Lisbeï
Grand tripotage de nombril et autres divagations
juin 29, 2003
If

J'aimerai avoir bientôt 29 ans et ne pas vivre avec un sentiment d'échec permanent, j'aimerai être à l'abri, j'aimerai avoir un endroit où rentrer quand j'ai mal, j'aimerai vivre sur du dur et non êre suspendue au dessus du vide par les ongles, prête à tomber au moindre aléas, au moindre courant d'air, au moindre accident de la vie...

J'aimerai avoir presque 29 ans, et vivre et faire mon âge...

J'aimerai avoir tout juste 28 ans et ne pas me berner moi-même en croyant que Seb est moins fou et moins malheureux, et que nous pourrons parachever cette danse si particulière commencée aux temps du lycée... et ne pas me laissé aller à croire que pour une fois, ça marchera peut-être...

J'aimerai avoir 26 ans et que Yann ne me retienne pas par le fond du jean. Le train m'aurait lui, peut-être enfin laissé oublier, aurait enfin mis fin à cette souffrance...

J'aimerai avoir 25 ans et choisir la souffrance insupportable de la séparation d'avec Vincent et ne pas résilier mon bail du 32 rue Baron Le Roy, et avec lui mon autonomie, ma vie, mon existence propre...

J'aimerai avoir 23 ans et ne pas rencontrer Vincent dans un bar embrumé où la Guiness coule à flots et où l'humeur est flamboyante...

J'aimerai avoir moins de poitrine. Plate, il ne m'aurait jamais adressé la parole, et je ne serai pas là aujourd'hui...

J'aimerai avoir 22 ans et choisir de faire une école de marketing et non science po...

J'aimerai avoir 21 ans et que mes parents ne vendent pas la maison de Créteil...

J'aimerai avoir 19 ans, avoir plus confiance en moi et choisir de faire ...?... mais non une fac d'histoire...

J'aimerai avoir 17 ans et que mes parents choisissent de parler et non de divorcer...

J'aimerai avoir 15 ans et ne pas rencontrer Tayeb...

J'aimerai avoir 14 3/4 et ne pas me faire violer, en plus avec mon consentement...

J'aimerai avoir 14 3/4 et être moins pressée de perdre ma virginité...

J'aimerai avoir 12 ans et réussir à convaincre dans la douceur ma mère que je ne veux pas devenir une sportive de haut niveau et que je ne veux pas faire de sport-étude... de laisser ma passion deumeurer une passion et non devenir un calvaire...

J'aimerai avoir 11 ans et vivre dans une famille moins rigide, moins policée, moins renfermée sur elle-même, moins implosive, où les relations publiques sont un métier et non une manière normale d'entretenir des relations avec le monde extérieur...

J'aimerai avoir 10 ans et jouer comme les enfants au lieu de faire des exposés sur les Fleurs du Mal et d'enchainer les longueurs...

J'aimerai avoir 8 ans et ne pas vivre en pleine guerre civile, dont je suis de toute façon la cause et une des belligerante...

J'aimerai avoir 7 ans, ne pas me retrouver à la sortie de l'école et me rendre compte, dans un éclair d'illumination, que la personne qui est là devant l'école, qui m'attend, c'est la personne que je hais le plus au monde, c'est la personne qui rend ma vie si misérable et qu'en plus cette personne c'est ma mère, et que je ne pourrais jamais lui échapper, et que je suis condamnée à la voir jusqu'à la fin de mes jours...

J'aimerai avoir 6 ans et ne pas être tombée amoureuse de la magie des livres et des histoires...

Il y a sûrement d'autres "avant" et d'autres "j'aimerai" encore enfouis au plus profond de mon inconscient...

J'aimerai tout recommencer à zéro, j'aimerai tant une vraie seconde chance de faire autrement d'autres choix... J'aimerai y croire, croire en la vie, en la chance, au hasard et au bonheur... et croire que j'ai droit moi aussi à tout ça et que je vais y parvenir, vraiment...

Et par dessus tout, j'aimerai ne pas tomber sur des téléfilms nuls le dimanche soir, le pire soir de la semaine par définition, dont le tournage se déroule sur les bords de Marne de Joinville et de Créteil, dans le gymnase du lycée Berthelot de Saint-Maur, à la piscine de Créteil, sur la place du marché de Saint-Maur et à la piscine de l'Insep, sans parler des bus 317 et 111...

C'est inhumain des films comme ça des soirs comme ça...
posted by Lisbeï @ 6/29/2003 11:29:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
Simple comme...

Quelqu'un a inventé Paris
Un autre quidam le Parc Floral
Un autre encore les picniques
Un quatrième le festival Paris Jazz
Un autre enfin le soleil et les pelouses

Qu'ils soient tous ici remerciés...
posted by Lisbeï @ 6/29/2003 07:23:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 27, 2003
Corps et biens

Le 17 juin est parti se perdre dans les profondeurs non-mappées des archives de Blogger, archives que celui-ci occulte de plus la plupart du temps...

C'est bien?
C'est bien.
posted by Lisbeï @ 6/27/2003 02:06:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 26, 2003
Sentiments / Enfoncage de portes ouvertes

Yann m'a dit un jour, avec un regard que j'ai encore en mémoire, que c'était rare et précieux de rencontrer des personnes avec lesquelles ont s'entendaient vraiment pour de vrai, que ces sentiments là et ces personnes là étaient rares et précieuses, et qu'il ne fallait pas laisser passer ces sentiments et ces personnes...

Moi, je sais pas faire.
Je m'organise toujours d'une façon ou d'une autre pour que ces liens et ces sentiments disparaissent.

Je suis une solitaire, une autonome, une réactionnaire isolationniste. Limite mysanthrope parfois. Je ne sais pas communiquer avec les autres, je ne sais pas comment être avec les autres, je ne sais pas faire avec les autres. Je sais penser, ruminer même, et je sais agir. Et j'agis en loup solitaire. Je fonce, je manipule, j'organise et je parviens à mes fins... Faut dire que j'ai eu un maître dans le domaine... Mais je ne sais pas tout simplement être avec les autres, instinctivement je dirige, je distance, je manipule... mais je ne "suis" pas, je n'interagis pas, je ne laisse jamais le hasard ou l'autre exister à part entière, j'ai toujours 5 coups d'avances au fond du crâne... Et la seule fois ou j'ai joué à armes égales, vous savez où ça m'a mené...

Les gens avec lesquels le coeur et l'esprit font "boum", je ne sais pas faire. Je ne sais pas en prendre soin, je ne sais pas comment à la fois les conserver et les préserver de mes tempêtes de neurones, de mes crises de rage impuissantes et vaines... Et je trouve toujours le moyen de tout planter: trop présente, trop dirigiste, ils finissent par partir en suffoquant, trop distante, passive et attentiste, et je deviens la bonne grosse poire de service... Je n'ai jamais compris le rythme de cette danse là, le dosage de cette recette là... Pas pour rien que je suis une cuisinère de sous-sol...

J'ai appris à ne pas m'attacher aux personnes, ou plus exactement je lutte pour ne pas m'attacher, je fuis... Ma grande spécialité, ça, la disparition... Mes amis, je n'en reviens souvent pas qu'ils me parlent encore après des semaines et des mois, parfois des années de black-out... Peut-être parce que, sur le fond, le but de la manoeuvre c'est de les faire fuir eux, pour que je puisse m'appitoyer sur mon pov' petit sort de bébé abandonné tout seul dans la foule et me dire que c'est pas moi, c'est les autres...

Bref, je ne sais pas quoi faire. Pas quoi faire parce que j'en ai marre de mener la danse, j'en ai marre de tout prendre en charge, j'en ai marre de ce MasterMind éternel, j'en ai marre de cette fausseté quelque part... Mais je n'accepte également de jouer que si je suis sûre de gagner... Mais gagner m'enquiquine, j'en ai marre de gagner... J'en ai marre de jouer... Je veux vivre, je veux être comme tout le monde, vivre, profiter des joies et être heureuse... Mais ça veut dire qu'il faut accepter de ne pas contrôler... Des envies totalement contradictoires et insolubles...

L'indécision, ce n'est pas du tout naturel chez moi... c'est terrifiant... Tellement pas quoi faire avec cet instinct aujourd'hui aveugle, que je préfère encore ne pas aller au bal plutôt que de marcher sur les pieds de mon cavalier ou de le mener lui pendant la valse... Ca m'évitera une bourde et une souffrance de plus...

