Lisbeï
Grand tripotage de nombril et autres divagations
août 12, 2003
Hold on 2 your soul…

Que c’est-il passé pour que d’un seul coup tout s’écroule?

En fait, rien.
Rien du tout.

Juste 2 fous furieux de super bonne humeur à 2h du matin et par 30°C, qui, à leur grand âge, se lancent dans un concours débile de vodka congelée… Arriva ce qui devait arriver, et qui est déjà arrivé maintes fois par le passé avec d’autres, du temps de la jeunesse… Sauf que là, c’est à la limite de l’inceste… Règle n°1 : on ne tripote pas ceux avec lesquels on vit… Qui a commencé ? C’est lui, je le jure. Si, c’est lui ! Normal, c’est un mec. Qui a laissé faire, voire activement collaboré ? Euh… c’est moi… 1 partout…

C’est pas grave : j’ai la chance de vivre avec 2 hommes intelligents et d’avoir (été) tripoté(e) (par) l’un des deux. Ca ne changera rien. Une erreur vite oubliée au mieux, un argument de taquinerie supplémentaire au pire… Le second n’en saura jamais rien, nous n’en parlerons jamais avec le premier… Bref, 3 solitaires, mais aussi 3 tombes…

C’est grave : j’ai adoré. J’avais oublié, en fait, que ça pouvait être comme ça. J’ai adoré, et je n’aurais jamais soupçonné de tels talents chez lui. J’ai adoré la douceur, l’itinéraire et l’espace temps. J’ai redécouvert avec surprise et émerveillement la tendresse et la douceur de s’endormir à deux…
J’ai adoré lui, parce que même si beaucoup de choses nous opposent et qu’il n’en faut pas beaucoup à l’un et à l’autre pour que l’on s’énerve mutuellement, sur le fond, je l’aime fort. Beaucoup de respect et d’admiration pour sa clairvoyance et pour son intégrité. Et je sais qu’il m’aime bien aussi.

Le problème, et c’est ça qui m’a mis dans tel état de mal-être ces derniers jours, c’est que j’ai adoré tout court. Et ça fait mal au cœur. Ca fait mal parce qu’une fois de plus, je me retrouve face à ce que je fuis depuis toujours. Le besoin de l’autre. La difficulté de vivre en autosuffisance. Le fait que malgré tous mes efforts pour aplanir, policer, polir, rigidifier, distancier ma relation au monde… Celui-ci se rappelle à mon bon souvenir… Et là, ce sont les vannes du manque qui se sont rouvertes, la brèche incolmatable dans le barrage. Le besoin, le manque, l’envie…. Demander quelque chose à l’autre, être en son pouvoir quelque part, être en attente et en demande. Les notions que je refuse de subir depuis toujours. Parce qu’avoir besoin, être dépendante, c’est être faible, c’est avoir mal aussi, c’est avoir peur… C’est aussi mourir quelque part, puisque l’on vit en fonction de quelqu’un d’autre. Pas par ce qu’il vous l’a imposé, non, parce que c’est vous qui ne savez pas aimer autrement… Parce que quand l’amour me porte, m’emplit de force, de bonheur, de courage, parce que quand j’aime, rien n’est impossible, le turbo tourne à plein régime et ma vie d’un seul coup s’organise autour de lui et non plus en fonction de moi. Parce que pour moi, aimer c’est disparaître, c’est être sous coke, dans un état second qui n’ est pas moi, parce que moi n’existe plus face à ce nous. Parce que je n’arrive pas à aimer pour de faux, parce que je n’arrive pas à contrôler l’amour, parce que je n’arrive pas à aimer raisonnablement… Et parce que je suis une très bonne menteuse et une excellente actrice, et personne jamais ne doit soupçonner que c’est si facile de m’abattre… Même Vincent ne le sais pas… Parce que j’ai fuis pour qu’il ne le voit pas… Parce que j’ai souvent préféré disparaître plutôt que d’avouer… Parce que j’ai cette assurance glacée qui les contraint au silence et me permet de ne pas avoir mal, parce que sur le fond, ils m’indiffèrent…

Là, c’est le cauchemar de cette dualité interne qui recommence à ronger l’armure de titane, cette terreur d‘y laisser sa peau une fois de plus malgré tout, en duel contre cet élan, cet instinct animal qui vous porte… qui vous ment… qui vous trompe… qui vous fait vous retrouver à Lux…

Cet aparté à remis à vif tout ce combat là. Non, non, ce n’est pas de sa faute, d’autres avaient déjà préparé le terrain : Sébastien, Thomas (non, pas toi, un autre), Pierre même avec qui j’avais commencé cette fameuse soirée de vendredi… Mais là, c’est la bourrasque qui arrache la dernière œillère… Mer&, raté… Pourtant, ça faisait des mois que je gardais le cap au 0°…

Bon, va falloir remettre toutes ces hormones divagantes dans leur coffre-fort, et mettre des cadenas plus solides…

Et lui, moi qui en bonne égocentrique n’en parle pas ? Bien sûr que non, il ne s'agit pas d'amour. Mais aliés dans notre erémitisme, oui. Lui, il est bien plus fort que moi dans l’autosuffisance, c’est même presque mon modèle, même s’il vient de trébucher… Lui, il n’a pas besoin de moi, il a mis en place une autre organisation… Il n’a pas besoin d’une figurante supplémentaire dans son harem…
posted by Lisbeï @ 8/12/2003 05:09:00 PM ::
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