| avril 26, 2004 |
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J’y suis allée au flan, les mains et l’esprit vide. J’ai appris depuis longtemps que quand on merde, on assume. Pas d’excuses minables (le chat a mangé mon cahier), de feinte surprise (mais j’vous jure mdame, je l’avais dans mon sac en partant) ni de pleurnicheries. On assume la culpabilité et on avoue posément les yeux dans les yeux. Dans le pire des cas, on passe pour un minable, dans le meilleur on impressionne. Je devais le faire et je ne l’ai pas fait, mon devoir à la maison de bilan de compétences. Ni en sortant de la première séance il y a 10 jours, ni la semaine dernière, ni la nuit dernière, et encore moins ce matin. J’ai essayé pourtant. Presque. En parallèle avec un bête cv de base. Avec pour conséquence directe 3 boutons de fièvre (à la place du un traditionnel de stress de base), un passage par la case sueurs froides, sans compter celle du déjeuner qui repart dans l’autre sens, de deux jours d’avance sur mes règles et enfin celle du sos « cassez la glace en cas d’urgence » lancé à mon Yannou parce que vraiment, vraiment, vraiment… Ca allait pas. Tout ça pour de bêtes cases à remplir sur un bête fichier word : « Pour chaque diplôme, stage et emploi occupé depuis le bac, précisez l’intitulé, les principales activités et responsabilités, les causes et les modalités du changement, les activités extra- estudiantines / professionnelles, les rêves et les projets de l’époque ». Ouais. Rien que ça. Ce fameux mardi, je n’avais pas réussi à passer la case licence d’histoire avant de courir jusqu’à Gare de Lyon pour m’effondrer dans les bras de mon frérot, le visage couvert de pustules.
Alors ce matin, j’y suis allée les mains et l’esprit vides :
- "Je ne l’ai pas fait."
- "Pourquoi ?"
- "Je n’ai pas réussi à le faire."
- "Et c’est quand que vous allez vous reprendre en main et agir concrètement et positivement pour votre recherche d’emploi ?"
- "Je sais pas."
A quoi bon mentir ?
Alors on l’a fait ensemble ce parcours du combattant, dans ce petit bureau de la rue Saint-Marc, l’une tortillant vainement ses cheveux, l’autre prenant des notes avec son gros stylo bleu et illustrant certains mots de gros ronds rouges. 1h45, 7 ou 8 pages d’une longue et vaine litanie… Des lieux, des années, des noms, des activités, des postes, des choix, des effondrements, des serrages de dent, des passions, des pointes d’orgueil, des apprentissages, des coups dans la gueule, des plénitudes, des décarcassages de cerveau, des doutes, des éclairs fulgurants de bonheur et de fierté, des maladresses (beaucoup), des humiliations… 10 ans d’errances…
Je suis sortie de là un peu groggy. Un peu beaucoup même. Avec un nouveau devoir à faire pour mercredi.
Je lui demanderai si je peux photocopier ses notes bleues cerclées de rouge. |
| posted by Lisbeï @ 4/26/2004 10:20:00 PM ::
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(...)
- "Vous vous rendez compte qu’à chaque fois que vous abordez une nouvelle évolution, ce sont des gens qui vous entouraient dont vous parlez en premier ?"
- "Je sais. "
(...)
- "N’avez-vous pas l’impression que pour compenser ce manque de confiance primaire en vous, vous avez développé des réflexes de supériorité et de rigidité exacerbés ?"
- "Je sais."
(...)
- "Vous ne devez pas avoir un très bon relationnel…"
- "Non. Ca passe ou ça casse. Et le plus souvent, ça casse, à mon grand désespoir…"
(...) |
| posted by Lisbeï @ 4/26/2004 09:52:00 PM ::
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| avril 21, 2004 |
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En Mai Fait Ce Qu’Il Te Plaît
Mamzelle Monstre a déjà tout expliqué, je ferai donc juste un résumé-écho.
En fait, tout vient d’une promesse d’ivrognes de décembre, ivrognes promesse restée lettre morte jusqu’à ce que ce charmant jeune homme ne nous fasse constater, à Mademoiselle Monstre et à moi-même, notre grande gueule inconséquente inconséquence.