Mais toujours et encore, malgré des raz-de-marées à répétition, j'ai cette petite lueur planquée tout au fond qui trépigne, "allez, viens, on y va!", et qui me tire, me pousse...

L'espoir vain et la curiosité "tapette à souris" auront définitivement ma peau...
posted by Lisbeï @ 6/26/2003 11:33:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
Lectures

Tant qu'on est dans le mi(a)crocosme de la blogoshère francophone, allez donc voir la star Cramoisi et son post du 24 juin... Oui, c'est un peu ça... Le sexe c'est dans la tête, et les livres c'est aussi sensuel... Au passage, je me dis que je ferai bien une rubrique "pillow books"... mouais, à voir...

Pour les camarades alcooliques, jettez un oeil en dessous... Pour moi, une des rares chose positive de Lux, c'est d'avoir découvert la Belgique et ses multiples abbayes de moines brasseurs... et là, la Chimay... n°2 derrière l'Orval, mais c'est quand même super, super bon... Enfin, pour moi, c'était :-) ... Maintenant, c'est coca light :-(
posted by Lisbeï @ 6/26/2003 10:44:00 AM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
Hécatombe

Je sais pas si c'est la chaleur, la période de l'année ou tout simplement la mode, mais là, il se passe quelque chose.

Cassandra ferme, pour cause de mieux être. Je suis triste pour moi, c'est mon inspiratrice, c'est elle qui a fait que je me suis lancée dans tout ça, et si récement encore. Mais je suis heureuse pour elle, car si elle ferme c'est que ça va mieux... et puis elle est amoureuse... j'espère que ça marchera pour elle. Merci pour tout Cassandra, et bonne chance...

Xas/Hubo ferme(nt). Par dépit amoureux, par raz-le-bol, par suffocation... Je comprends son geste, je pense même quelque part qu'il aurait dû le faire plus tôt tant qu'il pouvait éviter la noyade... J'espère pour moi que c'est une fermeture temporaire, j'l'aime bien... J'espère pour lui que la vraie vie lui fera du bien et du bonheur... So long Xas...

Guenille et Désinvolte se tâtent à fermer... bref, eux aussi sont au bord du précipice de la disparition virtuelle et donc réelle vu qu'on se connait pas... "soupir"... Bonne route à tous les deux...
posted by Lisbeï @ 6/26/2003 10:37:00 AM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 25, 2003
U need another lover
Like U need a hole in yo’ head
posted by Lisbeï @ 6/25/2003 12:08:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 23, 2003
I Have A Dream…

J’ai rêvé cette nuit que je recevais une convocation de la Ville de Paris pour aller visiter un chouette deux-pièces dans le 11e, 12e ou 20e avec double vitrage, chauffage au gaz et grandes fenêtres plein sud ouvrant sur le calme, le tout à louer pour un prix inférieur à 500 euros par mois…

Ce matin au courrier, j’avais une lettre de la Ville de Paris me demandant de renouveler pour l’année mon inscription sur les listes de demandeurs de logement…

"soupir"...
posted by Lisbeï @ 6/23/2003 11:36:00 AM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 22, 2003
Un dimanche à la campagne

Y'a des jours comme ça où on a envie de se laisser allez à l'insouciance de l'enfance, aux bonheurs chaleureux et familiers, aux rires entre enfants qui sont devenus grands, aux petites attentions qui, même en cas de gros chagrin, vous ramènent le sourire...

Quand j'ai envie de humer l'amour et la tendresse, la simplicité et la chaleur, quand j'ai besoin de me recréer une enfance épanouie et heureuse, je saute par dessus les barrières de Nation, j'oublie mon urbanité pourtant adorée, et je pars pour la zone 5 en jouant à cache-cache avec nos amis les 'leurs ... Direction Malnoue et ma Tatounette préférée...

Ca faisait au moins 2 mois que je n'étais pas venue me ressourcer chez mon oncle et ma tante... Ce sont les seuls rescapés de cette famille si restreinte et pourtant si déchirée, les seuls à tenir la barre contre vents et marées, les seuls à tout simplement assurer dans cette famille de fous-furieux... Quand j'étais enfant, je rêvais parfois que c'était eux mes parents, j'aurais bien aimé... Enfant, quand je m'ennuyais en colo comme un rat des villes qu'on traine aux champs, quand les autres gamins me mettaient au ban parce que j'étais grosse, désagréable et le nez toujours dans les livres, c'était vers ma tante que je me tournais, c'est à elle que j'envoyais de longues lettres qui disaient "viens me chercher"!
Elle a longtemps été le seul refuge, le seul rempart contre ma mère, la seule à parvenir à apprivoiser l'enfant taciturne et solitaire que j'étais. C'est sa soeur cadette, et elle sait de quelles foudres ma mère était capable pour les avoir subit elle aussi quand elles étaient plus jeunes. Elle était aussi la seule à ne pas croire les horreurs, les mensonges, les dénigrations dont ma mère m'invectivait en permance... C'était mon alliée, celle qui séchait mes larmes et qui me disait que ça irait mieux un jour, et c'est la personne à laquelle je dois d'avoir eu par instants, par bribes presques volées, des éclairs de bonheur dans cette enfance d'un autre âge.

Un dimanche chez ma Tatounette donc, déjeuner sur la terrasse (28°C), un café itou (30°C), un départ improvisé pour la piscine (32°C) vite avorté (les piscines qui vidangent le premier weekend de l'été, c'est l'organisation du siècle). Nous nous rabattons tous sur un coin ombré du jardin (34°C) et sortons tuyaux, pistolets à eau et autres pulvérisateurs à rosiers (dûement nettoyés!) histoire de tenter de survivre, nous coursons le chat qui n'a rien compris à son malheur si ce n'est que les humains sont fous, séance de tarot avec mon cousin et sa chérie (toujours 34°C), concours de blagues nulles avec mon oncle, puis sieste régulièrement brumisée (merci Cous'!) dans la balancelle... Apéro sur la terrasse (19h30, 32°C), diner au grand air, derniers papotages (30°C)...

Mais il se fait tard... Les vacances, c'est fini... Remontée des 5 zones, découverte d'un Paris balayé par les brises d'été (28°C)... Il ne manque que le bruit du ressac... Mes toits fondent sous la chaleur (22h30, 26°C), mais... moi, j'aime ça, être nue sans avoir froid, dormir avec des bouteilles d'eau congelées sur la nuque, transpirer et avoir un corps luisant comme un serpent...

J'ai dû les inquiéter pourtant, puisqu'ils m'ont proposé la pension complète pour tous les weekends de l'été! A moins qu'ils n'aient vu à quel point ce dimanche m'a fait plaisir, à quel point ces quelques heures simples et insouciantes m'ont revigorée...

Famille D.C., je vous aime... Pension complète, merci de cette si gentille proposition, mais non, ça ne va pas si mal que ça, je tiens le choc :-) ... Mais des dimanches comme ça, oui, encore, merci!
posted by Lisbeï @ 6/22/2003 11:27:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 21, 2003
Que j'aime ces journées d'été...
La chaleur, la moiteur, l'ombre fraiche, les glaces et les cocas frais, le ciel bleu et les yeux des garçons qui brillent...

Ce soir, je profite de la maison vide pour mettre la chaine sur 8 et balancer à tout le voisinage un "Must be the Music" tourneboulant de basses vibromasseuses...

Pas envie de jeu de piste à travers la capitale, pas envie d'agendas contradictoires, pas envie de plan à chercher, à perdre ou à attendre tout le monde..
.
Je pars seule au gré des rues, à la découverte des sons et des émotions, avec les oreilles pour seule boussole et les baskets en guise de métro... Je pars m'imprégner, me saouler, me perdre, m'étonner de cette ville vibrante, unique, mystérieuse, anonyme et surprenante, je pars à la découverte de facettes éphémères qui ne dureront que le temps de la nuit, et qui jamais plus ne seront car, Paris, telle l'océan et Mallarmé, n'est "jamais ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre"...
posted by Lisbeï @ 6/21/2003 09:14:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 19, 2003
Promesse d'ivrogne?

J’ai fais une promesse.
En fait, je me suis faite piégée.

