Lisbeï
Grand tripotage de nombril et autres divagations
décembre 31, 2007
TestALaCon






Quel sorte de mage etes-vous?




MAGE MENTALVous ressentez les choses, les gens, votre environnement, presque comme s'il degageait un parfum physiquement. Les elements sont pres de vous et sont pret a vous accompagner dans votre magie si vous en faites la demande. Votre volonte est forte, votre force psychique aussi. Vous avez une vision differente du monde qui vous entoure. Rappellez-vous toujours du meilleur proverbe du mage mental : "Notre pire ennemi dors a l'interieur de nous meme"



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Piqué à Mel'
posted by Lisbeï @ 12/31/2007 05:32:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
Three Months In A Life - Part I
La mise en route est toujours difficile. Ne pas oublier son sac, ne pas oublier de mettre ses affaires dans son sac, jongler avec le boulot qui ne veut pas te laisser partir à l’heure, jongler avec la foule, les métros et les RER, arriver saoulée de haine pour l’humanité devant les portes de la grotte municipale, toutes ahanantes de chlore, saluer son Sparing Partner, tout autant à cran et déboussolé par le parcours d’obstacle.



C’est un vieil ennemi qui est venu me rendre visite ce dimanche soir d’octobre, un vieil ennemi que je pensais semé voire enterré depuis une bonne dizaine d’années. Mais j’ai eu beau faire la sourde oreille, ressortir de mes archives Bétadine et compresses, 24h plus tard, je me retrouvais à me déshabiller chez le toubib du coin, qui ne fit que confirmer ce que je craignais : on n’échappe jamais définitivement à ses ennemis intimes. En sortant de là armée de mon ordonnance compresses / Bétadine / scotch / antibio hard core / antalgiques / arrêt de travail pour une semaine, j’étais déterminée à le terrasser de nouveau. Que neni..


Ensuite, il y a le passage par le vestiaire, une véritable agression épidermale, hiver comme été. Se délester des 4 à 5 kg de tissu, cuir et autres plastiques dont nous sommes tous affublés pour le maintien des bonnes mœurs, et se transformer instantanément en poule déplumée des pieds à la tête, en sachant que ce ne sont pas les quelques centimètres carrés de tissu synthétique dans lesquels on moule drape sa dignité qui vont nous réchauffer. Mais le plus dur reste à venir, car après avoir entassé tout son barda dans un casier, il faut alors affronter le courant d’air arctique qui hante systématiquement tous les couloirs de toutes les piscines du monde entier entre les vestiaires et le bassin. Et là, on n’a plus qu’une envie : faire demi-tour et se jeter dans son col-roulé.



Une semaine plus tard, j’étais de retour chez le toubib avec un sombre pressentiment : certes, la progression de l’ennemi avait été plus ou moins arrêtée, mais le bougre campait fermement sur le terrain conquis. Et c’est là que se produisit ce que je redoutais depuis le début : tout de suite après avoir flatté mon ego démesuré en me félicitant de mes talents d’infirmière et d’auto-diagnostic, le toubib goody prononça alors le nom de son homologue baddy : le chirurgien. On n’était alors plus qu’à un mot de l’effondrement, et bien évidemment, la malédiction fut prononcée : "hôpital". Et c’est donc dans un élan pavlovien incompréhensible que S., grande fifille de 33,5 ans, se mis à pleurer à chaude larmes devant un médecin médusé, en gémissant « Nooooonnn, snif, pas l’hôpital, snif, pas l’hôpital, pas l’hôpitaleueueueuhhhh »…



C’est alors que la notion de Sparing Partner prend toute sa dimension : on a déjà traversé tout Paris pour ne pas l’abandonner seul devant les portes de la piscine, et lui il a bravé une bonne partie de l’Ile de France pour être là. On ne va quand même pas le planter comme ça au bord du bassin… Alors on sert les dents, on tente de persuader ses tétons que non, il ne fait pas si froid (et si en plus ils pouvaient être un chouia moins crispés, ça serait vraiment sympa, parce que là, c’est plutôt douloureux), on passe rapidement sous la douche, on enfile la coiffe de latex obligatoire-pour-ne-pas-boucher-les-filtres, et on trotte vers le bassin… Enfin, "on trotte," on longe les murs les yeux scotchés à ses pieds plutôt, parce qu’après avoir bravé le boulot, la ratp, l’humanité et le froid, il reste encore une bataille à gagner : le regard des autres…


C’est donc avec une nouvelle ordonnance d’antibiotiques ultra-hardcore-techno-transe-fin-du-monde que je m’échappais de son cabinet, hoquetant toujours aussi minablement. Mais c’est aussi de rage, que je hoquetais. De rage noire pétrole. Hôpital ? Chirurgien ? Alors que 3 fous-du-scalpel m’avaient déjà promis 3 fois en 5 ans que cette opération, celle exécutée par leurs brillantes petites mains à eux, serait la dernière, si, si, c’est promis, après ce serait fini, 3 chirurgiens, 3 anesthésies générales, 3 séjours à l’hôpital, 3 fois 2 mois de convalescence allongée sur le ventre avec soins à domicile, 3 fois 2 mois sans vraie douche, sans bain, sans câlins, sans sorties, sans bars, sans resto, sans piscine…
Sans vie propre…
Et là, laisser un quatrième boucher apposer sa balafre (définitive) à côté de celles de ses confrères, pour extirper un mal qui aurait du être définitivement exterminé depuis 1992 ?
Ça va pas, non ?



posted by Lisbeï @ 12/31/2007 03:53:00 PM :: | | | | | | 1 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
 
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