Lisbeï
Grand tripotage de nombril et autres divagations
novembre 30, 2004
Nota Bene

- Ne jamais décrocher son portable quand il affiche "numéro inconnu". Ca peut être un boulot, mais ça peut aussi cacher un père en mal de réconciliation qui en 3 secondes chrono réussi à faire passer le stressomètre dans la zone rouge, comme si j'avais besoin de ça.
- Ne jamais tenter de faire passer sa chambre du statut Beyrouth à celui de nikel en 20 minutes chrono. C'est le lumbago du siècle assuré, et ça, ça n'a pris que 3 minutes.
- Arrêter d'être une femme, et passer directement de l'état prépubère à celui de ménopausée.
- Continuer à conspuer mon frère d'être né le même jour que Chichi, soit 5 jours après mon grand-père et 3 semaines avant Noël. Je me retrouve donc à faire une répétition générale dudit cauchemar: dimanche maman, mercredi papa + papy, jeudi papy... Ca va pas non?
posted by Lisbeï @ 11/30/2004 05:31:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
novembre 25, 2004
Et puis il y a aussi des jours comme ça. Des jours où on se lève tard, honteuse et déjà culpabilisée, parce que ça fait plusieurs nuits de suite qu'on est incapable de s'endormir avant 4h du mat'... Alors évidement, émerger à 8h... Honteuse et culpabilisée: 'tain, c'est pas comme ça que tu vas trouver du taf...

Des jours comme ça où on se réveille tard, mal, et où le moral, lui, reste planqué sous la couette. Pourtant, aujourd'hui aussi il y avait du soleil... Des jours comme ça où on se rend compte qu'il faut déjà allumer sa lampe de bureau alors qu'il est à peine 16h... Et qu'on a toujours pas prononcé une seule parole de la journée, pas un rire, pas un sourire... Et c'est là qu'on se rend compte qu'on a envoyé en tout et pour tout une candidature aujourd'hui. 3h de travail, une candidature. Ouai. Concrètement, combien de temps/travail effectif?

Des jours comme ça où on se rend compte que le paquet de clopes est pratiquement évaporé, alors qu'il date de midi... Mais qu'est-ce que j'ai donc foutu entre 13h30 et 16h30?

Des jours comme ça où se hait soit même tellement fort, on s'en veut tellement de ne pas réussir quelque chose qui à l'air pourtant si facile, où on se trouve soit même si minable, si vaine, si inutile, si seule... La rage monte, suffoque, implose... M..., si ça ce trouve, en ne faisant rien là tout de suite là maintenant, y'a un super poste qui passe, et le mail de demain sera oublié dans la queue, vu qu'il sera le 236e arrivé...

Des jours comme ça où on a envie de se flinguer le cerveau, juste pour l'empêcher de tourner, tourner, retourner, ressasser, ruminer, remâcher... S... de cerveau... S'il est si rapide, pourquoi personne ne veut-il le louer?

Des jours comme ça, où on se dit que le salut n'est que dans la fuite, alors, on se donne du temps, on fait autre chose juste pour passer sous la déferlante... Et puis, de retour au clavier, rien. Rien, rien,rien. Faix c..., pas envie, à quoi bon... Alors, on se dit qu'il faut varier les plaisirs. Un devoir de demandeuse d'emploi à rendre demain matin: "Expression de la performance professionnelle", "Racontez une expérience professionnelle dont vous gardez un excellent souvenir", "Inventaire de vos relations"... "soupir"... C'est clair, c'est le jour...

Des jours comme ça, où on attend un coup de fil pour "la fin de la semaine"... Ca commence quand, la fin de la semaine?

Des jours comme ça, où on voudrait juste pouvoir s'assommer en attendant demain...
posted by Lisbeï @ 11/25/2004 04:37:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
novembre 24, 2004
Je n'ai pas pu résister. Un vrai beau grand ciel bleu, un vrai grand beau soleil, juste frais, pas d'option congélation, pas de bourrasques...
Je n'ai pas pu résister. Juste deux offres aujourd'hui... J'espère que ce n'est pas déjà la prériode creuse de Noël... Juste deux offres, et cette lumière si étrange pour un mercredi de novembre...
Je n'ai pas pu résister. Il a fallu que je m'échappe de mon boudoir pour courrir donner ma dîme mensuelle aux impôts, avec juste une semaine de retard... Si ça continue comme ça, j'en ai jusqu'à septembre 2005 à payer mes impôts 2003, sans compter qu'il me faudra payer en même temps les 2004... Jusqu'à quel niveau de fauchage / précarité / pauvreté faut-il tomber pour ne plus être imposable?
Je n'ai pas pu résister. J'ai claqué tout mon budjet hebdomadaire café / comptoir / Parisien en une après-midi, à suivre le soleil de terrasses en terrasses tout autour de la place de la Nation. 2€ + 2€ + 2€ = 5€... Euh, 6€... Bon, à découvert aussi sur le budget café... Et on est que le 24...
posted by Lisbeï @ 11/24/2004 04:57:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
novembre 10, 2004
On work and food