Il y a bien longtemps, je me suis promise à moi-même que je ne mentirai plus, et je me suis promise que je ne ferai jamais de promesse que je ne respecterai pas. Et que si je savais ou sentais que je ne pourrai pas tenir cet engagement, et bien, je ne promettrai pas, quitte à décevoir ou à blesser la personne qui me le demandait. Et je me suis également promis à moi-même que je serai 100% honnête et intègre sur ce blog, quitte à écrire des choses difficiles pour moi à admettre, quitte à m'obliger à me regarder dans les yeux sans fuir... Je ne supporte plus l'adage "c'est bon pour la gueule mais ça fait mal aux tripes".

Ce sont mes propres choix et mes propres règles du jeu, et je compte bien continuer à les assumer.

Hier, j’ai fais une promesse.
Ou plutôt, mon interlocuteur m’a acculée à faire une promesse (j’ai dis « a », bande de vicieux) en utilisant et en manipulant à la perfection les règles de ce jeu de con à moi pour les retourner contre c'te pov' con de moi. Prise à mon propre piège.

La vache, qu’il est doué. Bravo. Très fort.

J’ai promis.
Donc, selon mes propres dictats, il faut que je la tienne, cette promesse. Et elle n’est pas facile à honorer. Pas facile. En fait, elle va me demander un gros effort. Grrr… M’enquiquine…

C’est pour mon bien ? C’est clair que oui.
Mais…. Mais…. « soupir »…. Je sais que je n’ai pas droit au « mais »…
Bref. On prend son courage à quatre mains, et on assume, allez, hophophop…

Ca m’apprendra à boire 3 Orval quand je ne suis plus au summum de mon entraînement d’alcoolique…
posted by Lisbeï @ 6/19/2003 12:32:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 18, 2003
Toute chose

Ca m'a tué, d'écrire ce post.
Je suis épuisée.
Et maintenant que l'anesthésique à base de vodka commence à perdre de son effet, j'ai mal.
Je me sens aussi soulagée que torturée, après avoir lutté pendant si longtemps pour accoucher "pour de vrai" de tous ces mots.
Et la gestation a été longue, les tentatives maintes et vaines.
Sûrement trop longue, d'ailleurs, le gestation...

Bref, chuis pas dans un super état olympique...

Je crois que je vais reprendre un coup de vodka...
posted by Lisbeï @ 6/18/2003 05:04:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
Ad to lib

Mon amour, mon cœur,

Tout d’abord, laisse-moi me laisser submerger par la bouffée de joie, d’amour et de tendresse qu’évoquent ces mots si simples, répétés avec tout l’amour dont j’était capable pendant presque 3 ans.

Mon amour, mon cœur,

Nous sommes le 17 juin aujourd’hui. Tu vois, la boucle est presque bouclée. Dans quelques mois en miroir, nous ne nous connaissons plus. Dans quelques mois en miroir, tu n’existera symboliquement plus. Mais pile poil en miroir, le 17 juin 2001, mon frère adoré me retenait par le fond du jean pour m’empêcher de me jeter sous un train dans la gare de Lux, à peu près à cette même heure. Il y a pile poil 24 mois, je pleurais dans tes bras après ton bref retour digne du plus minable des vaudevilles, je pleurais comme jamais avant ni depuis je n’ai pleuré. Ta mort ne m’aurait pas causé plus de chagrin. En fait, tu es mort ce jour là. Et moi aussi. Et "nous" aussi.

Ce soir, c’est un soir important pour moi. En 2002, c’était ma première nuit dans mon nouvel appart’ à Paris, et je m’étais donné comme objectif au soir du 17 juin 2001 d’être à Paris l’année d’après, quoi qu’il arrive. Objectif tenu.
Ce soir, j’aimerai te dire ce qui m'a rongée de l'intérieur pendant ces 24 mois, ce qui me ronge toujours, te parler "en vrai", enfin, et ainsi andandonner ton cadavre définitivement, mon amour, mon coeur. J’aimerai tant que le 17 juin devienne une soirée comme les autres, tout comme le 17 mars, tout comme le 11 août…Que ces dates deviennent anonymes, enfin…

Tu vois, je me suis fait belle pour toi, j’ai mis cette jupe bordeau que tu aimes tant, et j’ai sollicité l’aide d’une bonne bouteille de vodka, cuvée "Brisez la glace en cas d’extrême necessité" pour m’aider à exorciser une bonne fois pour toutes cette histoire qui me consume à petit feu. J’aimerai que cette soirée soit la dernière avec toi, avec "nous" et avec ton fantôme.

Mon amour, mon cœur, je ne t’aime plus. Je ne savais pas que cela serait possible un jour, mais je ne t’aime plus. Je ne "nous" aime plus non plus. Mais ça, c’est pas grave, ça fait depuis longtemps déjà…

Tu t’es levé le 17 juin 2001, à 2 doigts de partir en weekend, pour me dire que tu ne m’aimais plus, que tu me quittais, et que tu étais amoureux de Caroline.

Bien sûr, c’est de ma faute. La vie était particulièrement difficile pour moi à ce moment là. Je n’arrivais pas à me sentir bien à Lux, je galérais de boulot en boulot dans ce pays qui me détestait autant que le détestais, j’avais repris un nombre inavouable de kilos, je n’arrivais pas à me recréer une vie indépendante et personnelle. J’avais commençé à voir un psy 2 mois avant ton départ, mais ça tu l’ignorais. Ca n’allait pas. Je n’allais pas. Nous ne faisions plus l’amour, et j’étais incapable de te parler de quoi que ce soit. J’avais besoin d’aide, et j’avais été en chercher, mais pas auprès de toi. Honte, peur, désir de ne pas peser sur "nous"... Je me suis murée dans mon mal-être , enfermée dans ma peine. J’aurais bien aimé que tu m’aides, pourtant. Que tu ais la générosité de donner juste un peu sans attendre que je retourne le monde en échange…Mais non…
En fait, tu m’a quitté parce qu’à un moment, j’ai eu la faiblesse d’être faible, à un moment, j’ai cessé de faire semblant que tout irait bien. J’ai été faible, vulnérable, j’avais besoin de toi, de réconfort, d’encouragement, je crois que j’avais besoin du don de l’amour, tout simplement. Et toi, tout ce que tu as vu, c’est une minette qui perdait pied, et qui de son rôle de locomotive passait à celui de wagon. J’ai eu la faiblesse d’être faible, et ça, tu ne me l’a pas pardonné. Tu ne m’a pas aidé, pas soutenue, pas épaulée. Tu es parti en te déchargeant du problème que je devais commencer à représenter pour toi. Sujet suivant.

Mon amour, mon cœur, mon meilleur ami, mon frère, mon équipier, mon compagnon, mon partenaire, tu m’as trahie, tu m’as abandonnée. Abandonnée loin de tout ce qui me constituait en propre, adandonnée au milieu de nulle part. Abandonnée, alors que moi j’avais abandonné tout ce que j’étais et tout ce à quoi je tenais pour que toi, tu puisses réaliser tes rêves. J’avais tout bravé, j’avais tout combattu… Tu voulais le beurre et la crémière, tu m’as demandé de te suivre à Lux, et je l’ai fait. Pour toi, pour "nous". Je l’ai fait parce que je t’aimais plus que moi-même, et c’est aussi sûrement là une de mes plus magistrales erreurs. Je t’aimais plus que moi-même, je t’aimais comme jamais je n’avais aimé, comme même j’ignorais qu’on puisse aimer… Je t’aimais plus que tout…
J’ai refusé de t‘épouser 4 fois parce que justement je t'aimais, et je ne voulais pas que tu ais le sentiment d’être emprisonné, je voulais rester tels que nous étions, libres de nous poser sur la même branche par désir, et non par obligation. J’ai remis en cause ma carrière et mon boulot pour m’adapter à une société et à une évolution de carrière que le Lux rendait 10 fois plus compliqué qu’à Paris, j’ai abandonné un magnifique appartement que je payais une misère, et me suis ainsi condamnée à devenir une clandestine dans ma propre ville, cette ville que j’aime tant… Et aujourd’hui, je n’ai pas les moyens d’y vivre, parce que je n’ai plus cet atout qui me rendait tout possible, et je survis du bout des ongles sans aucune perspective d’amélioration parce que j’ai 3 ans de retard au niveau professionnel.
Je t’ai fait confiance comme jamais avant je ne l’avais fait, je me suis mouillée pour toi, et même plus, je me suis mise en danger vital pour toi. J’ai tout mis dans le pot commun. Tout. Mon amour, ma loyauté, ma confiance, mon intégrité. Je t’ai tout donné, tout ce que j’étais, tout ce que j’avais à offrir. Je l’ai fait parce qu’il y a de nombreuses années, Tayeb m’avait reproché ma dureté, mon dirigisme, ma défiance, mon obstination et mes œillères. Quand je t ‘ai rencontré, ses paroles résonnaient toujours. Et pour une fois, une seule et unique fois dans ma vie j'ai tenté pour de vrai, j’ai tout enlevé, et tout donné. Et je t'aimais, excuse pitoyable...

