| novembre 28, 2005 |
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Qu’avez vous fait de vos soutiens-gorges brûlés ?
En effet, ma culture générale avait été avertie, je crois, par les pubs du marchand de journaux du bas de la rue : numéro spécial « Elle » pour les 60 ans. Couverture ; Sophie Marceau (« soupir »), Laeticia Casta (certes?) ou Monica Bellucci (encore !!). Bref. Sans aucun intérêt.
Jusqu’à ce que Mme PsychoDrame ambulant, à savoir ma Très Chère Mère, ne me tende un paquet l’autre soir avec des trémolos dans la voix :
- Tiens c’est pour toi...
Et là, le « Elle » en question, version Marceau...
J’avoue, c’est parti d’un coup :
- Merci, mais pourquoi tu m’offres ce torchon ?!?
Ouais. Un torchon. Voilà ce qu’est devenue la presse dite féminine en général. Une insulte à la condition humaine, vu qu’elle prend la moitié de l’humanité pour un tas d’abruties. Ce monsieur en résume assez bien le contenu, de ce numéro spécial 60 ans.
60 ans ou 5 ans ?
Même pour plaisanter, je n’oserai jamais ainsi insulter l’intelligence d’une enfant de 5 ans.
Parce qu’on nous prend vraiment pour des connes, les filles : hors 4 crèmes de jour l’une sur l’autre le matin, 3 masques au retour du bureau et 5 autres crèmes de nuit superposées, point de salut. Hors ces « créations de créateurs à la fois raffinées, confort et tendance, le tout à petits prix » (200 euros le pull raz-le-nombril, collection automne hiver?), le droit de sortir de chez toi tu n'as pas, de peur de mourir de honte. Et je ne parle même pas du ton employé : là aussi, un gamin aurait le droit de m’engueuler si jamais je m’adressais à lui avec un ton aussi condescendant et abêtissant...
Et je vous passe les rubriques Perso («la p... en 3 leçons» ?), People (ça intéresse les gens, ça ?), Littérature (Marc Levy et Ana Gavalda ?), Voyages («Profitez des RTT et emmenez votre petite famille en weekend à Angkor» ??), Astro («soupir»), Sortir (pas la peine si t’as pas le pull à 200 euros et le budget resto pour aller «là où il faut»), etc.
Politique ? Société ? vrais livres ? vraie vie ? Nope.
Publi-reportage, pub, publi-reportage, pub, publi-reportage, pub, publi-reportage, pub, publi-reportage, pub, publi-reportage, pub, publi-reportage, pub, publi-reportage, pub, etc.
Il parait que ça fait rêver, que ça arrache au morne quotidien, qu’il faut lire au second degré et en diagonale... Moi, je suis réputée pour mon manque d’humour : je ne saisi pas ce second degré là, et quand je lis quelque chose, ce n’est pas en diagonale, c’est avec un peu d’attention pour tenter d’apprendre quelque chose...
Mais là où ça me blesse encore plus, c’est que c’est de la « presse féminine » que nous parlons, la presse destinée aux femmes... Parce que selon ces magasines, c’est à ce genre de thématiques que s’intéressent les femmes... Point barre. La femme est une moinelle à la cervelle vide qui ne s’intéresse qu’aux atours de son plumage pour embobiner les moineaux...
Qu’est-ce qui a changé en 60 ans, pour qu’on en soit toujours là ?
Oui, on nous prend vraiment pour des connes.
Et après, on s’étonne de ce genre de sondage... (Via Kozlika) |
| posted by Lisbeï @ 11/28/2005 05:30:00 PM ::
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| novembre 22, 2005 |
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Homo Hibernatus
Peut-être n’est-ce tout simplement que des questions de saison, d’hormones, de luminosité, de température ou alors bien plus simplement qu’une histoire de désintérêt général professionnel...
La pétole hivernale. Où je suis comme d’aucune autre, à fuir le froid, la foule, la nuit... Parce que déjà j’aime pas les gens de façon générale, mais l’hiver je vire carrément misanthrope dédaigneuse, tendance marmotte hargneuse. C’est pas tant que j’aime pas les gens que l’effort surhumain à accomplir pour affronter dehors...
