janvier 03, 2007 |
Somehow I'm neither here nor there |
Je me souviens qu’à cette époque, j’avais beau fréquenter des camarades qui n’écoutaient que du rock, je persévérais pourtant déjà, et presque en solitaire, dans ma musique à moi : les beats obsédants et les paroles sans queue ni tête, en général des histoires de plages, de soleil et de verres sirotés en soirées. Dans ce domaine là, du moins, je ne voulais surtout pas utiliser mon cerveau, mais seulement laisser mon corps dancefloorer sans pilote, mon cœur soubressauter en parallèle des basses, un exutoire physique et un dérivatif. Point-barre. Quand ce titre est sorti, je l’ai fui comme la peste. Parce que bien que ne l’ayant vu/écouté à l’époque qu’une seule et unique fois, prise en traître sûrement par les clips du matin sur M6, j’en avais déjà à l’époque vomi mon café. Et que de ce jour, je suis passée à France Info pour le café du matin.
Hier soir, j’ai été prise en traître. Pourtant, je n’en étais qu’à la moitié d’une première bière de bonne année familial, du côté d’Anvers. A peine une dizaine des 25 cl de mon Affligem avaient été absorbés. Sobre et de plus d’humeur plutôt patiente et résignée par la programme, i.e. soirée maternelle de nouvel an. Le truc, c’est que MTV tournait en boucle dans le café en question, et que l’écran était directement devant moi. Rien à faire pour poser les yeux ailleurs que sur ce foutu écran. Rien à faire pour fermer mes oreilles à ces paroles encore connues par cœur après juste une écoute il y a une bonne grosse dizaine d’années… Les 20 cl d’Affligem en question ont failli illico rejoindre les 15 autres auxquels ils avaient été précédemment arrachés.
Alors j’ai serré les dents, les yeux dans ma bière et le cœur en mille morceaux. A 32 ans bien entamés et tout comme quand j'en avais 19, j’ai pris dans la gueule l’argument unique mais ô combien solide que je possède contre ma propre maternité. |
posted by Lisbeï @ 1/03/2007 05:28:00 PM ::
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