Vincent, regarde moi dans les yeux, et dis-moi comment tu as pu me planter un tel couteau et dans le cœur et dans le dos ?

Mon amour, mon cœur, quand tu es parti, tout le monde s’est empressé de me dire que, de toute façon, tu étais un minable, et que je serai bien plus heureuse sans toi. C’est sûrement vrai. Mais pour moi, ça veut juste dire que j’ai foutu ma vie en l’air pour un minable. Que tout ce que j’aurais vécu avant toi, tous ces combats, toute cette survivance auront été jetés en pâture et détruits par un minable. Et le plus dur dans l’histoire, c’est que je savais que je faisais la plus grosse erreur de ma vie. Je le savais. Je le sentais. Mais mon cœur a réussi à bayonner mon cerveau et mon instinct. Je ne me suis jamais fait de cadeaux, et ce que tu te plaisais à appeler ma " tempête de neurones " était et est toujours signe d’une intense guerre civile interne. Bref, les intra-disputes (au sens médiéval du terme) sont sans pitié là-haut. Et bien, le cœur a réussit à persuader le cerveau rationnel qu’il avait tort, qu’il avait peur, et que lui le cœur, savait ce qu’il faisait et qu’il fallait lui faire confiance… La confiance, encore et toujours…
Ce qui veut dire que je suis capable de me mentir à moi-même, que le seul garde-fou, la seule boussole en laquelle j’ai jamais pu avoir confiance dans la vie m’a également trompée. Et c’est ça qui ne passe pas. Je ne peux même plus me reposer sur moi-même, je ne peux même plus me fier à mon instinct et à mon intelligence. Je ne peux plus me reposer sur quoi que ce soit pour ne pas me perdre, même pas sur moi-même, moi la solitaire, moi l’auto-suffisante…. Même ça, tu l’aura détruit… En fait, tu aura tout détruit…

Ca veut également dire que je ne ferai jamais parti d’un autre "nous" non plus. "Je" re-existe tout juste. Je ne peux plus savoir si je ne laisserai pas le peu de plumes qu’il me reste au prochain " nous ", et je ne peux plus courir le risque de mourir une seconde fois. Je n'aurai pas deux fois cette force qui me renverse moi-même, cet instinct de survie extraordinaire qui fait qu'aujourd'hui j'ai encore une vie pour écrire ces mots. Tu m’as condamnée à la solitude et à la défiance éternelles. Merci, mon amour, mon cœur, merci d’avoir fait de moi une handicapée émotionnelle à vie, merci d’avoir compléter le boulot si bien entamé par mes parents et que j’avais combattu si farouchement pendant toutes ces annnées… Merci…

Oh bien sûr, tu as été remplacé. Tu n’avais pas passé la porte depuis 3 jours que je jouissais à plein poumons dans les bras d’un autre, exultant d'autant plus au passage de toujours porter cette si jolie alliance, symbolique mais si forte, que tu avais refusé de reprendre… Une marque de dédain de plus de ta part, mon cœur minable…Remplacé, et bien remplacé… Ils ont dû penser que j’étais folle. Je l’étais, d’ailleurs. Folle, vide, hébétée, k.o. debout, ivre de souffrance, en pleine auto-destruction… Pendant presque un an, à bosser 7 jours sur 7 pour surtout ne pas penser, ne pas exister… Plus personne aux commandes... Oui, j’étais tout ça… Et pire…

Bien sûr que je savais que ce n’était pas pour toujours, mon amour, mon cœur. Toujours n’existe pas en amour. Mais je souhaitais parcourir en ta compagnie le cycle amoureux, en partenaires, en alter-ego : la passion, l’amour, la complicité, la lassitude réciproque et la décision commune de passer à autre chose… Pour moi, notre périple en équipage prendrait 10 ans, 10 ans à explorer toutes ces phases, et encore plein d’années derrière pour faire plein de découvertes chacun de notre côté, et garder tendresse et respect l’un envers l’autre…Une envie solitaire, semble t-il…

Mon amour, mon cœur, il se fait tard, la bouteille est bien amochée et tu sais presque tout. J’espère que tu as fait ou va faire de jolis réac’ racistes de droite avec Caroline ou une autre, j’espère que ta petite vie pépère ne sera plus malmenée par une intello de gauche parisienne, et que tu pourra dormir en paix sur tes lingots, ta facilité, ta rigidité, ta peur, ton intolérance et ta morale jusqu’à la nuit des temps. Reste au chaud, surtout ne pense pas, ne réfléchit pas, n’existe pas, c’est bien… Je te le souhaites mon cœur, mon amour.

Si c’était à refaire, je ne le ferai pas. Si j’avais sû, je serai restée au fond de mon lit avec un autre ce fameux 17 mars. Une seule fois dans ma vie, j’ai fait pleinement confiance. Une seule fois dans ma vie, j'ai parié sans truquer les dés. Une seule fois dans ma vie, j'ai accepté d'aimer comme les autres, je me suis permise, moi aussi, comme les autres, de dorer mon coeur à la chaleur de l'amour et de déployer intégralement mes propres ailes amoureuses. Une seule fois dans ma vie, je me suis autorisée à ne pas fuir mais à jouir de l'amour, simplement, sincèrement... J'aurai dû relire la légende d'Icare à ce moment là ... Mais j'ai désormais bien retenu la morale de ce mythe qui n'en est pas un. Elle tient en deux mots, cette morale: plus jamais. Je suis revenue à ma spécialité-maison d’atomiser en 3 mots tout ce qui bouge, ou ne bouge pas d’ailleurs. A quoi bon recommencer autrement? Quelque soit le labyrinthe, il ne propose toujours qu'une seule sortie...

J’étais fière, orgueilleuse, dynamique, sans peur, auto-suffisante et autonome… Je retrouve un peu aujourd’hui de mon lustre, mon orgueil a explosé en plein vol et un peu d’humilité ne lui a pas fait de mal, mais j’ai ce point de côté permanent qui m’empêche de me remettre à courir, j’ai ce gant glacé autour du cœur qui m’empêche ne serait-ce que d’apprécier… Et je n’arrive pas à admettre que non seulement j’ai gâché 3 ans de ma vie avec toi, mais en plus que la traçe de ton passage m’handicapera et me salira à vie, et qu’en fait c’est moi-même que je n’arrive pas à pardonner d’avoir eu la faiblesse d’Aimer une fois dans ma vie… Moi qui croyais que je pouvais tout, je me rends compte que l’Amour est trop cher pour moi, et que je n’ai pas les moyens de l’assumer… Comme une drogue dont le manque est tellement insupportable qu’on préfère mourir plutôt que de s’en passer. Moi, je suis en sevrage permanent, et je regrette amèrement d’y avoir touché… Pas connu, pas manqué… Tu connais l’adage des remords et des regrets… J’aurais préféré les regrets….

Mon amour, mon cœur, il est presque demain, et je souhaite que demain tu n’existes plus en moi, je souhaites que ton existence disparaisse de mon passé, de mon présent et de mon avenir. Tu m’as pillée, laisse donc ma dépouille tranquille… Ca fait trop longtemps que je porte ta trahison en moi... Je n'en peux plus de cette douleur enfouie, intime, inexorable, lancinante...

Mon amour, mon cœur, je te hais, mais je me hais encore plus fort de t'avoir laissé me détruire… Disparais de l’intérieur, et laisse moi vivre sans être hantée par cette haine…
posted by Lisbeï @ 6/18/2003 12:00:00 AM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 17, 2003
Tous minables
(moi compris)


En relisant mon post précédent, je me rends compte que ça doit vous (vous ? plutôt « te », 3 lecteurs au non-compteur, non ? :-) ) paraître bien futile, ces histoires de fringues et de kilos. Limite minable, même.
Et bien, ça l’est, minable, et c’est vous, vous et votre regard dégradant qui me réduisez et réduisez l’existence de milliers de gens à cette minabilité. Je pleure comme une pimbêche vaine et puérile sur mes 15 kilos de trop, et je n’ose même pas mettre des chiffres sur ces kilos. Parce que même sur ce blog ou je me force à oser tout écrire, ces détails là, je n’arrive pas, parce que votre regard m’a gravé dans le crâne que faire plus de 55 kg, c’est MAL (admirez une fois de plus l’esquive).