Le temps de remettre le projet sur les rails, d’adapter le concept et de relancer nos 8 désignés d’office volontaires (voilà ce que c’est de rester au Paris Carnet jusqu'à point d'heure), nous sommes prêtes à bondir, et puis, et puis… On se dit qu’ils vont se sentir bien seuls nos 8 pachy épidermes… Nous ouvrons donc le projet d’En Mai Fait Ce Qu’Il Te Plaît à tous (et non toutes) :
Pour participer, c’est tout simple:
- Etre un blogueur, ou assimilable;
- Etre de sexe masculin, ou assimilable;
- Posséder un épiderme et le prendre en photo;
- Envoyer la photo à emfcqtp [at] riendutout.com
Vos photos seront exposées à partir du 1er mai dans la galerie En Mai Fait Ce Qu’Il Te Plaît, et linkées à vos blogs respectifs. Nous serons ravies de recevoir un petit texte légendant la photo si vous vous sentez en verve, de même qu’un détail printanier dans la photo sera du meilleur goût. Si non, tant pis... Nous tenons à rassurer les timides, les pudiques, les anonymes forcenés et les complexés de toute sorte : c’est à vous de choisir l’étendue et les spécificités de l’épiderme en question. Au fait, de l’humour, de la poésie, de la rage, de la banale banalité, oui. Du trash vulgaire, non. En effet, on est hors cible.
Messieurs, y’a plus qu’à :)
Mademoiselle Monstre et Lisbeï
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| posted by Lisbeï @ 4/21/2004 07:52:00 PM ::
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2 bières
3 paquets de clopes
Plein de bisous
La promesse de se voir plus souvent, malgré ta vie sur les rails.
C’est tout ce que tu peux faire pour moi mon Yannou, et c’est déjà énorme.
Merci d’exister, p’tit frère. |
| posted by Lisbeï @ 4/21/2004 01:36:00 PM ::
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Winter Mood - "But sometimes, sometimes..."
Colonne de droite, rubrique "music", "radio blog" et puis pff, gentil pop-up...
Oui, une sélection digne de KMS dans ses pires moments. Sombre, nostalgique, perdu, de ces moments tapis dans la nuit, un verre et une cigarette pour seuls compagnons d’ombre… De ces moments où demain n’est pas pour autant résolu mais où demain s’apprivoise, s’anesthésie, juste le temps de quelques notes… Vivement mon printemps, même si j’ai l’immense chance d’en picorer régulièrement de si tendres et de si doux avant-goûts…
Cindy Lauper – Walk on by
Prince - Sometimes it snows in April [(Live at the Aladdin Las Vegas '03) Merci JP]
The Temptations – Just my imagination (running away with me)
Michael Mc Donald – I keep forgettin’ (Everytime you’re near)
Cindy Lauper – You’ve really got a hold on me
Yves Montand – Le Chant des partisans
Herbie Hancock / Joni Mitchell – The man I love
Arthur H – Chem-Cheminée
Lenny Kravitz – Heaven Help
Chet Baker – My funny Valentine
Charles Trenet – Que reste t-il de nos amours
George Michael – My mother had a brother
Miles Davis – Concierto de Aranjuez (part2) |
| posted by Lisbeï @ 4/20/2004 12:57:00 AM ::
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| avril 19, 2004 |
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"Kick the old school joint 4 the true funk soldiers"
Ca sort officiellement aujourd’hui. C’est sûrement une des pire pochette qu’il ait jamais fait, mais c’est de loin l’un des meilleur album qu’il ait sorti ces 10 dernières années (ou plutôt, un des plus accessible?) Un peu trop au goût du jour, un peu trop facile de la part de cet ovni qui, depuis son premier album de 1978 est plus suivi que suiveur, plus innovant que copiant…
Mais on y retrouve aussi cet éclectisme qui longtemps a été sa marque de fabrique, et qui fait que presque 20 ans après leurs sorties, je vénère encore Sign O’ The Time (1987) et Parade (1986) (Et non, je n’ai pas dit que c’était aussi bien!)… Un certain son familier aussi ("Life of the Party"), une utilisation de la voix et des chœurs ("Call my Name") qui vous fait panteler n’importe quelle minette en 5’15", le tout parsemé de nullités indignes de lui ("Cinnamon Girl"). Y’a que lui pour réussir à faire des albums où la perfection (euh, non, pas dans cet album là, mais "If Eye Was The Man In Ur Life" est quand même pas mal, et puis "What Do You Want Me 2 Do"...) côtoie l’étron ("The Marrying Kind")… Et puis, vous en connaissez beaucoup, vous, des mecs qui arrivent à pondre des titres aussi surprenants que "Illusion, Coma, Pimp & Circumstance", avec une petite ligne de guitare qui chatouillera l'oreille de tous, y compris les ignares et néophytes...
Ma terreur, c’est vu que plein de petits jeunes vont trouver ça vraiment bien et qu’il traîne une réputation de showman de première catégorie, ça va encore être les jeux du cirque pour trouver des places pour le ou les concerts de l’automne…
< edit > Pour ceux que ça interesse....
"I've never known of an artist whose fans disagree so much about what his best and worst efforts are. So if you totally disagree with my ratings, you're not the only one. I'm not trying to say which records are the "best": more than anything else, I'm trying to guide people who are new to his music to where they should start. < / edit > |
| posted by Lisbeï @ 4/19/2004 02:26:00 PM ::
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| avril 08, 2004 |
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Obsessionnellement monomaniaque
Monomaniaquement obsessionnelle
- Tu viens déjeuner dimanche ? C’est l’anniversaire de ton cousin, et puis c’est Pâques aussi…
- Euh… Oui, oui, bien sûr… Dis Tatounette, y’aura des lapins en chocolat dans ton jardin dimanche?
