septembre 06, 2005 |
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« Lisbeï, grand tripotage de nombril et autres divagations » est en pleine déliquescence. Tout comme S., celle qui ne sait plus être Lisbeï.
S. se perd elle-même… S. s’est-elle perdue ?
Plus de Lisbeï, plus de S… Je commence à avoir peur de celle, encore une autre, qui peu à peu semble prendre les commandes… Reprendre, prendre, perdre…
Prendre, reprendre, j’ai tellement passé ma vie à la contraindre, S., je l’ai tellement pliée, tordue, plaquée, compressée, lâchée, re-compressée encore, retordue, je l’ai forcée à avancer, avancer quoi qu’il advienne, quoi qu’il en coûte, comme une armée en campagne adepte de la terre brûlée… Avancer, changer, moi qui ai pourtant toujours prôné l’évolution par rapport au changement, « on ne change jamais, on évolue »… Changer, envers et contre tout… Un échec, un de plus, c’est tellement plus facile de prôner que d’exécuter…
Jamais je ne changerai. Jamais ça ne changera. Ma boite de Pandore personnelle restera à jamais greffée à mon dos. Quelle que soit la taille du prénom, quels que soient les kilos, quelle que soit la longueur des cheveux, quels que soient les boulots, les amis, les fréquentations ou les évités (soyons honnêtes, les fuis)…
Lisbeï donc, n’a plus de nom de domaine, et ce pour plein de raisons. Il faudra attendre quelques semaines avant de retrouver ce .net si simple et si primordial… Plus de radio non plus parce que plus de Free, et ce par décision unilatérale… Et ce n’est que grâce au générateur de secours que les images et quelques sons sont encore disponibles… Le temps qu’il plante aussi, et alors là il me faudra trouver une autre solution… Une vraie solution, et non plus un (mauvais) bricolage de (mauvaise) amatrice… Une blogroll à l’abandon également, ou disons plutôt en jachère… Y’en a plein, plein, plein de « petits nouveaux » qui sont pourtant virtuellement fréquentés… Et puis le layout aussi… Ah, le layout… Et c’est pas faute d’avoir, en plus, des gentils prêt à relever les manches… Du lard au cochon, c’est ce que je me dis aussi…
S., quant à elle, a prit 20 kilos. 20 mois de chômage, 20 kilos, me dirait certains… C’est ce que j’aurai pu me dire aussi… Sauf que ça c’est encore accéléré depuis que j’ai recommencé à bosser… CQFD… 20 kg, donc. Jamais, oh jamais (encore des jamais) je n’avais été aussi énorme… difforme… hideuse… Je compte les jours jusqu’à l’hiver, où je pourrai me barricader dans un manteau et des gros pulls… En espérant pouvoir en trouver, parce que ça aussi ça devient problématique… Passé le 44, y’a plus grand chose à acheter… S. fréquente aussi beaucoup les toubibs, radiologues, kinés, ostéos et autres podologues, qui lui posent de jolies questions toutes anodines qui font l’effet d’autant de crochets dans l’estomac, et qui la laissent hébétée sur le trottoir à l’issue des consultations… Et puis S., non contente de ne pas avoir arrêté de fumer, commence à se rapprocher dangereusement du très étroit no woman’s land entre la joyeuse buveuse et la pathétique alcoolique… L’anxiolytique du pauvre (quoique…), celui qu’on trouve partout, à toute heure et en toute occasion, et sans autre prescription qu’un petit signe de la main… Il va falloir relire l’Assommoir, entre autres…
Le mur est à chaque fois plus distant, ce fameux mur qui d’ordinaire met la machine « plier, tordre, plaquer, compresser, re-compresser encore, retordre » en route, jusqu’à la fois d’après, jusqu’à la pente d’après…
Errances et divagations, donc…
Errances, surtout… |
posted by Lisbeï @ 9/06/2005 10:37:00 PM ::
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