| mars 15, 2004 |
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J'veux pas y aller...
Oppressée quand je vais dîner chez mon père, au point d’en avoir une barre plantée dans l’estomac 2h avant et 2h après. Oppressée quand j’ai rdv pour déjeuner avec ma mère, au point d’en avoir des bouffées de chaleur avant, un estomac incapable d’assimiler ses sashimi pendant, et les poumons bloqués après. Oppressée rien qu’à l’idée que là, dans 30 minutes, c’est chez mon grand-père que je vais dîner, le père du premier, au point d’être à deux doigts d’annuler sous un prétexte débile, sueurs froides et crises d’angoisse à l’appui. Pourquoi ne suis-je plus capable de les envoyer paître à l’autre bout du monde, comme lorsque je n’étais qu’une gamine capricieuse ? Peut-être parce que je me rend compte à présent à quel point je les aime, à quel point ils sont importants pour moi, à quel point je suis sensible à leurs hauts, leurs bas, leurs colères et leurs tendresses… Peut-être trop, d’ailleurs… Trop sensible à ces bouffées de violence, parce que violent, ça l’est toujours, en bien ou en mal… Ma famille ignore elle aussi le juste milieu… Cette angoisse sourde qui m’assaille toujours, cette terreur de chaton qui se plaque contre le fond de sa cage, espérant échapper au énième tremblement de terre qui va envoyer blackbouler son petit monde auquel il se cramponne de toutes ses griffes… A moins que, poussé jusque dans ses retranchements, le chaton ne se mette à rugir à son tour, antagonisant toute âme qui vive… |
| posted by Lisbeï @ 3/15/2004 06:44:00 PM ::
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