2 pour, 6 contre.
C'est donc non. Non à 7 mois et demi de salaire et un joli nom en plus sur le cv. Non à un cdd qui me mène directement au pot au noir de la période estivale. Non à un poste qui ne me laissera ni le temps ni l'énergie pour continuer à chercher en parallèle. Non a un poste clairement sans avenir. Non à un poste tailleur/talons/garde à vous, à faire risette à monsieur actionnaire. Non à un poste que je dois impérativement accepter sans avoir rencontré le boss. Non à une entreprise dont rien que la vue provoque un courant d'air glacial du type "grosse institution financière Luxembourg".

Je viens donc de me payer le luxe, après 10 mois d'inactivité professionnelle, de refuser un poste, sans parler du fait d'être grillée auprès d'une boite de recrutement.

J'oscille entre auto-admiration, soulagement, et le sentiment d'être totalement inconsciente...

Une recherche d'emploi, ça ressemble un peu à un régime: ca à l'air bon, tu en as envie, tu en as besoin... Même les gens au régime au faim... Mais ce n'est pas ce qu'il te faut. Ce n'est pas un joli baba au rhum qu'il te faut, mais un bon kilo d'épinards... Alors non, tu attend jusqu'à ce que tu mette la main sur des épinards...

Mesdames, Messieurs, chers pourvoyeurs d'épinards, répondez donc à mes mails... (Babas au rhum s'abstenir)
posted by Lisbeï @ 11/10/2004 01:23:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
novembre 08, 2004
Psychologie de pontons



4 mois de mer, et seul(e)s au monde. Comme toujours, je ne sais si je dois les plaindre ou les envier... sûrement un peu des deux... 4 mois de mer... On en sera où, eux et moi, dans 4 mois ? Juste, contrairement à eux, ne me laissez pas revenir à mon point de départ...

< edit >
A chaque édition, c'est la même chose: je ne peux m'empêcher de penser à ce film totalement fascinant et déstabilisant... Sans même parler de l'homme dont est tiré cette histoire... Ca fait ça aussi, la mer... Pas pour rien que, malgré tout, j'ai toujours fuis les voileux...
< / edit >
posted by Lisbeï @ 11/08/2004 05:49:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
novembre 05, 2004
A Day In A Life

Je crois que le plus dur, c’est à 14h. La lassitude de la matinée passée à chercher et compiler les offres, avant de consacrer l’après-midi à y répondre, la pause déjeuner qui a fait tout oublier juste un moment…Et là, là… Là, il faut s’y remettre… Aligner les même c…. sur des descriptions de postes banalement vagues, flous, chiants… Qu’est-ce qui n’est pas motiv(és)ant ? Les boulots en eux-même ou les gens qui ont pour taf de rédiger les offres ? Alors, pour ne pas craquer, pour ne pas m’enfouir dans un bon bouquin ou alors m’évader de là, pour ne pas craquer et passer la nuit suivante sans fermer l’œil à me haïr de mon immobilisme et de ma lâcheté, je descend boire mon café au comptoir chez Jacqueline et Dédé. Le bruit, le monde, la vie, les cafés de quartier que j’aime tant, les mamies aux petits blanc et les papis au petit jaune… Humer la vie, juste quelques minutes…Et puis, et puis… C’est aussi à ce moment là que c’est le plus dur de remonter. Remonter, me hisser sur les flancs abruptes de ma montagne personnelle, retrouver mon blanc et bleu pollué sonorement par je ne sais quels travaux de ravalement, dont l’échafaudage procure aux ouvriers une vue plongeante sur ma douche…

