octobre 31, 2003 |
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Je viens d’écrire un truc terrifiant. Vraiment terrifiant. J’en ai moi-même la nausée. Mais non, je ne vais pas le publier. Pas tout de suite. Peut-être jamais. Je ne veux pas laisser un tel immondice tout le weekend sans pouvoir vite vite le balayer par une jolie photo ou une divagation musicale, sans pouvoir le plus rapidement possible l’enfoncer dans un recoin des archives. Ce n’est pas à ça que je veux penser pendant ces deux jours au coin du feu, à mille lieues de l’adsl, du html et des ftp, ce n’est pas ça que je veux voir dans mon miroir sans tain ce weekend… Non.
Je veux oublier. Juste oublier pendant 2 jours. Oublier la nuit, le froid, la pluie, les errances et les divagations. Ne pas penser, ne pas ressasser, ne pas douter. Me perdre dans cette foule, les neurones béatement bercés par l’alcool, le corps alangui par la chaleur du feu, les mains occupées à trier mes cartes pour ravager d’une « garde contre » mes pauvres condisciples de tarot. Ou de Uno. Ou de Trivial. Ou de je ne sais quelle autre connerie. Sûrement un ou deux livres aussi. De la musique, sûrement. Et la paix. Et des mots sans sens, sans passé et sans avenir. Stop. Pause. Parenthèse. Off. Juste le temps d’un weekend dans la ouate sans âge des veillées au coin de l’âtre d’une ferme normande. Ecouter. Rêver. Mais se taire, surtout.
A lundi.
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posted by Lisbeï @ 10/31/2003 04:44:00 PM ::
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