Lisbeï
Grand tripotage de nombril et autres divagations
septembre 06, 2006
Charles, je vous aime

J’ai traversé Paris d’ouest en est au pas de charge pour le retrouver, au deuxième étage de cet immeuble ’80 qui a mal vieilli. Je frappe rapidement, je pousse la porte, et il est là. Il m’attends. Charles. Un demi-sourire, une lueur dans le regard mais sans un mot, il m’ouvre le passage vers le long, long couloir. Un peu maladroite, un peu pudibonde, je me défait peu à peu de mon harnachement civil. Mon accessoire tendance du moment, puis les baskets, les chaussettes, le tee-shirt, tout est prestement abandonné dans un coin de la pièce, tandis que Charles déjà m’attend là bas, près de la fenêtre, en tapotant doucement la couche sur laquelle il est déjà appuyé. Je le rejoins alors, un peu maladroitement, et à peine me suis-je allongée à ses côtés que ses mains dégrafent prestement mon soutien-gorge avant qu’il ne dégage mes hanches de mon pantalon préalablement déboutonné pour lui faciliter la tâche.

Et là… Là… Lààààà…

Ses belles mains, ses belles mains si chaudes, si douces, mais aussi si fortes et si précises, s’emparent de mon épiderme et ce n’est plus que soupirs et râles…

C : Et là, ça va ?
L : Oh oui, là c’est super !
C : Et si je fais ça ?
L : Oh, juste un tout petit peu plus bas… Oh oui, là, là !

Mes bourrelets - poignées d’amour - édredons d’amour Ma peau roule sous ses mains, ma peau qui peu à peu s’échauffe sous ses doigts experts et diffuse sa chaleur dans tous mon corps, et en particulier dans cette zone médiane et transitoire entre le bas et le haut, la zone-pivot de mes 159 cm, la zone qui m’empoisonne la vie depuis un mois et demi… Et c’est un feu d’artifice de bonheur qui irradie dans tout mon corps, alors que je m’abandonne totalement à ses œuvres… Je gémis de temps à autres, quand ses mains passent sur le fameux pincement, là, en bas à droite… Rrrrhhhhââââââ !

Au bout d’une demie-heure de ce traitement, je suis exsangue, et apparemment, lui aussi… Anéantie, épuisée, vidée, moulue, je me redresse lentement et précautionneusement, et me rhabille paresseusement, comme sur un nuage. Mon corps n’est plus qu’un tas amorphe de laine et de ouatine, et je peine à rester debout… Charles, lui, a déjà disparu…

Alors que je tente de m’esquiver (je déteste les serments de l’après), il me rattrape devant la porte :

C : Vous n’oublierez pas de régler, hein, jeudi…
L : Non, non, pas de soucis…

Alors que je regagne péniblement mes pénates sous les toits et sans ascenseur afin de m’écrouler au plus vite sous la couette, je ne peux m’empêcher de jubiler : Et en plus le kiné, c’est remboursé par le Sécu !! …
posted by Lisbeï @ 9/06/2006 11:37:00 AM ::
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