Parce que ma mère a vécu le même calvaire dans sa jeunesse et en est restée tellement paralysée de complexes, qu’elle n’a jamais réussit à me tendre la main et à m’aider.

Parce qu’à l’âge de 15 en vacances chez de lointains cousins, le cousin en question m’apprend qu’il a reçut la consigne de ne pas parler avec moi « de cochon, de gros ou de choses sales, parce que comme elle est grosse, il ne faut pas faire d'allusions».

Parce que, toujours vers le même âge, je suis restée enfermée dans ma chambre pendant 6 mois complets, tellement j’étais persuadée que j’étais un monstre, que si je sortais on allait me jeter des pierres et que je ne méritais même pas l’air que je respire.

Parce que les mecs, dont le cerveau se résume à une bite même chez les plus civilisés, allaient draguer les connes avec un p’tit cul plutôt que moi avec mon cerveau mais mon gros cul. Tu comprends, ç’est pas bon pour l’image de marque une minette avec un gros cul.

Parce que vous avez tous réussi à me faire me haïr moi-même tellement fort, que je suis incapable d’aimer qui que ce soit, et que je méprise ceux qui m’aime, car s‘ils aiment une grosse comme moi, c’est qu’ils sont dégénérés, minables et pas normaux.

Parce que quand je vais acheter des fringues et que je demande un 44 (c’était la taille de Marilyn Monroe, pour info), les vendeuses me disent d’un air mi-méprisant mi-apitoyé qu’ils ne font pas les « grandes tailles » .

Parce que même la personne que j’aime le plus au monde et qui m’aime le plus au monde, mon frère (1.85 m, 65 kilos, allez comprendre la génétique), réussit à me dire que si je suis grosse c’est de ma faute, c’est parce que je le mérite car je ne fais pas d’efforts, et que quelque part c’est bien fait pour ma gueule.

Parce que j’en viens moi-même, jubilatoirement et j’en ai honte, à me réjouir des 25 kilos de trop d’une ex-rivale.

Parce que quand je fini par débouler chez un médecin au bord de l’hystérie en lui disant « faites quelque chose, je suis obèse et je vais mourir », elle me regarde avec de grands yeux en me disant « si vous êtes obèse, moi je suis Bill Gates ».

Parce que même moi, dans les moments de mauvaise humeur (je sais, je sais, ils sont nombreux) j’invective de reproche et de mépris dans ma tête ce gros ou cette grosse qui déborde du strapontin du métro, qui bloque les escaliers ou qui ose mettre un tee-shirt moulant en me disant « comment tu as a fait pour te laisser aller à ce point là, c’est bien fait pour ta gueule, salle grosse ». Non, non, ne jouez pas les mijauré(e)s, vous l’avez tous pensé aussi à un moment ou à un autre!

Parce que manger devient un calvaire, parce que quoi que vous mangiez (des haricots verts : « tiens, une grosse au régime… de toute façon, elle y arrivera pas », des frites : « c’est ça, empiffre toi ma grosse), c’est MAL, et si vous ne mangez pas, bah, comme tout être humain, vous êtes malades (seule exception, la dépression nerveuse).

Minable, parce que vous ne voyez pas la souffrance absolue, la solitude, le sentiment d’échec et de rejet permanent devant l’impossibilité d’être considérée comme « normale » par les autres, vous ! Parce que vous ne voyez pas que manger est le seul plaisir que vous avez bien voulu laisser à ces personnes, et que ce plaisir unique les fait grossir parce que justement elles n’ont que lui … et elles sont de plus en plus grosses et donc de plus en plus malheureuses… et elles grossissent d’autant plus ! Cercle infernal bouclé, bravo, merci les autres ! L’autre versant sont les personnes qui finissent par tirer leur plaisir de leur non-plaisir, qui se punissent par là où ils ont pêché… et qui ne mangent plus… et qui se laissent mourir de faim… Ca, c’est l’anorexie.

Les deux faces de la même pièce…

Tout ça pour dire que si je vous fais chier avec mes histoires de fringues et de kilos, et bien c’est de votre faute à vous !! C’est vous (entre autres, je sais) qui me rendez malheureuse comme une pierre depuis toutes ces années parce que vous êtes incapable de tolérance et de respect pour les excommuniés, à savoir les "exclus de la communauté". Car oui, on exclut les gros. On ne les fringue pas, on rend leur alimentation un chemin de croix permanent, on ne les baise pas (heureusement que je n’ai pas les 2 seins dans le même bonnet de soutien-gorge), et on ne les embauche pas, « parce qu’un gros dans la boite, ça fait tache » (véridique d’une copine en RH).

Une grosse, c'est sympa, c'est jovial, c'est fûté, ça arrange toujours les coups des autres, c'est la meilleure amie, la confidente... Mais à vos yeux à vous, la grosse est invisble, sauf pour gêner...

Donc, vous subirez des posts sur les fringues et sur les kilos, et nous nous vautrerons tous dans notre minabilité.

Merci de n’avoir pas lu jusqu’au bout.

Un peu de gentillesse, de tolérance et de paix, que diable… N’alimentez plus cette haine de soi-même (si, si, y’a bien 2 voire 3 sens).

Ah, ça va mieux en le disant.
Et non, je ne suis pas parano…
Et si, je suis une gentille fille, sur le fond…

Bref.
posted by Lisbeï @ 6/17/2003 06:41:00 PM :: | | | | | | 1 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
Les petites choses
Font plaisir
Aux petits esprits


Je crois que j’ai perdu une taille. Et même un peu plus que ça, parce qu’avant j’explosais la taille du dessus, et là, je suis plus qu’à l’aise dans la taille du dessous. Une taille et demie ? Deux tailles ? Lisbeï, arrête tes fantasmes…

Mince ?
Vous rigolez !
Mince, non jamais.
Je ne suis de toute façon pas génétiquement taillée pour être mince. Je ne serai jamais mince, et ce n’est pas mon but. Disons juste qu’il y a moins de couches de pneus sur le Bibendum…

Je commence à être totalement déboussolée par mon corps, et surtout par la perception et l‘image de mon corps. Les miroirs à la maison sont en hauteur, et de mon mètre 59, je n’aperçois en général que les 59 centimètres du haut, sauf quand un escabeau vient à ma rescousse. L’image de la maison me plait bien. Ronde de partout, mais justement de partout, en proportion, étalé sur mes 159 centimètres. Je trouve l’ensemble pas si mal que ça.

Par contre, les miroirs de mon 4 étoiles cannois (une chambre grande comme un 3 pièces parisien, une salle de bain grande comme la chambre, et une baignoire prête à accueillir aux moins 4 partouzeurs en goguette) me renvoyaient une image inconnue. Laide, trapue, limite difforme, tout en collines effondrées. Un mauvais rêve.

Quelle est la « vraie » image ?

L’autre jour, j’étais persuadée d’avoir repris en 4 jours tous les kilos perdus en 2 mois, tellement je me sentais mal. Résultat, un kilo de moins sur la balance (du toubib, j’ai viré la mienne il y a des années).

Tout ceci n’est-il donc qu’une histoire de perception ?

Je lisais (Tecknikart?) une interview d’un psy spécialisé dans l’accompagnent de la perte de poids, qui disait que ce qui était le plus difficile ce n’était pas de maigrir mais de s’habituer à un nouveau corps, de l’habiter, de le faire sien, de se l’approprier, et que les gens regrossissaient parce qu’ils ne se sentaient plus eux-même avec un corps différent… J’ai le sentiment que je vais commencer à être confrontée au même souci, à cette même dualité…
Ce psy disait aussi que la première question qu’il posait à ses patient était : « Qu’est-ce que vous voulez changer dans votre vie en maigrissant ? ».

