Lisbeï
Grand tripotage de nombril et autres divagations
décembre 26, 2003
En fait, c’est un peu comme un bateau après un grain, quand le calme d’un seul coup s’impose après la tempête. On se réveille après avoir donné sans compter pendant des heures et des heures, on a fonctionné sur pilote automatique, de nécessités en obligations, et on s’effondre tel quel quand on sait que maintenant, le plus dur est passé… Et on ouvre les yeux sur un champs de bataille déserté. Des vêtements éparts jonchant le sol, des paquets posés au hasard des coins, des restes de papier-cadeau, des ciseaux et du scotch abandonnés en plein milieu du passage, des chaussures célibataires un peu partout… Ce calme étrange aussi. La maison est vide, les rues sont vides. Silence post-apocalyptique ?

J’ai mal partout. Aux épaules, au cou, au ventre, aux cuisses, aux reins, aux pieds. Ankylosée, courbaturée, lasse. 36 h à alterner ripailles, paracétamol et oxyboldine… Repas qui durent des heures, retour, douche, dodo, douche, ravalement de façade, aller, repas qui dure des heures, avec ces cohortes d’anges qui passent entre tous ces gens qui ne savent, si vite, plus quoi se dire… 3 en 36h… Et j’ai échappé de justesse au 4e… Je hais tous ces cuisiniers/ères qui ont concoctés ces plats auxquels je n’ai jamais su résister, qui ont ouvert toutes ces bouteilles des grandes occasions qu’il est impossible de ne pas au moins goûter… Malgré 12h de tisane, ma bouée refuse de s’aplanir… Ce sentiment d’avoir gonflé comme une baudruche, d’être d’un seul coup de nouveau empâtée, empotée… Le sentiment de voir le cauchemar à l’horizon, qui me fais de grands gestes de bienvenue… «Viens, viens, rejoints la foule des malheureux dans leurs corps…» Ces humiliantes réflexions de maquignon de la part de ces hommes à femmes, père et fils, 140 ans à eux deux, «Elle est bien comme ça hein, elle est belle..." J’étais donc un tel monstre avant ? Les remarques plus gentilles, plus désintéressées le lendemain du pan féminin, qui a au moins la politesse de s’adresser directement à moi, «Que tu as maigri ! Laisse tomber les jeans’!» Alors que le ressenti est tellement différent… J’en ai au moins pour 2 mois de fromage blanc 0% pour retourner au point de départ qui était déjà bien plus haut que je ne l’aurais souhaité… Et encore de longs mois de lutte avant de définitivement (?) abandonner ces rondeurs accusatrices…

Alors voilà. Je range le bateau, méthodiquement. Chaque chose à sa place, mais à portée de main. Fonctionnel, efficace. Parée pour tout.
posted by Lisbeï @ 12/26/2003 02:14:00 PM ::
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