Alors, je me contente d’aller-retours entre mon bureau (chauffé) et ma chambre (pas assez chauffée), de weekends cocooning-bouillote-expérimentations culinaires, entrecoupés de travaux d’aiguille divers (d’hiver ?), de bouiquinages épars et de tendresses de mon condisciple Ursus spelaeus....
Projets ? Désirs ? Envies ?
Nope.
Juste attendre que la lumière revienne... |
| posted by Lisbeï @ 11/22/2005 06:01:00 PM ::
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| novembre 17, 2005 |
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Request
"C'est un mix entre Tatie Danielle, Cruela et la belle-mère de Blanche-Neige..."
(Lisbeï, évoquant sa très aimée ex-"grand-mère par alliance") |
| posted by Lisbeï @ 11/17/2005 07:33:00 PM ::
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| novembre 11, 2005 |
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John Fowles est mort. (via la Muselivre)
Rien que pour le style de l’écriture et l’extraordinaire construction de « The French Lieutenant’s Woman » (et la tronche du prof d’anglais à l’oral du bac quand je lui ai proposé d’en faire mon sujet d’exam), rien que pour ça je lui espère le paradis des écrivains...
Va bien falloir un jour que je plonge dans mes cartons et que je ressorte mes trésors… |
| posted by Lisbeï @ 11/11/2005 08:05:00 PM ::
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| novembre 09, 2005 |
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Dazed
J’arrive en nage chez la dame, après avoir traversé tout Paris d’Ouest en Est pour arriver 3 minutes avant la fermeture du radiologue, puis sprinter encore entre le XXe et le XIe, et enfin n'atterir qu’avec 8 minutes de retard dans le bureau de la dame.
J’aime bien cette docteuse. Fin de trentaine, dynamique, elle dégage une aura de rigueur et de compétence, mâtinés d’humour et de malice. Yep, je l’aime bien.
Elle examine les radios à la lumière de la vitre tout en marmonnant tout une litanie de mots inconnus au dictionnaire du profane. Je me laisse bercer par son petit monologue dans la tiédeur de la pièce... Tout ce que je sais, c’est que je n’ai plus mal, et après plus de 10 jours de souffrances permanentes, je n’en demandais pas plus...
Tout d’un coup, le monologue s’arrête.
- Vous avez eu un accident de voiture à l’adolescence, un gros accident de ski, un gros choc physique de ce type ?
- Bah, non...
- Vous avez fais du sport de façon intensive quand vous étiez enfant?
- Oui... (Elle me coupe)
- Du basket, du hand, du volley ?
- Non, du tout, j’ai fais de la natation à haut niveau, de 5 à 15/16 ans, et puis de la voile aussi...
- ....
- ???
- Bah non alors, c’est pas ça...
- C’est quoi qu’est pas ça ?
- (Elle colle la radio à la vitre et pointe avec son stylo) Vous voyez ces petits ronds, là, sur les vertèbres et la colonne vertébrale, là sur les reins ? Ce sont des xxxxxxx...
- Certes ?
- Ce sont en général de cicatrices de croissance qui se forment le plus souvent entre 10 et 16 ans... Au fait, vous mesurez combien ?
- 159 cm madame, et même pas un de plus ! (vieille autoblague éculée)
- C’est votre taille définitive depuis quel âge ?
- Euh... 14/15ans, de mémoire...
- C’est vraiment bizarre... Parce que ces xxxxxxx, ça témoigne en général de chocs physiques violents et répétitifs au moment de la croissance... Ou alors d'un gros accident...
- ...
- Vous voyez pas ?
- ... Si, si, je les vois...
- Mais vous ne voyez pas ce qui aurai pu les causer ?
Le silence a envahit la pièce pour nous tenir compagnie à toutes deux, elle avec sa question, moi avec mon hébétude...
Je sens bien qu’elle sent bien, mais elle ne dit rien, elle attend...
Je ne supporte plus la cohorte d’anges qui a envahit la pièce.
Je finis par me sortir de là:
- Et on peut faire quoi ?
- Rien. Si ce n’est que ça ne doit pas être étranger à vos problèmes de dos actuels...
Je ne me souviens plus lui avoir donné un chèque, dis au revoir, ni rien, je me suis juste retrouvée sur l’avenue avec une ordonnance pour un kiné et un stock d’anti-douleurs à vie...
Je crois que j’ai allumé un clope avant d’échouer sur un banc.