En voilà une bonne question… Pour moi, j’espère que ce n’est que la première étape d’une prise en charge générale…
posted by Lisbeï @ 6/17/2003 12:28:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
TTT

Preums’ sur le Tuesday This or That !
Et en plus, comment résister à un TTT sur mes mots adorés :-)

Journaux ou magazines?
Journaux, sans hésitation : Le Monde, Libé, Courrier Inter, régulièrement. Je ne lis plus de magasines « féminins » depuis une éternité… Ce ne me fait même plus rire tellement c’est stupide et vain, et quand Marie-Claire s’est transformé en « Cosmo pour vieilles », j’ai définitivement oublié. Un Nouvel Obs de temps en temps, et L’Histoire, surtout les thématiques…

Livres audio ou livres papier ?
Papier, papier, papier !! Mais j’imagine que d’ici 50 ans, ce sera les audio ou rien… A moins que d’ici là ils n’aient inventés de 30 pouces…

Science-fiction / fantasy ou romance ?
Bah, je sais que ça le fait pas pour une fille, mais SF, sans hésitation. J’ai dû commencer vers 10 ans avec Asimov et Sturgeon, et sans me vanter, j’en sais autant sur la SF que sur Prince.
Brian Aldiss, O. S. Card, Heinlein, P.K. Dick, David Brin, C.J. Cherryh, U.K. Le Guin, O. Butler entre beaucoup d’autres, constituent une bonne partie de ces fameux 60 cartons… Je n’aime pas la Fantasy, à de très rares expressions près, les dragons, les châteaux et les mages m’enquiquinent. Par contre, l’uchronie, la sociologie, la politique… ca, c’est passionnant…

Poche ou grand format ?
Poche, et à cause du prix, et à cause de l’encombrement, et à cause de la transportabilité… Mais j’avoue qu’il y a certains livres que je ne peux m’empêcher d’acheter à chaque fois que je les vois, rien que pour l’objet… « Tiens, une édition anglaise, tiens le poche américain, tiens, la première édition française… » Bref, certains bouquins sont en 4 ou 5 exemplaires, poche et grand-format…
Empruntés ou achetés ?
Si je les emprunte… j’ai du mal à les rendre… Donc, j’achète, mais le plus souvent d’occasion, sauf lorsque je guette la sortie de certains auteurs… Et là, c’est du grand format première édition… Planquez la CB…

Abonnement ou kiosque ?
Kiosque. Le plaisir de se balader parmi journaux et revues, de feuilleter, de tripoter, de découvrir… Mais aussi le plaisir du rituel, toutes les semaines, tous les mois, le nouveau n°… Puis de repartir avec son butin et s’installer en terrasse, hiver comme été (été au soleil, c’est mieux ), et dépecer la bête… Miam, miam…

Nouveautés ou classiques ?
Bah, les 2. Classiques anglo-saxons et français, et nouveautés, surtout les américains. Mais en ce moment, j’essaye de faire un tour d’Europe des classiques… Je n’aurais pas assez d’une vie pour me délecter de toutes ces merveilles…

Coup d’une nuit ou fidèle ?
Pour les livres, fidèle. Les aimés restent à vie, les « bof » sont revendus pour acheter de peut-être futur aimés…

Harry Potter ou Hillary Clinton ?
Si vraiment sous la torture je devais lire l’un des deux, je prendrai, la mort dans l’âme, Harry Potter. Les histoires de fesses de Bill ne m’intéressent pas du tout, et je suis toujours méfiante de « l’histoire du temps présent ». Ce n’est pas pour rien que les archives restent confidentielles minimum 50 ans… Si je veux en savoir plus sur l’ère Clinton, j’irai m’offrir un Folio Histoire … Quand à Harry Potter… Au moins je saurai si c’est digne des neurones de ma petite sœur, pour le prochain anniversaire…
posted by Lisbeï @ 6/17/2003 11:03:00 AM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 16, 2003
Lugubre

C'est terrifiant, les bureaux vides...
Je tue le temps depuis ce matin en gravant des cd et en surfant sur des conneries, mais y'a rien à faire...
Je rampe d'ennui et de tristesse, toute seule à regarder le soleil par la fenêtre...

Je ne sais pas quelle serait la pire chose à faire: appeller Em, ou ne pas l'appeler...

Bon, j'me casse!

A chaque jour suffit sa peine...
posted by Lisbeï @ 6/16/2003 04:39:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 15, 2003
Oui

Mirifique?
Extra-ordinaire?
Echevellant?
Orgiesque?
Tétanisant?
Sur-réaliste?
Hallucinant?

Oui, Juan Rozoff sur scène, c'est tout ça, et en plus tous les superlatifs du dictionnaire.

Nous n'étons que deux poignées de centaine à nous faire retourner les neurones par Juan et sa bande vendredi soir, deux poignées de centaine à suer de concert 5 litres à la minute, 5 litres d'eau, de bonheur, d'hystérie, de nerfs, deux poignées de centaine le coeur relié à cette basse hoquetante, cette batterie inexorable, ces cuivres taquins, ces guitares titillantes, à gimmicker comme un seul homme à la suite de ces 9 démons...

Voir Juan et mourir?

Oui, oui, et re-oui!

Pour les retardataires, on évoque un 13 juillet à la Bastille...
214 ans après, c'est le Funk qui, à son tour, va retourner la place...

"Tous à la Bastille!"
posted by Lisbeï @ 6/15/2003 01:41:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 11, 2003
Petite Mort

Ca y est.
Emmanuelle s’en va, là tout de suite là maintenant, à 2h du départ général pour l’off site.

Pour Francis, c’est à priori à la fin juin…

Quand je suis arrivée en août 2002, nous étions 4 et demi, 4 et demi joyeux lurons qui bossaient bien, qui s’aimaient bien, et qui bossaient donc bien ensemble…

Caro est partie en décembre, Emmanuelle, Francis, … et Laurent ne va pas sûrement pas tarder non plus.

Il ne reste donc plus que moi sur le bureau France.

Moi qui suis en stand-by depuis 2 mois, qui n’occupe à bosser que 25% de mon temps, boulot qui n’occupe que 10% de mes capacités et 5% de mon intérêt…

Et qui suit coincée dans ce putain de contrat jusqu’à décembre, et ce sans vacances…

Plus de collègues "on site", plus de projets, plus d’intérêt, plus de motivation… plus rien…

Odna Lisbeya….
posted by Lisbeï @ 6/11/2003 01:18:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 10, 2003
La prochaine fois (suite)

Un mail sybilin aujourd'hui: "Prête pour ce weekend?"

J'avoue que suis un peu surprise de ce ton si direct. Nous sommes d'habitude plus nuancés, plus discrets dans nos propos... On ne veut pas en parler, donc on élude... On fait l'amour, on emagasine dans la culpabilité un maximum de tendresse, de plaisir, de joie, pour tenir jusqu'à la prochaine fois...

La première fois, nous avions 16 et 18 ans... Aujourd'hui, il vient de passer 31, et je m'achemine vers les 29... "Ensemble" 2 ans, amants 11 ans... Un lien que nous maintenont à dessein, envers et contre tout depuis tout ce temps... Il est à l'origine de beaucoup de décisions clefs de ma vie, en particulier mes études, ces 6 longues années de fac... Et je ne parle même pas de mon éducation sensuelle...

Nous avons décidé il y a bien longtemps que nous ne ferions pas la première mais la seconde partie de nos vies ensemble... Vincent aurait dû être cette première partie, Linda représente la sienne. Mais j'avoue que j'ai des doutes, Linda l'aime trop pour le laisser partir, que ce soit maintenant ou dans 15 ans... Mais je ne l'attends pas... J'ai pris une décision il y a 11 ans, et malgré tout, je ne la regrette pas.

Pour être très honnête, c'est aussi une des raison pour laquelle j'ai quitté Paris: vivre loin de la tentation, et donner une vraie chance à la relation qui se construisait avec Vincent, pour la première et unique fois de ma vie, me ranger à l'opinion majoritaire (mais pas ma définition à moi) de la "fidélité" et de la monogammie... J'ai ainsi même mis Tayeb en stand-by pour Vincent... A ce niveau là, ce n'était plus de l'amour, c'était de l'autodestruction...

Bref.

4 ans... J'ai cru sentir que nous avions tous deux bien progressé pendant tout ce temps... J'ai hâte de partager nos découvertes ...

Je pars pour Cannes demain, retour vendredi... Il vient me chercher à l'aéroport ... et après... J'espère que ce sera parti pour un long, long, long weekend érotique...