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| posted by Lisbeï @ 4/08/2004 01:50:00 PM ::
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| avril 05, 2004 |
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Ce n’est pas la première fois que je me fais cette réflexion. Je crois que la première fois, c’était y’a pas très loin de 30 ans. Ca sera sa peau ou la mienne. Sois je saute par ma fenêtre, sois elle saute par la sienne. 6e contre 15e. Mais concrètement, qu’est-ce que je ne supporte plus ? Ma souffrance de la savoir (et de la subir) malheureuse ? Sa souffrance qui rend la mienne encore plus aiguë ? Nos souffrances qui se nourrissent l’une de l’autre en cercle vicieux ?
Stop. Je ne peux rien pour elle, à part l’écouter patiemment, tenter de la faire sourire, parfois, juste un peu, juste pour lui faire oublier quelques minutes par ci par là…
Mais ce que je ne supporte plus, ce que je refuse de continuer à supporter, c’est sa rancœur larvée, accusatrice, culpabilisatrice… Oui, j’ai 30 ans de moins, des diplômes, des compétences, un cerveau et une sérieuse chance de m’en sortir, malgré tout… Et oui, le but de ma vie est de ne pas la rater, contrairement à toi. Désolée, je ne peux rien faire de plus. Je ne t’accompagnerai pas dans la noyade juste pour que tu te sentes un peu moins seule. Tu n’as pas le droit de me demander ça. Et oui, les enfants sont égoïstes et ingrats. Et oui, c’est injuste. Et merde. |
| posted by Lisbeï @ 4/05/2004 11:08:00 PM ::
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| avril 03, 2004 |
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Je me souviens très bien de ce jour là. De quoi quatre passionnés de musique qui se rencontrent pour la première fois pouvaient-ils bien discuter ? Evidement :) Bien que je sois bien isolée dans ce repère de rockeux… Nous avions fini par confesser chacun notre tour nos amours impolitiquement correct pour quelques perles de nullité stratosphérique… Last but not least, je m’associe donc à la radio blog du 1er avril. Au passage, oui j’ai eu l’embarras du choix, mais pas aussi immense que tu le sous-entend, faux frère va. Et puis, y'a pas que moi :)
Je nierai la main sur la bible avoir jamais admis (avoir) adorer ces trucs là, donc dépêchez-vous.
Five Star – Stay Out of my Life
Christopher Cross – Sailing (live)
Abba – Dancing Queen
Eagles – I Can’t Tell You Why
Kriss Kross – Jump
Foreigner – Waiting for a Girl Like You
Madonna – Angel
Marillion – Kayleigh
Nu Shooz – I Can’t Wait
Pat Benatar - Love is a Battlefield
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| posted by Lisbeï @ 4/03/2004 09:12:00 PM ::
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Je ne pensais pas que ce serait aussi dur. L’attente. L’indécision. L’ennui. Le piétinement. L’échec. La restriction. Le temps à la fois filant et poisseux. Les bilans terrifiants, qu'ils soient personnels ou professionnels.
Je fais des rêves récurrents de cv impossibles à rédiger, les lettres refusant de rester dans leurs tablatures, de cv boités comme des pubs à pizza, boite après boite, rue après rue, arrondissement après arrondissement...
Parfois, je feuillète les offres d'emploi, et rien qu'à ce que contient l'annonce, je m'imagine avec mon tailleur et mes talons subissant à grand peine le discours convenu de "flexible, dynamique, polyvalente" ("avalant tout 15h par jour pour un smic"). Je sais que ça se terminera par un énorme coup de boule... A quoi bon...
Et puis tous ces concours administratifs inexistants ou organisés sporadiquement, 900 candidats pour 38 postes, où on vous explique avec le sourire qu'il ne faut pas s'en faire, vu qu'il n'est pas rare qu'on ne réussisse qu'au bout de la seconde ou de la troisième fois... 3 ans comme ça, alors que chaque journée est un immense point d'interrogation? Je ne tiendrais pas...
C'est si bon de fuir auprès des hérons, si facile... Mais bien évidement, au retour, c'est toujours le même mur...
Et mlaintenant, quoi? |
| posted by Lisbeï @ 4/02/2004 12:36:00 PM ::
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| avril 01, 2004 |
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| Non, aujourd'hui rien, rien, rien n'arrivera à m'arracher un sourire. |
| posted by Lisbeï @ 4/01/2004 12:23:00 PM ::
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| Nombril |
Name: Lisbeï
Home: Paris
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