Lisbeï
Grand tripotage de nombril et autres divagations
juin 22, 2003
Un dimanche à la campagne

Y'a des jours comme ça où on a envie de se laisser allez à l'insouciance de l'enfance, aux bonheurs chaleureux et familiers, aux rires entre enfants qui sont devenus grands, aux petites attentions qui, même en cas de gros chagrin, vous ramènent le sourire...

Quand j'ai envie de humer l'amour et la tendresse, la simplicité et la chaleur, quand j'ai besoin de me recréer une enfance épanouie et heureuse, je saute par dessus les barrières de Nation, j'oublie mon urbanité pourtant adorée, et je pars pour la zone 5 en jouant à cache-cache avec nos amis les 'leurs ... Direction Malnoue et ma Tatounette préférée...

Ca faisait au moins 2 mois que je n'étais pas venue me ressourcer chez mon oncle et ma tante... Ce sont les seuls rescapés de cette famille si restreinte et pourtant si déchirée, les seuls à tenir la barre contre vents et marées, les seuls à tout simplement assurer dans cette famille de fous-furieux... Quand j'étais enfant, je rêvais parfois que c'était eux mes parents, j'aurais bien aimé... Enfant, quand je m'ennuyais en colo comme un rat des villes qu'on traine aux champs, quand les autres gamins me mettaient au ban parce que j'étais grosse, désagréable et le nez toujours dans les livres, c'était vers ma tante que je me tournais, c'est à elle que j'envoyais de longues lettres qui disaient "viens me chercher"!
Elle a longtemps été le seul refuge, le seul rempart contre ma mère, la seule à parvenir à apprivoiser l'enfant taciturne et solitaire que j'étais. C'est sa soeur cadette, et elle sait de quelles foudres ma mère était capable pour les avoir subit elle aussi quand elles étaient plus jeunes. Elle était aussi la seule à ne pas croire les horreurs, les mensonges, les dénigrations dont ma mère m'invectivait en permance... C'était mon alliée, celle qui séchait mes larmes et qui me disait que ça irait mieux un jour, et c'est la personne à laquelle je dois d'avoir eu par instants, par bribes presques volées, des éclairs de bonheur dans cette enfance d'un autre âge.

Un dimanche chez ma Tatounette donc, déjeuner sur la terrasse (28°C), un café itou (30°C), un départ improvisé pour la piscine (32°C) vite avorté (les piscines qui vidangent le premier weekend de l'été, c'est l'organisation du siècle). Nous nous rabattons tous sur un coin ombré du jardin (34°C) et sortons tuyaux, pistolets à eau et autres pulvérisateurs à rosiers (dûement nettoyés!) histoire de tenter de survivre, nous coursons le chat qui n'a rien compris à son malheur si ce n'est que les humains sont fous, séance de tarot avec mon cousin et sa chérie (toujours 34°C), concours de blagues nulles avec mon oncle, puis sieste régulièrement brumisée (merci Cous'!) dans la balancelle... Apéro sur la terrasse (19h30, 32°C), diner au grand air, derniers papotages (30°C)...

Mais il se fait tard... Les vacances, c'est fini... Remontée des 5 zones, découverte d'un Paris balayé par les brises d'été (28°C)... Il ne manque que le bruit du ressac... Mes toits fondent sous la chaleur (22h30, 26°C), mais... moi, j'aime ça, être nue sans avoir froid, dormir avec des bouteilles d'eau congelées sur la nuque, transpirer et avoir un corps luisant comme un serpent...

J'ai dû les inquiéter pourtant, puisqu'ils m'ont proposé la pension complète pour tous les weekends de l'été! A moins qu'ils n'aient vu à quel point ce dimanche m'a fait plaisir, à quel point ces quelques heures simples et insouciantes m'ont revigorée...

Famille D.C., je vous aime... Pension complète, merci de cette si gentille proposition, mais non, ça ne va pas si mal que ça, je tiens le choc :-) ... Mais des dimanches comme ça, oui, encore, merci!
posted by Lisbeï @ 6/22/2003 11:27:00 PM ::
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