Camarades CGTistes, laissez juste passer mon p'tit avion low cost de vendredi!
posted by Lisbeï @ 6/10/2003 11:30:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
Insomnie

Je n'ai jamais sû gérer les insomnies.
Ne pas dormir, chercher le sommeil, c'est faire place à la réflexion. Et réfléchir, laisser libre court à la pensée, c'est aussi ouvrir ma terrifiante boite de Pandore. Toute ma vie, j'ai lu jusqu'à épuisement pour justement ne pas me laisser assaillir, déborder, terrasser par toutes ces pensées destructrices, amères, glaciales... Tomber dans le sommeil tel un iceberg dans l'eau, avec surtout pas d'étape intermédiaire... Et c'est comme ça depuis que je sais lire... A 7 ans, lorsque Yann et moi partagions encore une chambre, nous nous battions pour la lumière... J'ai très tôt découvert les vertus des lampes de poche...

Insomnie.
Bouquins sans intérêt.
Solitude.
Torpeur moite et étouffante.

Si je n'étais pas seule, je ferai bien des cabrioles... Exellent aussi contre l'insomnie... Mais mes mains n'ont jamais eu la dextérité ni l'exotisme d'un corps masculin, et je prefère encore l'abstinence à la frustration d'un tripotage par trop limité. Pas de rencontre horizontale depuis janvier et l'ennuyeux et vain Thomas, si l'on excepte l'interlude avec Tayeb d'il y a quelques semaines... La chaleur et les beaux jours ont le même effet sur tous les mamifères, et je n'échappe pas à la règle... Le manque commence à peser... Mais c'est encore soft... Comme une grosse lionne dans sa savane, qui se mettrait bien une antilope sous la dent, mais qui est trop flemmarde pour bouger et chasser... Donc, pas assez faim...

Ma relation au sexe est soit agressive et consommatrice, soit nonchalante et familière. En clair, soit je chasse et je fuis, soit je me laisse aller à la facilité et au dorlotage du connu, à la tendesse du passé et à l'excitation du partage des découvertes respectives "depuis". C'est l'étape intermédiaire que je ne sais plus faire, découvrir et rester pour en savoir un peu plus...

"soupir"

Bon, on va réessayer les bouquins...
posted by Lisbeï @ 6/10/2003 02:11:00 AM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 09, 2003
Trop beau...

Je suis cyclothymique: désespérée l'hiver, hystérique l'été... Et oui, c'est grave docteur, parce que l'été, ça ne dure que 3 ou 4 mois... Ce qui veut dire que j'en passe 8 ou 9 au bord du gouffre...

Là, tout va mieux... Pas un seul tissu noir sur le corps, à croire que mon reflexe de dissimulation s'estompe avec les rayons du soleil... L'été dernier, c'était une telle euphorie permanente... Et là, je la sens qui revient, cette hystérie délirante, cette hallucination de bonheur permanente... Mais j'ai peur de la chute...

Ne pas monter trop haut, ne pas monter trop haut... Moins c'est haut, moins ça détruit quand tu tombe... Comme l'amour, ne plus aimer pour ne plus souffrir... Equilibre, maitrise, distanciation... Inspirer, souffler, inspirer souffler... Et arrêter d'avoir envie de hurler Extralovable dans le désert.... :-)

Pas facile de résister... Mais c'est encore plus dur de remonter après, donc entre les deux maux, tentons de s'agripper au moindre...

... pour durer
posted by Lisbeï @ 6/09/2003 03:02:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 08, 2003
Etat de Grace

Epuisée, courbaturée, échevelée, barbouillée... Mais comblée...

Y'a des nuits comme ça...

Un jardin au fin fond du 77 et des "fellow worshipers"... Prince, Prince, Prince... Des histoires, des anecdotes, des jeux débiles qui n'intérressent que les obsédés, du style "les 3 titres à emmener dans la tombe" ... et bien évidement la musique, la musique, tout le temps, à fond, encore et encore, et toutes les sensations qu'elle procure....

Le jour où j'aurais compris comment faire, je vous mettrais "Xtralovable" en mp3... peut-être que ça vous fera le même effet... Quand j'entends ça, ca me donne envie d'aller au find fond du désert, de le mettre à fond au casque et de hurler jusqu'à ce que mort s'en suive...

Je suis une danseuse difficile, il faut vraiment que le cerveau vibre pour que le corps parte... Je ne sais pas danser "comme ça", juste pour danser, il faut que je ressente... Hier soir, c'était la transe...
Mon coeur tentait vainement de ne pas s'arrêter et de comprendre quel rythme adopter, la musique me téléguidait, je ne sentais plus rien si ce n'est ce rythme hypnotique, profond, évident, constituteur, comme un second coeur qui dirigerait la moindre molécule de mon corps.... Ivre de bonheur, un corps décervelé, des frissons des doigts de pieds à la pointe des cheveux... Inépuisable, la chair de poule en permanence, les histoires au bout des lèvres....
Et l'immense plaisir du partage avec ces inconnus, tous comme des miroirs les uns des autres, à partager ces sensations pourtant si intimes, à réagir instinctivement aux mêmes choses, la joie du partage, de la communion, tous ces gens de tous âges, tout looks, toutes vies, toutes origines, réunis le temps d'une nuit d'orgie émotionnelle...

J'ai dansé "à fond", coeur, corps et âme pendant 6 heures d'affilée, j'ai "vécu"et exprimé des dizaines et des dizaines de morceaux, d'histoires, de personnages, de "beats"... Jamais je n'avais ressenti ça... Jamais mon corps n'avait été le miroir réfléchissant de ces émotions, cet instrument puissant et instopable, cette "dancing machine" précise, offensive, innexorable, même pas dans l'intimité de mes toits...
Et c'est là aussi où on sent les kilos en moins, et la découverte de ce corps réceptif et maléable, presque indépendant...

Je n'ai jamais pris de "drogues", même pas le 'tit bédot des familles... Ca ne m'a jamais interessée en fait... Mais je crois que je commence à mieux comprendre les ravers... Cette sensation là, elle est puissante, unique...

Rentrée à la fraiche, dans le silence d'un moteur de voiture... Nous étions tous trop épuisés, physiquement et emotionellement, pour écouter quoi que ce soit... Hébétés...

Réveil plus que tradif, comme après l'amour: la tête qui tourne, le corps alangui, repait... Impossible d'écouter de la musique, trop saturée encore... Ivre de bonheur, hébétée d'émotions....
posted by Lisbeï @ 6/08/2003 10:23:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 06, 2003
The quest/ion

You can run
But you can't hide

Or should you?
posted by Lisbeï @ 6/06/2003 08:21:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
Friday Love

Tiens, un Friday Five!
En voilà une chouette idée... (non, non, je copie pas, c'est pas vrai!)

Donc, :

1. Combien de fois avez-vous été en amour? (quelle superbe expression de nos amis québéquois)
5 fois. Ca peut paraître beaucoup, mais c’est bien 5, et de 5 hommes totalement différents.

2. Qu'est-ce qui est le plus fantastique de la personne que vous aimez ou avez aimé le plus?
Tout simplement l’alchimie… Y’a pas de recette…

3. Quelle qualités aimez-vous retrouver chez un(e) partenaire?
L’intégrité, l’ouverture, l’intelligence, la tolérance, la curiosité, le respect, l’esprit d’équipe.

4. Avez-vous déjà brisé le coeur de quelqu'un?
Oui… Mais le destin me l’a bien rendu…

5. Si il y avait une chose que vous pourriez enseigner à quelqu'un à propos de l'amour, que serait-ce?
Tolérance et communication… Se parler, se parler, se parler, quoi qu’il arrive, quel que soit le hic, le problème ou le doute… Faire assez confiance à l’autre pour lui parler…

posted by Lisbeï @ 6/06/2003 03:16:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
Repentir

"Pardonnez moi mon père parce que j'ai peché.

Depuis le 5 mai, j'ai mangé:
- du pain
- du fromage
- une pizza
- du vin (beaucoup)
- de la bière (idem)
- des chips
- un resto indien
- des crêpes
- du kouinamann (trop)
- du gostial
- du beurre salé

Alors que j''aurai dû manger:
- des fruits
- des yaourts natures 0%
- des oeufs
- du jambon
- des biscottes

- C'est mal, c'est très très mal tout ça. Ca mérite flagelation, repentir, à genoux dans la neige et tout et tout... Au moins !

- Euh...

- Le bon dieu va te punir, tu le sais ça?

