Lisbeï
Grand tripotage de nombril et autres divagations
mai 22, 2003
My Own Private Ghost Gallery

Je voudrais vous présenter cet endroit qui n'est qu'à moi, ce long couloir que je parcours régulièrement, trop régulièrement, presque à chaque instant, comme mon métro à moi, mon chemin de croix à moi, comme cette pub pour une boite d'esclaves souriants (interim) qui montre un homme qui, à force de raser les haies chaque jour en partant bosser, a fini par les tailler aux contours de son chapeau melon... Mon couloir donc, mon musée des horreurs personnel, cet endroit que je trimbale en moi 365 (et même parfois 366) jours par an, ma galerie des fantômes de ceux qui sont passés dans ma vie mais qui n'y sont pas restés.... Qu'ils ne soient pas retsés, encore, ce n'est pas le problème: les gens passent, disparaissent, reviennent pour mieux redisparaitre... Ca, ça fait parti des fameuses "choses de la vie", c'est comme ça, je m'y suis faites, comme j'ai aussi disparu de la vie de certains...

Le problème, c'est qu'ils ont beau avoir disparu, ils sont encore en moi... J'ai parfois l'impression d'être comme une éponge qui éponge, qui éponge mais qui jamais n'est essorée, qui jamais ne digère et qui ainsi accumule jusqu'à gonfler, gonfler... Mais qui n'éclate jamais.... Ils sont donc tous là, mes fantômes... Je vis avec eux, je leur parle comme je me parle, là haut sous les cheveuw (quand je vous disais que je voulais faire du ménage de cervelle), nous sommes toujours ensemble, neurone dessus, neurone dessous, et ils sont épuisants... vidants... usants...

Pas une seconde sans que z me fasse penser à x parce que x aimait ou détestait z... la vie est une éternel flash, où les gens, les endroits, les impressions, les idées, les mots, les musiques, les livres n'ont pas d'existence propre, mais ne font que me faire penser à x ou y ... Et j'en ai marre de tous ces x et z... Les w, k, et g aussi... J'aimerai être libre, vierge, sans mémoire et sans passé...

Sans Vincent, sans Sébastien, sans Aurélie, sans Omar, sans Pierre, sans Thomas, sans Tayeb, sans Christophe, sans Marco, sans Sandrine, sans Ari, sans Carlo, sans Frédérique, sans Xavier...

Et sans tous les autres, ces impressions et sensations qui ressurgissent du fond de cette mémoire impitoyable, alors que j'espérais qu'ils avaient enfin disparus... Comme un coup de poing dans l'estomac qui vous plie en deux aux moments les plus incompréhensibles et déconnectés du moment présent...

Mon inconscient est-il donc si lourd?

Libre d'être moi, et non le réceptacle du souvenir de l'existence des autres...
posted by Lisbeï @ 5/22/2003 01:03:00 PM ::
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