En fait, non. Le plus dur, c’est le matin. Le matin au lever, lorsque je me rends compte brusquement que, malgré 4 réveils qui hurlent de concert, mon inconscient à encore eu raison de moi, et que je suis encore sous la couette… Même pas douchée, que déjà culpabilisée…
Alors, vite, je me lève, comme si c’était pour de vrai. Le manuel de l’hygiène quotidienne en rangs serrés et complets. Quelques concessions au « on dirait que » : pas de talons, pas de collants mais un bon vieux jean des familles et le plus gros pull sur lequel je puisse mettre la main. Un coup de brosse, et zou… Un an presque que je ne me suis pas maquillée « au quotidien »… Juste un soupçon de senteur, luxe vain, juste cette mini touche de fifille, de dépense gratuite…
Fière de moi, je m’en vais m’autoféliciter chez Jacqueline et Dédé. Disons plutôt « sortir de mon sommeil par définition comateux ». En temps normal, il me faut une bonne heure. Là, ça ne sera qu’une poignée de minutes… Manteau ? A quoi bon, pour 20m aller-retour ? Si je prends un manteau, si je prends mon sac, je risque de filer… Alors, non, juste chez Jacqueline et Dédé, qui me posent un café sur le comptoir avant même que je ne me sois hissée sur le tabouret du bar. Je lis les vraies nouvelles du monde, pas celle des intellos. 1 Parisien + 1 café = 1 euro… Un paquet de clopes aussi, dont je n’ose m’avouer à moi-même le montant… On s’enquiert de la santé de Popeye et Joséphine, on gratte des oreilles canines, parce que même si on a une peur bleue des chiens, ça fait parti du rituel… Voilà, c’est mon quart d’heure du matin, mon « meilleur moment de la journée à moi »… Mes seules paroles après le bonjour / au revoir à mes hôtes cafetiers ne viendront pas avant au moins 19h…Maintenant, il me faut rejoindre mon désert sous les toits… Un jour, il faudra que je compte les marches, juste pour connaître exactement l’étendue de mon calvaire… Remonter dans le silence, l’ennui, le vide, le découragement, les « à quoi bon », remonter affronter tous ces mails que je m’évertue à envoyer avec pour seul écho, et dans le meilleur des cas, une réponse automatique…

Vous nous avez adressé votre candidature en réponse à l'annonce XYZ. Nous vous remercions de la confiance que vous nous témoignez.
Après l’étude de votre candidature, un de nos consultants spécialisés prendra contact avec vous si votre profil est en adéquation avec la mission référencée ci-dessus. Votre dossier sera alors conservé dans notre base de données informatique.
Sans manifestation de notre part dans un délai de quinze jours à compter d’aujourd’hui, veuillez considérer que nous ne donnons pas suite à votre candidature.

Merci Madame, merci Monsieur. Ouais.

Peut-être qu’en fait, c’est plutôt vers 16h que c’est le plus dur. Une dizaine de lettres de motivation et de cv sur mesure plus tard, j’en ai ma claque… Mais il reste encore quelques offres auxquelles je dois répondre, alors que je n’en peux plus… Je n’en peux plus de solitude, je n’en peux plus d’écrire des montagnes de m… de self-marketing, je n’en peux plus de cette « interactivité » ou j’ai le sentiment d’être la seule à être active… En face, on en reçoit 300 par jour, des candidatures… Pauvre chair à canon… Mais non, il faut continuer… Continuer, tenir… Plus d’excuses pour allez voir Jacqueline et Dédé au coin de la rue. Si je continue à ne rien faire, si je ferme les yeux et me laisse entraîner par les autojustifications minables de « j’en ferai plus demain », si je me laisse prendre par le cycle du « plus tard »… Je sais que je n’en relèverais pas… Alors je serre les dents, et je tiens… Je tiens… Vers 18h30 / 19h, je raccroche pour la journée… Un peu coupable quand même de laisser deux ou trois offres sur ma liste « todo » prioritaire du lendemain matin…

19h. Je n’en peux définitivement plus. Sortir, voir des gens, rire, vivre… Mais les autres, comme moi, terminent leur journée de travail. Ils ont été assaillis pendant 8 à 10h de gens demandeurs, exigeants… Ils n’ont qu’une envie, être au calme et qu’on leur foute la paix… Je ne m’en souviens que trop… Alors… Et puis, ces questions insupportables : « Alors, quoi de neuf ? Bah, rien ». Ouais. Les conseils qui fusent, les encouragements, la sollicitude… J’ai du mal à entendre tout ça, même si je l’apprécie aussi…

Et puis les sous. Les sous qui s’évaporent comme neige au soleil, malgré tous mes efforts de tempérance et mes comptes d’apothicaire, mon compte épargne qui se vide peu à peu sans jamais se remplir, les réserves qui ne sont plus que de tous petits chiffres… Alors, toute sortie est un calvaire… Trop de librairies dans cette ville, trop de bars, trop de restos, trop de cinés, trop de fringues, de chaussures, trop de tickets de métro, trop de tout… Les amis subventionnent de bon cœur les bières et les bons petits plats, mais personne ne roule sur l’or, et surtout, je ne peux pas rendre… Le chéri s’est fait membre fondateur et donateur principal de la « Lisbeï Financial Rescue Fund », mais, mais… En presque 1 an, j’ai réussis à le mettre lui aussi sur la paille… Et toujours pareil, je ne peux pas rendre… Et puis…

Alors, surtout, ne pas trop sortir… Non, ne pas sortir, s’offrir juste un café chez Jacqueline et Dédé, et remonter travailler, travailler à chercher du travail, travailler à chercher des sous, travailler à me trouver un contrat d’esclave…
posted by Lisbeï @ 11/05/2004 01:06:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
 
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