Et après, j’ai voulu oublier. |
| posted by Lisbeï @ 11/09/2005 06:56:00 PM ::
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Auto
Et malgré tout ça, ça fait plus d’un mois que je n’ai pas fait d'attaque de pustule défigurante.
Je tiens à féliciter chaudement mon système hormonal, psychologique et nerveux pour leur remarquable docilité, et leur soucis de ne pas m’infliger ça en plus du reste. |
| posted by Lisbeï @ 11/09/2005 06:25:00 PM ::
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| novembre 02, 2005 |
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Manic Monday
Parce que j’ai une crève carabinée.
La première d’une longue série, qui me mènera au moins jusqu’à mai 2006 (quoique, je suis capable d’une angine en plein mois d’août).
Parce que j’ai une crève carabinée, que je suis shootée au paracétamol depuis 3 jours, que je suis fiévreuse et divagante, et que j’ai passé la nuit à égrener les mouchoirs et à pourrir le repos du si Joli Jeune Homme.
Parce qu’en plus de lui pourrir sa nuit, j’avais aussi pourri sa soirée, mes papilles et mon non-odorat ayant été incapables de faire honneur à ses bons petits plats de fête et à cette somptueuse bouteille de Pommard 1991… Depuis le temps que nous nous la étions promise, cette petite soirée de survivants, rien que pour nous deux. Parce que nous avions tous deux tellement bataillé pour arriver à ce petit bonheur là…
Parce que j’ai une crève carabinée, la tête qui tourne, qu’il pleut à verse, et qu’en ce mercredi qui ressemble tellement à un lundi, le forum des « bureaux du rond-point du Pont de Sèvres » ressemble à la place de Luxembourg-ville le 1er janvier 2000, i. e. dramatique.
Parce que j’ai une crève carabinée, que je ne peux ni professionnellement ni financièrement rester au fond de mon lit tout frais payés, parce les 10 jours qui viennent vont être épiques à faire le pied de grue sur un salon professionnel de m….
Parce que je n’aspire qu’à ma couette…
Parce que devant ses silences d’outre-tombe et ses suppliques muettes, je lui avais promis une petite heure ce soir, une petite heure pour l’occuper, une petite heure de mon temps à faire semblant, à faire le pitre, à meubler, à la faire rire, à lui raconter n’importe quoi juste pour ne pas qu’elle ne pleure, une petite heure de mon temps entre une journée de taf à 200 à l’heure et un Paris Carnet exténuant d’avance, mais … J’aime tant me noyer dans tous ces gens…
Je lui avais promis une petite heure de mon temps…
Mais là, je peux pas. Paris Carnet non plus, je peux pas.
Je peux pas.
Je peux pas.
Je lui dis. Je lui dis désolée maman, je peux pas ce soir, je peux pas, demain soir si tu veux, ou bien vendredi soir, mais là ce soir je peux pas. J’en peux plus, je peux pas.
Je peux pas. Je peux plus.
Je peux plus non plus encaisser tes reproches et ta manipulation. Je ne peux plus supporter ta culpabilisation permanente, je ne peux plus supporter tes pleurs, tes reproches d’abandon, tes menaces de défenestration, je ne peux pas remplacer les hommes qui t’ont abandonnée, le taf qui te fuis, les amis que tu n’as pas su ne pas noyer et tes enfants qui sont grands, malgré toi. Je ne peux plus supporter tes « mais qu’est-ce que je vais faire maintenant que tu m’enlèves mon seul plaisir de la journée, qu’est-ce que je vais faire toute seule, là où personne ne s’occupe de moi, là où personne ne m’aime, là où je m’ennuie à mourir ? ».
Je ne peux pas me battre à ta place. Je ne peux pas défaire les erreurs que tu as faites. Je ne peux pas t’apprendre à vivre avec. Je ne peux pas remplacer tes parents, ton taf, tes amis, tes maris et tes amants. Je ne peux décider à ta place de me prendre en charge et en main, à l’âge respectable de 58 balais, et d’être actrice de ma vie.
Moi, c’est fait, merci.
Et pas grâce à toi. |
| posted by Lisbeï @ 11/02/2005 03:40:00 PM ::
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| Nombril |
Name: Lisbeï
Home: Paris
lisbei [at] yahoo [point] fr
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