes.

Mais ce, par ta faute. Et j’espère bien que ça te servira de leçon pour la prochaine fois.

Mais je t’explique.
posted by Lisbeï @ 9/19/2007 08:35:00 PM :: | | | | | | 1 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
septembre 04, 2007
Life’s a bitch


Juste, parce qu’il y a si rarement de vraies bonnes raisons de se réjouir, de vraies bonnes raisons d’être d’une humeur rayonnante d’optimisme et d’amour de son prochain

Juste, se souvenir que depuis un peu plus de 30h, le 18e arrondissement de Paris compte une future pétasse électrice de plus

C'est tout simple, tout banal presque... Mais qu'est ce que ça fait du bien, des vraies bonnes raisons comme ça...


posted by Lisbeï @ 9/04/2007 12:09:00 PM :: | | | | | | 2 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
août 23, 2007
Love’s too weak to define just what you mean to me - Prologue II


Note à S

Alors voilà ce que tu vas faire : tu vas oublier l’hôpital Tenon, tu vas oublier les longs mois d’enfer familial qui s’annoncent, tu vas oublier la morosité parisienne et les longues heures d’ennui professionnel, tu vas oublier le 22 août 2007 (sauf peut-être les 2 dernières heures), tu vas fermer ton portable, tu vas préparer un sac compact et léger truffé de l’indispensable si fantastiquement fourni par Super Bap* et son équipe de ComBoutique, tu vas filer ventre à terre à Gare du Nord, et pendant 72h, tu vas profiter.

Profiter pleinement. Tu vas avoir mal aux pieds, tu vas avoir mal au dos, tu va claquer un fric faramineux que tu n’as pas, tu vas poireauter, tu vas bien sûr t’inquiéter, tu vas trépigner, tu vas t’époumoner de concert avec ton Frère Adoré et 21 998 autres gus, tu vas pleurer d’émotion, tu vas transpirer, tu vas frissonner, tu vas sûrement remercier dieu/satan/krishna/ganesh/ta CB à genoux à un moment ou à un autre, et tu vas aussi remercier ton frangin de réussir à te ramener jusqu’à une couette. Et le lendemain, tu vas recommencer. Tout pareil mais en encore différent. Et en aussi jouissif. Et en plus, tu en profiteras pour admirer le lever du soleil sur la Tamise par le dernier Express.

Ca fait 4 mois que tu attends ce weekend. Voire même 5 ans que tu attends ce weekend, depuis le fameux jour où tu as failli fondre en larmes à la billetterie de la Fnac. D’ailleurs, y réfléchissant bien, ça fait 17 ans que tu attends, 17 ans depuis ce fameux Parc des Princes de juillet 1990, 17 ans que tu as attends ce Private Joy.

Alors voilà. Fermeture des écoutilles ce soir à 0h. Parenthèse de 72h. La vraie vie ne reprendra que dimanche à 20h.


I don’t care where we go
I don’t care what we do
I don’t care pretty baby
Just take me with you


posted by Lisbeï @ 8/23/2007 03:22:00 PM :: | | | | | | 2 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
août 22, 2007
Drowning by numbers - bis repetita



33
Drowning by numbers - Peter Greenaway - 1988
33 - On Smut's stake marking Jake's death


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posted by Lisbeï @ 8/22/2007 03:23:00 PM :: | | | | | | 2 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
août 20, 2007
Drowned by numbers


Tu sais, E et Y ont rompu le 17 juin, lorsqu’il a enfin trouvé le courage de lui avouer qu’il en aimait une autre. Enfin, quand il s’est fait surprendre au saut du lit avec une autre.

Tu sais, si l’été 2001 avait été aussi maussade que l’été 2007, je crois que j’aurais trouvé le courage de faire comme Tarik.

Tu sais, cette année, il a fallu qu’arrive le 16 août pour me rendre compte que le 11 août était déjà du passé.

Tu sais, pile entre 11 et 22, il y a 16.

Tu sais, je t’aimais tellement plus que moi-même, que je suis aujourd’hui incapable de me souvenir de la fête de mes 25 ans. Pourtant, je me souviens de chaque seconde de la tienne…

Et toi, penses-tu encore à moi, parfois ?


posted by Lisbeï @ 8/20/2007 10:49:00 AM :: | | | | | | 2 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
 
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