| avril 20, 2006 |
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If Anybody Asks Me, I Belong To Prince - 2/3
 Parce que je suis maniaque et que j’ai déjà de bonnes vieilles habitudes de vieille fille réac’, je l’ai attendu jusqu’à la sortie officielle. Attendre, sentir monter le désir de la possession, l’obsession fiévreuse de la convoitise, le cœur qui s’accélère, la respiration qui se fait de plus en plus haletante, l’estomac qui se contacte… Mais non, non, ne pas céder aux charmes des sirènes. Ne pas le charger alors qu’il est trouvable partout, ne pas écumer le net… Attendre. Attendre. Attendre, juste pour le plaisir de l’anticipation, juste pour le plaisir de se délecter de cette irrésistible torture….
Seule concession, cette soirée où se trouverait l’objet du désir. Juste histoire de l’entendre de loin et d’en rajouter une dernière couche avant la ruée vers l’or le lendemain matin, journée de sortie officielle.
Oui, mais voilà. C’était oublier à quelle pointure j’osais me confronter. Et bien évidemment, j’ai craqué.
Parce que la soirée, c’était vraiment bien. Arrivée tôt, la queue avec les potes tout aussi monomaniaques, le pass prioritaire PABW serré dans le poing, on rentre au Réservoir, on s’installe, on boit un verre, et on papote. La musique à fond, la salle qui se remplit en quelques minutes, les corps déjà en sueur et en furie, un 12" inédit de Sherelle et Alexander O’Neil, du Vanity 6 à fond les manettes, un bon vieux classique DMSR…
Et puis là, le coup de poing. Un de plus. Ce poing qui s’empare de mon œsophage, lui fait faire un 360° et le maintient dans cette position bien inconfortable tandis que je suis plaquée au mur. Peut plus respirer…
The One avait encore frappé.
Je tente de reprendre mon souffle, j’écarquille les oreilles, je sens monter l’orgasme, ça y est, je chavire… Je me rue alors sur un gros connard jeune homme qui semblait connaître les paroles par cœur et lui hurle dans l’oreille : "C’est quoi cette tuerie ? C’est quoi ce truc de malade ?" Il me toise alors de haut en bas, et lâche, méprisant : "C’est le dernier Prince, "Lolita", avant de retourner danser à ses occupations wanabee hyyypos avec une troupe de minettes ridicules de tendance…
Voilà, le mot était lâché : Le Dernier Prince. Lolita. Amen…
Certes, certes, le concert de Minneapolis Sound après ça, c’était bien. Certes, ça a sérieusement dancefloorer, certes… Mais. Mais…
Retour à la maison vers 4h du mat’. Paris la nuit, le froid, le vent, et Lisbeï sur coussin d’air… Epuisée, frigorifiée, mais avec un beat noyé d’orgue Bontempi qui ne lui lâche plus le cerveau…
Alors, j’ai craqué. Lancer la machine, lancer le Chercheur d’Âme, searcher « 3121 »… Tout mettre en chargement… En finir par s’endormir d’épuisement…
Le lendemain, précautionneusement, révérencieusement, lancer le « Lolita » en question…
Une fois, pas trop fort.
Gloups.
Une seconde fois, à fond.
Oh. My. God.
Non, je ne me suis pas trompée, c’est bien ça, c’est bien ça ! IL est de retour !
Trois jours à l’écouter en boucle, une énorme gamelle sous la pluie battante, tellement j’étais appliquée à écouter « The Dance » sans regarder où je mettais les baskets, une ruée sur les forums de fans pour enfin, enfin, lire les spoilers … Puis pause… Puis ré-écoute… Puis pause… Une escapade à la Fn.c pour verser mon obole, à ma grande tristesse, aux Jéhovistes… Enlever le plastique, feuilleter le livret, regretter que le graphisme soit moins sympa que celui du single « Black Sweat »…
Tout ça pour dire que, ça y est, le nouveau Prince est sorti…
Et quelle sortie… |
| posted by Lisbeï @ 4/20/2006 04:31:00 PM ::
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