- Bah, même pas... J'ai quand même réussis à lacher 1 kg dans l'histoire !!!"

Tralalalalèreuuuuuuuu!!!

Ok, ok, je sais c'est puéril... et 1 kg en 1 mois, c'est pas brillant... Mais j'étais tellement terorisée à l'idée que je les avais repris ces kg, que rien qu'un status quo m'aurait comblée... et là, 1kg en moins... L'est pô belle la vie?

Objectif -2 pour juillet... et avec ça, on aura fait plus du tiers du parcours....

Yeah Baby Yeah !!

Keep Up the Good Work!

posted by Lisbeï @ 6/06/2003 02:10:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 05, 2003
Merci Papy!

"Que tu est belle ma belle ! Ces quelques kilos en moins et ce weekend en Bretagne t'ont rendue lumineuse! Une tête à être amoureuse, c'est ça?"

On peut toujours compter sur son Papy pour vous dire des choses gentilles et vous remonter le moral, et presque vous convaincre de leur véracité...

Non Papy, pas amoureuse...
Mais un peu moins malheureuse, donc un peu plus heureuse, oui :-)
posted by Lisbeï @ 6/05/2003 12:00:00 AM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 04, 2003
Sorry

Je dois des excuses à l'Ange de Gentillesse. Je lui avais envoyé un mail il y a une dizaine de jours, lui disant que je me languissais de sa prose. Et puis aussi parce qu'il m'est tendre, et j'étais triste à l'idée qu'il le soit, et heureuse de ses heureuses aventures. Son post suivant expliquait qu'il n'avait rien de très nouveaux à raconter, pour des milliards de raison, et donc qu'il ne postait pas.

Et c'est là que j'ai compris mon impair, et l'immense différence de nos démarches. Lui tient un blog pour garder une trace du temps qui coule, il regarde devant, il se projette dans l'avenir, il vit. Moi, le mien est consacré à l'introspection et au passé, à tous ces sentiments contradictoires qui me laissent épuisée et perdue en permanence, à tous ces flashs qui font que je regarde mes baskets (levez-les yeux sur la bannière, là, en haut) dont les lacets sont noués ensemble, plutôt que l'horizon ("en face, c'est l'Amérique").

Bref, il écrit sur le présent et l'avenir, et moi sur le passé.
Il ne poste pas s'il n'a rien à dire.
Moi, je m'oblige à poster sur ce que je n'ai jamais réussis à dire.

Dans mon mail, je le taquinais en lui disant que je pouvais faire ses RP et organiser un retour à genoux de ses ex repententantes (pour le remercier du layout).
Voici sa réponse : « Non merci ! j'en veux plus d'elles ! moi, je veux mieux maintenant ! ». C’est lui qui a raison : il attend demain avec impatience, il regarde vers demain, il vit pour demain. Il a raison, et je l’envie.

Moi, je ne veux pas que mes ex reviennent non plus, je veux juste rendre leur indépendance à mes baskets. Mon but, c’est qu’un jour, j’arrive à penser et à ressentir la même chose que lui. C’est l’objet de ce blog.
posted by Lisbeï @ 6/04/2003 06:05:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
Nuit

Lors de mon dernier déménagement, il m’est venu un sentiment bizarre. Je les ai regardés, puis j’ai tenté de les oublier, eux aussi.

Je n’ai pas défait mes cartons de livres. Ca fait pratiquement un an que suis rentrée à Paris, et mes 50 cartons de livres sont toujours là à squatter sagement la cage d’escalier du 6e.
Ils ont des étiquettes. Quand c’est moi qui ai fait le carton, on trouve un truc du style « littérature anglaise VO, A-K », ou « science pôl. » ou encore « Femmes 70 » et aussi « SF ». Quand c’est les copains, c’est « livres (encore !) ».

Ca ne m’est jamais arrivé de ne pas sortir mes bouquins de leurs cartons. Jamais. C’est la première fois. D’habitude, je les installe avant même les fringues. Styles, langues, périodes… J’ai raté une carrière d’archiviste…

J’aime mes livres. Souvent, j’ai le sentiment que je les aime plus que les gens. J’aime ceux et celles qu’ils contiennent, j’aime aussi leur histoire en tant qu’objets. Ce sont mes plus anciens amis, amants, confidents, alliés, partenaires, s’ils sont toujours avec moi, c’est que nous avons passé de longues nuits ensemble, souvent à maintes reprises. Et là, je les ai abandonnés, trahis, délaissés. Quand je suis arrivée dans cet appart’, je n’ai pas eu envie de les inclure dans cette nouvelle vie. Ils étaient devenus lourds dans mon âme, et j’ai eu envie de me débarrasser d’eux. Même d’eux.

J’aime lire et relire certains. Ils vivent en moi, de toute façon. Parfois, j’ai envie de retrouver une atmosphère particulière, un lieu, une personnalité, et je cherche. Je cherche un livre parmi 50 cartons mal étiquetés. J’ai eu de la chance jusque là, retrouvant Ender et Lisbeï au bout du second seulement. Une autre fois, ça a été une catastrophe. Je suis tombée sur un carton où se trouvaient des livres que j’avais offert à Vincent, avec des mots doux gravés du sang du cœur. J’étais pourtant sûre d’avoir passé mes bibliothèques au peigne fin… Il semble que je n’ai pas été assez attentive, à moins que cela ne soit une fois de plus qu’un acte manqué, histoire de me détruire encore un peu plus. Le-dit cœur a ré-explosé pour la 50 millionième fois. Je tremblais des pieds à la tête, la nausée au bord des lèvres. Je les ai donné au premier copain qui passait, en arrachant et brûlant les pages de gardes. Ca m’a dissuadé un moment de replonger dans les cartons.

Hier soir, je cherchais Anna. 8e carton, bingo. J’ai passé une partie de la nuit avec elle. Elle m’a déçue. Je l’ai trouvée vide et mièvre. Est-ce moi qui suis passée à autre chose, où elle qui a perdu de son espièglerie ? Des retrouvailles en demie teinte.

Quand je vous dis que même mes livres, mon univers à moi, n’arrivent plus à me donner le sentiment d’exister pour ne serait-ce qu’une raison. Je suis rentrée à Paris, j’ai changé de métier, j’ai collectionné les amants, organisé de nouveaux trucs à faire, abandonné mes livres… et pourtant, le vide, lui, est toujours là. Et rien pour le moment n’arrive à le combler.
posted by Lisbeï @ 6/04/2003 12:53:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 03, 2003
6e étage

Hier soir, je vous avais pondu un vrai beau post, instructif, profond, bien écrit (les chevilles, c'est en bas, merci), je me disais qu'Haeon serait content... Evidement, Blogger a choisi ce moment là pour se mettre en "maintenance"... J'avais sauvegardé nulle part... et mon "post and publish" s'est lamentablement crashé, se transformant en disparition absolue et définitive...

J'ai hésité entre balancer le Mac, la connection net ou mon petit corps par le 6e étage... Puis j'ai été lamentablement et minablement me crasher moi tout au fond de la couette, contre le mur, 5 oreillers par dessus le crâne... y'a des jours comme ça....
posted by Lisbeï @ 6/03/2003 06:18:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
juin 02, 2003
Tumultuée

Je sais pas pourquoi, mais je me sens aussi patraque que lorsque, dans mon jeune âge, je m'abrutissais de vodka moi toute seule pour moi toute seule... Là, la dernière bière remonte à samedi soir (une Lancelot, pour les connaisseurs :-) ), et depuis, niet... Et pourtant... courbatures, mal partout, pataude, les mots à la dérive et le cerveau à 0.2 km/h... Je me refuse à croire que c'est le résultat de 8h coincés à 5 dans une Twingo...

Bref, hâte de rejoindre mes toits... Lessive, rangement, p'tit diner mémère à sa télé... écrire dans mon blogounet?
Ca frise plus que le ridicule tout ça, dans le style bigoudis, pyjama à lapinous et pantoufles... Assume, Lisbeï, assume...

Mon empire pour ma couette !!!
posted by Lisbeï @ 6/02/2003 05:46:00 PM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
Enfin seule...

Mais malheureusement pas pour longtemps...

9h, c'est presque maintenant....
posted by Lisbeï @ 6/02/2003 01:32:00 AM :: | | | | | | 0 Autre(s) Errance(s) et Divagation(s)
 
Nombril

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